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Euthanasie

Publié le 16/05/2020

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« Introduction : Avant toute chose, il convient de définir ce que nous entendons par euthanasie afin de saisir la complexité de son objetmais aussi de ne pas réduire le concept au simple droit à une mort assistée médicalement mais sans non plus le réduire au suicide.En effet, l'euthanasie est de par son étymologie : υθανασία - ευ, bonne , θανατ mort la définition d'une mort demandée et produite par autrui afin d'obtenir une mort décente ou du moins de respecter la dignité de la personne humaine afin de lui éviterune agonie durable, irréversible et implacable.

Ainsi il nous appartient de répondre aux différentes questions en tentant toujoursde conserver la spécificité du concept même si nous serons amenés à parler du suicide en tant que l'euthanasie est un suicide partierce personne et cela d'autant plus que la question de l'euthanasie n'apparaît véritablement comme telle que sous la plume deBacon en 1605. 1) Quelles étaient les opinions des anciennes civilisations sur l'euthanasie ? Il est difficile de répondre clairement à cette question tant le défaut de témoignage est flagrant.

Ce n'est donc que par lespenseurs de ces époques que l'on peut avoir une idée de l'état de l'opinion sur l'euthanasie ainsi que par les recherchesarchéologiques.

En ce sens, si l'on a souvent pensé que les peuples primitifs ne pratiquaient pas le suicide, on peut voir pourtantnombre de traces de suicides collectifs que ce soit dans les civilisations mayas ou orientales.

En ce sens, on est en droit desupposer que l'euthanasie ou du moins une forme d'eugénisme sélectif pouvait se pratiquer bien que la question soit radicalementdifférente relativement aux conditions de vie et aux nombreux conflits sources de mortalité pour les moins vigoureux.

L'euthanasie en effet était pratiquée légalement et moralement en Grèce et à Rome afin d'aider les personnes souffrantes àmourir.

Bien plus, de par Plutarque , on sait qu'à Sparte, les enfants malformés ou faibles étaient tués ou laissés à leur sort ce qui constitue en soi une euthanasie passive.

On retrouve aussi cette pratique au Japon impérial.

2) Que pensent les grands philosophes de l'euthanasie ? [1] Bien que la question ne puisse se réduire à une simple énumération des pro et anti-euthanasie, pour une meilleure compréhension et mise en lumière des enjeux et des thèses défendues il nous apparaît plus claire de simplifier ainsi la présentation.Nous renvoyons aussi à la question 4 pour une analyse éthique de l'euthanasie chez Kant qui apporte une réponse décisive dumoins contre la possibilité même de l'euthanasie.

De même, les textes religieux contre l'euthanasie seront placés dans la question5.

Pour la pensée d'Axel Kahn nous renvoyons à la question 6 tout comme Durkheim.

Ayant conscience de l'impossibleexhaustivité nous avons essayer de rendre le plus complet possible l'approche spectrale philosophique de la question surl'euthanasie.

Pro-euthanasie : L'un des textes les plus importants sur l'euthanasie peut se découvrir sous la plume de Francis Bacon dans Du progrès et de la promotion des savoirs , livre II, partie 3.

La démarche de cet auteur se comprend comme volonté de ressaisir pleinement le rôle du médecin et cela non pas tant d'un point de vue éthique que d'un point de vue utile ou symptomatique.

Eneffet, le médecin a pour but de rendre par son exercice une meilleure santé à son patient et par conséquent une meilleure vie.Mais dans le cas où cela lui serait impossible, il a pour but aussi de pratiquer ce que l'on pourrait appeler une médecine négativec'est-à-dire d'abréger des souffrances inutiles.

Et c'est en ce sens que le médecin utile des « pharmacon » c'est-à-de remèdes etdes poisons.

La question éthique n'est pas ici posée parce qu'elle fait face à l'agonie du malade condamné.

Il ne s'agit alors pasd'un meurtre ou d'un suicide mais bien d'un exercice légitime de la médecine : « L'office du médecin n'est pas seulement derétablir la santé, mais aussi d'adoucir les douleurs et souffrances attachées aux maladies ; et cela non pas seulement en tant quecet adoucissement de la douleur, considérée comme un symptôme périlleux, contribue et conduit à la convalescence, mais encoreafin de procurer au malade, lorsqu'il n'y a plus d'espérance, une mort douce et paisible ; car ce n'est pas la moindre partie dubonheur que cette euthanasie [...].

Mais de notre temps les médecins [...], s'ils étaient jaloux de ne point manquer à leur devoir, nipar conséquent à l'humanité, et même d'apprendre leur art plus à fond, ils n'épargneraient aucun soin pour aider les agonisants àsortir de ce monde avec plus de douceur et de facilité ».. »

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