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Éthiopie (1983-1984)

Publié le 15/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/0/451141.txt[15/09/2020 14:08:50] Éthiopie 1983-1984 Bien qu'Addis Abeba (1,4 million d'habitants en 1983) abrite le siè ge de l'Organisation de l'unité africaine et de la Commission économique pour l'Afrique des Nation unies, et qu e son aéroport soit un important lieu de transit entre l'Afrique et l'Asie, l'Éthiopie socialiste rest e un État où l'information intérieure est rare.

La sous-information, signe parmi d'autres du sous-développement, est telle qu'on ne connaît pas la composition exacte du DERG (comité militaire administratif provisoir e).

À la tradition amhara du secret s'ajoutent le caractère militaire de l'organisation du pouvoir et le poids des conseillers russes, bulgares, roumains, est-allemands et cubains, omniprésents dans l'ensemble des villes du pays et sur les frontières orientales.

Les coopérants est-allemands rédigent la version angla ise du seul quotidien, Ethiopian Times ; les Bulgares gèrent les fermes d'État ; les Soviétiques prép arent le Plan décennal et les Cubains gardent les frontières.

Mais les Occidentaux (États-Unis, RFA, France et surtout Italie) restent les premiers pourvoyeurs d'aide économique et les premiers partenaires commerciaux (café, peaux).

Sur le plan politique, la COPWE (Commission pour l'organisation du part i des travailleurs d'Éthiopie) préparait depuis plusieurs années la création d'un parti unique dont la formation devrait être annoncée en septembre 1984, à la date du dixième anniversaire de la Révolut ion.

Sur les 28 membres de la COPWE, 24 étaient des militaires du DERG, et dans un pays comptant 87% de ru raux, un seul paysan était représenté...

La COPWE s'est fortement implantée dans les provi nces en 1983.

À Addis Abeba par contre, elle semblait devoir composer avec les Kebele, associations de quartiers toutes-puissantes (mobilisation politique, travaux et entretien, perception des loyers) et antérieur es à la création de la COPWE.

Le nouveau parti sera-t-il un véritable parti marxiste-léniniste, ou une simple concession formelle des militaires aux influents conseillers soviétiques? Début 1984, les enjeux politiques internes au DERG restaient mal connus: parmi les sept membres les plus influents d'un con seil qui en compterait entre cinquante et quatre-vingts, se distinguait un triumvirat formé du "ch airman", le lieutenant-colonel Mengistu Haile Mariam (président du DERG et chef de l'armée, cons idéré comme plus nationaliste qu'idéologue), Firke Selassié (secrétaire général du DE RG et considéré comme un idéologue communiste) et Leguesse Asfaw, chargé de l'organisation du parti et souvent pré senté comme pro-soviétique.

L'opposition politique de gauche (Meison, mouvement socialiste pan-é thiopien ; PRPE, parti marxiste) restait clandestine ou en exil.

La véritable révolution éthiopienne se situe d'abord dans les c ampagnes, et le sort des paysans, dans les régions généralement à l'abri des crises climatiques (Centr e-Sud et Sud), a été incontestablement amélioré par la suppression des prélèvements au titre de la rente foncière.

L'agriculture assure 46% du PNB et 90% des recettes du commerce extérieur (la récolte de café de novembre 1983-janvier 1984 était considérée comme bonne).

Les fermes d'État sont limitées au x régions d'agriculture modernisée de l'Est (Arsi) et du Sud, là où se trouvaient avant 1974 les grands doma ines.

Cependant, les provinces situées au nord d'Addis (Gondar, Wollo, Tig ray et même Érythrée) ont été de nouveau, comme en 1972-74, gravement touchées en 1983 par la séche resse et l'instabilité politique, d'où des famines locales et une disette générale.

Les projets d éjà anciens de transfert de population vers les régions à moindres risques du Sud et de l'Ouest ont connu un d ébut de réalisation (100 000 familles), sous la direction de la Rehabilitation and Relief Commission.

Mais le pr incipal fait nouveau en 1983 a été la combinaison dans cette région de la crise agricole avec le déve loppement d'un efficace mouvement d'opposition armée, le Front de libération populaire du Tigray (F LPT), désormais en mesure de couper régulièrement les communications routières entre la capitale et les ports d'Asab et de Massawa.

Les offensives de l'armée éthiopienne au printemps 1983 ont permis de dégager les axes routiers, mais la détermination des Tigréens, appuyés par les Érythréens, e t la topographie très érodée du plateau septentrional rendaient efficaces les actions de guérilla.

À l'est, la présence éthiopienne s'est affirmée, après la défaite militaire de la Somalie en 1981, dans la province de Harrarghe (nom des espaces de parcours des tribus Ogaden So malis).

Mais début 1984, le Front de libération de la Somalie occidentale a exprimé sa revendi cation d'indépendance du Harraghe- Ogaden, en s'attaquant à la voie ferrée Addis-Djibouti, près de Dire-Dawa.

Le regain de tension à l'est, le renforcement de l'opposition armé e dans le Tigray et la poursuite de la lutte du FPLE en Érythrée ont favorisé le maintien de la pré sence soviétique.

Avancés par certains observateurs au début de 1984, les pronostics d'un revirement d'allia nce de la part du DERG, à l'instar. »

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