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Explication de texte Discours sur l’origine de l’inégalité parmi les Hommes - Rousseau

Publié le 29/04/2024

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« Explication de texte Discours sur l’origine de l’inégalité parmi les Hommes - Rousseau Dans cet extrait de l’œuvre de Rousseau, Discours sur l’origine de l’inégalité parmi les Hommes, celui-ci fait une comparaison entre l’homme dit “sauvage” et l’homme dit “civilisé”.

On pourrait penser que cette comparaison, aurait pour objectif de montrer que l’homme “civilisé”, vivant en société et étant libre, possédait une qualité de supériorité à celui dit “sauvage”, vivant dans la nature et n’ayant que son corps à disposition.

Cependant est-ce la thèse que défend Rousseau dans son texte ? L'homme civilisé, accompagné de ses machines, de sa technologie, est-il supérieur à l’homme sauvage qui se repose sur le seul outil qu’il a à sa disposition, son corps ? La vie en société est-elle favorable à l’évolution de l’homme ou est-ce que le fait de vivre dans la nature est plus intéressant pour lui ? La thèse que défend Rousseau dans cet extrait s’appuie sur les facultés physiques des deux hommes.

Il expose à travers une comparaison que le développement de la société et en particulier des techniques, a pour conséquence d’affaiblir l’homme et de le faire entrer dans un état de dépendance tandis que l’homme sauvage ou à l’état de nature, est lui indépendant. L'exposé de cette thèse commence par mettre en évidence la faiblesse du corps de l’homme civilisé à travers une comparaison avec celui d’un homme sauvage dont le corps est son seul outil.

Il pose par la suite une série de questions rhétoriques qui mettent en lumière que les outils que l’homme use à présent sont responsable de sa faiblesse.

Enfin il complète son argumentation par une illustration de son propos, prenant l’exemple de ces deux mêmes hommes dans un “combat. Dans cette première partie du discours, Rousseau cherche à faire ressortir le contraste entre l’homme civil (qui vit en société) et l’homme à l’état de nature.

Cette comparaison s’effectue à l’avantage de l’homme naturel.

On pourrait croire que la vie de celui-ci est difficile, pénible puisqu’il ne possède pas les outils et les avantages de la vie sociale.

Or, il n’en est rien.

Rousseau accorde une grande importance au corps de l'homme sauvage dans son œuvre : Discours sur l'origine de l'inégalité parmi les Hommes.

Il le décrit comme étant robuste, adapté à son environnement naturel et aux exigences de la survie.

En opposition à l’homme civilisé, l'homme à l'état de nature possède un corps sain et agile, formé pour répondre aux besoins immédiats de la vie dans la nature.

C'est un être vigoureux, parce qu’il n’a qu’un seul outil pour survivre : son corps, donc il le développe et l’entretient en s’en servant quotidiennement. Selon Rousseau, le corps de l'homme sauvage est en harmonie avec son esprit, ses besoins naturels et ses capacités physiques.

C'est un corps qui n'est pas altéré par les excès ou les artifices de la civilisation. Il implique ainsi l'idée d'une santé physique, d'une vigueur naturelle et d'une adaptabilité aux conditions environnementales propres à l'homme dans son état de nature.

On peut dire que ses forces physiques lui permettent de vivre sans difficultés.

Ce que l’auteur fait apparaître, c’est la notion d’adaptation.

En effet à travers “il l’emploie à divers usages” Rousseau montre que le corps de l’homme a beau être le seul outil dans sa vie, il sait l’utiliser dans n’importe quelle situation qui lui fait face. A l’inverse, on peut anticiper et dire que cet équilibre est rompu chez l’homme civil, dont les besoins sont disproportionnés par rapport à ses forces.

L’homme naturel est auto suffisant ce qui n’est pas le cas pour l’homme civil.

La vision de leurs corps s’oppose, le corps de l’homme civil peut être affaibli par les modes de vie sédentaires, la dépendance vis-à-vis de la société et les habitudes induites par la vie en communauté.

Pour Rousseau, le contraste entre le corps de l'homme sauvage, en harmonie avec la nature, et celui de l'homme civilisé, souvent affligé par les conséquences de la vie sociale, met en évidence les transformations et les altérations que la civilisation a imposées à l'homme.

Rousseau expose de manière explicite que c’est par “défaut d’exercice”, en d’autres mots par manque d’activité physique que les hommes de la société introduits comme “les nôtres” sont plus faible que les hommes sauvages. Lorsque l’homme civilisé est confronté à un obstacle, il a pour mécanisme d’user de son “industrie” pour le traverser.

Là où l’un se serait servi de ses capacité physique, l’autre aurait usé de son ingéniosité pour éviter d’utiliser son corps.

C'est donc pour cette raison que Rousseau affirme que c’est l’“industrie” de l’homme civilisé qui “ôte la force et l’agilité que la nécessité l’oblige d’acquérir”.

Pour l’homme sauvage qui n’a que son corps à sa disposition, il est nécessaire pour lui de l’utiliser alors que ce n’est pas le cas pour l’autre. Ainsi dans ce passage l’auteur critique l’industrie, l’ingéniosité de l’homme et l’accuse de son incapacité physique.

C’est l’homme civil avec tout son confort, ses outils, sa médecine qui est le plus malheureux car ce qui lui fait défaut, c’est le plein usage de ses facultés physiques.

Rousseau critique donc implicitement l’idée de progrès si important à son époque. On remarque dans un second temps que Rousseau utilise ces questions rhétoriques pour explorer la manière dont l'environnement et les outils façonnent les capacités humaines.

Les questions pointent vers l'idée que les capacités physiques et les compétences humaines évoluent en fonction des outils et des technologies disponibles. La première question, soit “S’il avait eu une hache, son poignet romprai-il de si fortes branches ?”, interroge la force physique de l’homme.

S’il avait en sa possession une hache pour couper du bois, aurait-il développé une force exceptionnelle dans ses poignets pour briser de grosses branches sans cette aide ? La seconde question fait référence à l'outil de la fronde : s’il avait eu une fronde pour lancer des pierres, aurait-il développé une force et une précision comparables dans le lancer à main nue ? La formes de ces questions suggère que l’homme n’use pas de sa force physique si un outil lui permet de faire autrement et avec moins d’efforts.

Elles suggèrent également que les capacités humaines ne sont pas seulement le produit de l'inné, mais sont largement influencées par les outils et les technologies disponibles.

Rousseau montre ainsi comment l'environnement façonne les compétences et comment l'évolution des machines a pu contribuer à l’affaiblissement du corps humain.

À l’inverse de l’homme sauvage, l’homme civilisé s’est doté d’une multitude d’outils qui dans un premier temps, semblent être plus avantageux car ils facilitent le travail ; représenté par la hache ; et la survie représentée par la fronde (pour la chasse).

Il a aussi développé des savoir-faire qui lui ont permis de compenser sa faiblesse naturelle, comme l’art du dressage et de l’équitation qui permet de faire sienne la vitesse du cheval et de pouvoir ainsi fuir plus vite devant un danger ou de se déplacer plus vite.

Mais ces outils l’ont amolli et sans ses outils et armes, l’homme civilisé n’est plus rien.

Sa force est donc artificielle et sans ses outils, l’homme se retrouve encore plus démuni face à la nature. Avec les deux dernières questions, c’est l’endurance et l’agilité de l’homme civilisé qui sont remis en cause.

Rousseau suggère que l'homme sauvage, dépourvu des artifices de la civilisation, possède une forme de supériorité dans son état naturel.

Lorsqu'il pose la question de savoir s'il grimperait aussi légèrement sur un arbre s'il avait une échelle ou s'il courrait aussi vite s'il avait un cheval, il insinue que la supériorité de l'homme civilisé dans ces compétences est artificielle et dépendante d'outils et de technologies externes.

Selon Rousseau, l'homme sauvage, bien qu'il puisse sembler moins performant dans ces aspects spécifiques, possède une liberté et une harmonie avec la nature que l'homme civilisé a perdue.

L'homme sauvage est plus proche de sa condition naturelle et jouit d'une existence plus authentique et simple.

Il n'est pas entravé par.... »

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