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Etude sur Manon Lescaut

Publié le 30/08/2022

Extrait du document

« Manon Lescaut, parution en 1731 Contexte culturel Les Lumières.

Figure du philosophe, homme de raison et de sensibilité. Revendication d’un nouvel humanisme qui n’a pas besoin de la religion pour expliquer le monde. Débat d’idées. Pourquoi le roman est-il méprisé au 18ème siècle ? Genre dangereux, et surveillé.

Il faudra du temps pour qu’il soit considéré comme sérieux. Double tare : invraisemblance ( trop de merveilleux, contes de fées de Perrault, contes Mille et une nuits ; invraisemblances géographiques ) et inutilité car importance de la religion et de la morale.

Le plaisir ne peut être gratuit.

Le roman exalte trop l’imagination et les sens. Invraisemblances de ML : →les retournements subits de situation, le passage brutal de la tristesse à la joie ou vice versa .

Mais moments exceptionnels de la vie émotionnelle, bouleversements intérieurs.

Prévost reprend des procédés issus du romanesque pour en faire une vérité psychologique. →La beauté de Manon est parfaite et idéalisée.

Mais portrait qui reflète le regard amoureux de Des Grieux.

Exemple : lecture du portrait l.888-893 p.52.

Certes, voca stéréotypé mais l’intérêt est dans le retour brutal de la passion.

Conscience d’être repris par l’amour.

C’est le bonheur qui ne peut être dit, plus encore que la beauté.

Le texte dit le trouble, le désordre ( modalité exclamative ) de même que la fascination ( « me parut » ).

Ainsi l’évocation de la beauté de Manon est toujours liée à un état affectif paroxystique de des Grieux. Lecture p.

173-174 l689-1699.

En outre, Manon est plus belle dans le malheur : sa pâleur, sa misère, ses larmes la rendent encore plus désirable.

Certes, exagération mais ce qui est important c’est l’évolution psychologique de Des Grieux.

Chez lui, l’analyse est au coeur de l’action.

Le sens de son aventure lui devient cohérent au fur et à mesure qu’il raconte son histoire, d’où la sublimation de Manon. On évite le mot « roman », on feint d’éditer des vraies lettres ( roman épistolaire ) ou de vrais mémoires.

ML est un roman-mémoires, en réalité mémoires d’un pers fictif.

Bref, on insiste sur la vérité du récit et l’instruction qu’on peut en tirer.

Grâce à ce stratagème ( masque et légitimation très forte ), le roman devient un genre à la mode, qui a beaucoup de succès auprès du public. Pas dé règles fixes, donc grande liberté de création.

La réussite d’un roman se mesure au plaisir qu’il suscite, plaisir de l’attendrissement devant les scènes touchantes, plaisir de la reconnaissance d’une vérité du coeur.

Peu importe que le roman présente une histoire véritable ou une pure fiction, car le plus important est le plaisir de la sensibilité et non la tristesse véritable. « Avis de l’auteur » = « L’ouvrage entier est un traité de morale réduit agréablement en exercice ». Le discours sur l’amour devient un discours utile parce que pratique.

On combine l’analyse des passions avec des situations réalistes.

Le discours psychologique mis en situation devient moral, il enrichit notre connaissance de la vie. Etude de l’avis de l’auteur Etude de la réception de l’oeuvre Contrôle de lecture La structure du roman ML s’insère dans les Mémoires d’un homme de qualité, dans lequel le marquis de Renoncour donne la parole à d’autres narrateurs.

Dans « l’Avis », on apprend que ML est une addition séparée. Pourtant, au début du roman, le narrateur donne des indications biographiques pour justifier sa rencontre avec le chevalier.

La liaison avec l’ensemble est donc assurée. Le narrateur 1 ( le marquis de Renoncour ) lance le récit sur environ quatre pages, puis laisse la parole à DG, qui devient maître de son récit et narrateur 2. Le narrateur 1 précise qu’il est le transcripteur neutre d’un récit oral qu’il écrit aussitôt entendu pour être le plus exact possible. La 1ère partie du récit s’achève lorsque le narrateur 1 propose une pause au narrateur 2 dont on apprend qu’il a parlé une heure.

Cette partie se clôt donc pour garder la vraisemblance du caractère oral. La sde partie est plus brève.

DG écourte la fin car trop douloureux.

« Pardonnez, si j’achève en peu de mots un récit qui me tue ». La fin est doublement ouverte : la mort du père libère le fils des soucis d’argent, mais le lecteur ne sait pas ce qu’a décidé le frère aîné ; le narrateur 1 n’intervient pas pour clore l’enchâssement.

Il ne délivre ni morale ni commentaire sur le récit qu’il vient d’entendre. Le narrateur 2 raconte son histoire bien après l’action : environ cinq ans après les faits.

Le narrateur d’un récit rétrospectif connaît la fin ; il peut jouer avec les prolepses pour tenir son auditeur en haleine.

Le narrateur DG a eu le temps de réfléchir à ses actions, son récit n’est pas neutre, DG insère de nombreux commentaires et justifications. Le schéma narratif Narration linéaire : histoire tendue vers son dénouement dans une progression dramatique maintenue jusqu’à la fin, scandée par les nombreuses prolepses, formules narratives qui suggèrent l’arrivée d’une résolution tragique de l’histoire. Phases d’action entrecoupées de moments de méditation et.... »

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