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Éthiopie (1987-1988)

Publié le 15/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/0/451229.txt[15/09/2020 14:08:57] Éthiopie 1987-1988 Au printemps 1987, les élections législatives ont envoyé au Par lement (Shängo) 835 députés (taux de participation 83,4%), "investis" par le parti unique, dont Mengistu Haï lé Mariam et ses collègues mais aussi le patriarche de l'Église orthodoxe et le chef de la communauté musulmane.

Le Comité militaire administratif provisoire a annoncé sa dissolut ion le 3 septembre, anniversaire de la déposition de Haïle-Sellasé.

Le Shängo a élu Mengistu che f de l'État et Fesseha Desta, vice-président.

Le nouveau gouvernement a repris les ministres nommés après les lé gislatives sous la direction du Premier ministre Feqrä-Sellasé Wäg-Deres.

La République a abandonné l'emblème du gouvernement provisoire, un araire, pour l'obélisque d'Aksum, symbole de la tradition la plus ancienne d'Éthiopie.

Le Parlement a adopté une nouvelle carte administrative.

Le nombre des régions es t passé de 14 à 25, auxquelles s'ajoutent 5 régions autonomes découpées sur des critères et hniques et historiques (Érythrée, Tigré, Asäb, Diré Dawa et Ogaden).

Le régime "civil" essaie de concil ier l'Éthiopie unitaire avec un fédéralisme de fait, chaque région étant dotée d'un shängo qui dispose d e pouvoirs dans le domaine de la culture et de l'éducation.

L'autonomie des régions est la première tentati ve de solution au problème des rébellions.

Le Parlement a voté une loi d'amnistie pour les combattants.

Le 29 oc tobre, le journal Addis-Zämän a publié un appel d'intellectuels, d'écrivains et de journalistes é rythréens aux fronts rebelles pour qu'ils profitent de l'autonomie offerte par la Constitution.

Ceux du Nord (É rythrée-Tigré) et du Sud (Ogaden) ont rejeté officiellement l'offre.

Le gouvernement, en créant la r égion d'Asäb, contente certes les Afars, mais surtout détache le port de l'Érythrée et projette d'en fai re le terminus d'un chemin de fer: générosité et sécurité se conjuguent! Les images de satellites avaient montré, dès juillet 1987, le dé ficit pluviométrique au Nord et au Harär (Ogaden).

Rapidement, en septembre, l'administration Reagan a offert s on concours au moment où les autorités éthiopiennes (la Relief and Rehabilitation Commission - RRC) demandaient l'aide internationale, évitant l'erreur commise en 1984, quand il ne fallait pas perturber l es fêtes du dixième anniversaire de la révolution.

Les experts du PAM (Programme alimentaire mondial) de l a FAO ont estimé que les besoins se situaient entre 950 000 et 1 300 000 tonnes de vivres (pour cinq millio ns d'Éthiopiens).

La CEE, les ONG et Bob Geldof se sont mobilisés et le vice-président a entrepris u ne tournée d'information en Europe occidentale (en novembre, il fut reçu par le président Mitterrand ).

Les secours ont afflué à Asäb et Massawa, les deux ports les plus proches des hauts plateaux "sinistré s".

Des camions, montés à Asmära, ont été interceptés au Sud, en octobre, près de Däqäme haré.

Les combattants du FPLE (Front populaire de libération d'Érythrée) ont détruit 450 tonnes de vivres, prenant pour prétexte l'escorte militaire éthiopienne qui protégeait le convoi: la CEE a décidé alors de débloquer 10 millions d'ECU pour organiser un pont aérien.

Le FPLT (Front populaire de libération du Tigré ) fit parvenir des menaces à Bruxelles.

Cette radicalisation des fronts trahissait la crainte de voir les popula tions échapper à leur emprise à la faveur des distributions de vivres.

La RRC et les ONG essaient d'évit er les grandes concentrations de réfugiés dans des camps: Qoräm, Ebnät, Mäqälé, Wuqr o.

Le gouvernement a repris les déplacements vers le Sud: 7 500 "volontaires".

A la fin de l'année 1987, un quart des besoins totaux étaient couverts et deux mois de réserves disponibles, selon le PAM.

De nombreux témoi ns ont fait état d'une organisation meilleure qu'en 1984 mais insisté sur les blocages de l'agriculture é thiopienne: priorité aux fermes d'État, collectivisation autoritaire, planification centralisée, livraisons o bligatoires à bas prix, en un mot une "extinction du mode de production paysan".

La Banque mondiale et la CEE ont posé comme condition un desserrement de la contrainte pesant sur les paysans pour débloquer d es fonds: 200 millions d'ECU au titre de la Convention de Lomé 3, soit deux fois le montant des cré dits consentis à la Somalie qui est huit fois moins peuplée.

En février 1988, un accord de livraison de cé réales a été conclu avec la CEE.

Peu de temps après, on annonçait un relèvement du prix payé aux pay sans, la liberté pour eux de vendre le surplus et des crédits pour l'agriculture privée.

Mesures isolé es, mesures de circonstances, poursuite dans le domaine agricole de la libéralisation? Le débat est ouvert.. »

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