Databac

Éthiopie (1994-1995)

Publié le 15/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Éthiopie (1994-1995). Ce document contient 822 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« file:///F/dissertations_pdf/0/451067.txt[15/09/2020 14:08:44] Éthiopie 1994-1995 Le gouvernement éthiopien a bénéficié d'un nouveau satisfeci t du FMI (Fonds monétaire international) qui a approuvé le troisième accord annuel au titre de la "facilité d'ajustement structurel".

La croissance du PIB devrait atteindre 5,5%, conséquence de la poursuite du dynamisme du secteur manufacturier et des services, ainsi que du redressement du secteur agricole après une ann ée 1993-1994 très médiocre.

Pourtant, plusieurs ombres demeurent à ce tableau.

D'une part, l'infl ation a repris, d'autre part, des réformes structurelles demandées par le FMI n'ont toujours pas é té mises en chantier: simplification et élargissement du code d'investissement privé; unification des taux de change; réduction du nombre d'entreprises publiques; renforcement du contrôle des nouveaux éta blissements bancaires par la Banque nationale d'Éthiopie...

Autant d'injonctions qui étaient perçue s comme de véritables ingérences américaines.

En effet, si les relations avec les États-Unis sont demeurées bonn es, elles n'ont plus eu la même chaleur que deux ans auparavant, essentiellement à cause du durcissement poli tique du régime et de la multiplication des violations des droits de l'homme.

Techniquement, les élections de juin 1994 se sont passées dans de bonnes conditions mais le boycottage de l'opposition a conféré une suprématie artificielle au Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE), qui a emporté 484 des 547 sièges de l'Asse mblée constituante.

Celle-ci a adopté en décembre une Constitution incluant, outre les libertés formelles, le droit à l'autodétermination des régions et abandonnant la propriété de la terre à l'État.

Plus importante est apparue la question foncière.

La nationalisation des terres permet certes à la paysannerie de conserver des terres qu'elle ne pourrait pas toujours acq uérir mais limite aussi les investissements pour en améliorer le rendement; en milieu urbain, ell e rend délicate la restitution des maisons annoncée par le gouvernement.

Elle est aussi à l'origine d e fortes réticences chez les investisseurs étrangers, intéressés par des secteurs en pleine expansion comme l'agro-alimentaire.

La nouvelle Constitution a été dénoncée par l'opposition int érieure en exil, qui y a vu les risques d'un démembrement de l'Éthiopie et le refus d'une libéralisation ré elle de l'économie.

Mais ce texte était surtout contesté parce que les opposants n'avaient pas pu participer à son élaboration.

En effet, le FDRPE semble jouer la stratégie de la tension par rapport à une oppositi on souvent versatile et divisée.

Dans les régions mises en place à grand bruit en 1992, le pouvoir est demeu ré aux mains des représentants du FDRPE.

Le fait que la nouvelle armée nationale soit pour l'essentiel celle du FDRPE était aussi un bon indicateur des limites de l'ouverture politique.

Les donateurs, inquiets d'une détérioration de la situation, ont tenté de convaincre l'opposition modérée de participer aux élections du 7 mai 1995.

Plusieurs personnalités américaines ont organisé une médiation entre g ouvernement et opposition en février 1995, sans succès.

Au terme de ces scrutins, le pouvoir contrôlait à plus de 90% le Parlement, les sept conseils régionaux élus et le Conseil fédéral.

La diplomatie éthiopienne est toujours active dans la région.

Malg ré certaines tensions entre Khartoum et Addis-Abéba, elle s'efforce d'apurer les problèmes entre l'Éryt hrée et le Soudan, qui ont rompu leurs relations diplomatiques en décembre.

Elle a fourni une aide discrè te mais efficace pour briser la révolte afar à Djibouti.

Elle a eu moins de succès en Somalie, où le gé néral Aydiid n'a pas su honorer ses promesses.

Elle joue enfin un rôle positif dans les négociations a u sein de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) sur la prévention des conflits.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles