Etude linéaire, texte 1 : Rousseau, Rêveries du Promeneur solitaire, 1782
Publié le 24/06/2025
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Etude linéaire, texte 1 : Rousseau, Rêveries du
Promeneur solitaire, 1782
INTRODUCTION :
Au cours des deux dernières années de sa vie Jean-Jacques Rousseau rédige les
« Rêveries du Promeneur Solitaire » qui sont publiés en 1782 à titre posthume.
Les Rêveries du promeneur solitaire est une œuvre inachevée mêlant
autobiographie et réflexions philosophiques.
Sa rédaction s'est établie tout au
long des deux dernières années de sa vie et constitue le dernier de ses écrits.
La
partie finale a été conçue quelques semaines avant sa mort.
Dans cet extrait Rousseau décrit son ressentit et son contact avec la nature lors de sa promenade sur l’île St Pierre. Comment par l’écriture autobiographique Rousseau plonge-t-il son lecteur dans une rêverie contemplative ? I) II) III) Description du lieu dans un rapport à soi (ligne 1-7) Réflexion personnelle sur l’instabilité de l’existence (ligne 7-12) Promenade nocturne (ligne 12-17) 1er mouvement : 1er phrase : 1er paragraphe consacrée à la description de la plaine : - cette première partie s’ouvre sur une valeur temporelle « quand le soir » (l1) => la proposition subordonnée « quand » indique que l’histoire se situe au plein milieu de la soirée et de la nuit - gradation du « soir » (l1) à « la nuit » (l4) sert de cadre à la petite scène => retrait du narrateur dans un univers à lui-même - mention spatiale « quelque asile caché » (l2) => met en avant un lieu solitaire en accord avec le « je » (l1) qui est le sujet de toute l’action + « quelque » adverbe d’intensité au singulier => lieu rare - univers détaché de la société « de l’île » (l1) => isolé et escarpé - la conjonction de coordination « et j’allais volontiers m’asseoir » (l1) => met en avant une continuité de l’action tranquille - qui conduit à l’arrêt par le verbe pronominal « m’asseoir » (l1) ainsi que l’adverbe mélioratif « volontiers » qui mène à un mouvement calme ce qui est contraire au paysage qui est perçu par l’ouï avec le bruit, l’agitation et le mouvement de l’eau « là le bruit des vagues et l’agitation de l’eau » (l23) => cette perception auditive suggère que la nature est vivante + les vagues créent une combinaison simultanée de discontinuité et de continuité - Rousseau fait une préfiguration du romantique sur la nature foisonnante en lien avec l’asile caché à la ligne 2 => le contact avec la nature est un refuge naturel pour l’homme - le participe passé « fixant » (l3) provoque une fascination du narrateur qui est immobile devant ce paysage montagneux => cette immobilité va mener à une paix intérieure - la phrase est relancé par des propositions subordonnée circonstancielles de lieux « où la nuit me surprenait souvent » (l4) => lien étroit avec la nuit + contemplation extatique par l’adverbe d’intensité « souvent » (l4) qui entraîne une sortie de soi habituel - cette première phrase est clôturée par l’idée d’une rêverie totale => l’étude de la perception visuelle et auditive suggère un va et vient entre le paysage intérieur et extérieur 2ème phrase : - le terme « flux et reflux » (l4) est une perception auditive => démontre qu’ici la rêverie n’est pas statique - « son bruit continu mais renflé par intervalles frappant sans relâche mon oreille » (l5) => il y a une alternance entre continuité de l’action « bruit » et discontinuité de l’action « intervalles » + la proposition « sans » montre l’absence d’un arrêt => un ressenti extérieur, un ouï poétique - le protagoniste est en extase et se plonge dans le monde extérieur, activité intellectuel, moment de calme absolu - la rêverie se laisse envahir par une réflexion trouble comme le montre l’imparfait ayant des allitérations en S « suppléaient » et « suffisaient » (l6) => allitérations en S - la construction de la phrase est relancée avec de la ponctuation affective : « , » (l6) après une proposition subordonnée « que la.... »
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