États-Unis 1986-1987: Sombre année pour Ronald Reagan
Publié le 15/09/2020
                            
                        
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : États-Unis 1986-1987: Sombre année pour Ronald Reagan. Ce document contient 822 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
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États-Unis 1986-1987
Sombre année pour Ronald Reagan
L'année 1986 avait bien commencé pour le président Reagan.
                                                            
                                                                                
                                                                    Sa p
opularité était extraordinairement  
élevée après cinq ans de pouvoir.
                                                            
                                                                                
                                                                    Même ses erreurs semblaien
t ne jamais lui coller à la peau: on le  
surnommait le président-téflon.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il avait su dignement consoler une
 nation atterrée par l'explosion de la  
navette Challenger (28 janvier 1986).
                                                            
                                                                                
                                                                    Et chacun s'extasiait sur la bon
ne santé de l'économie américaine.
                                                            
                                                                                
                                                                     
Si la situation semblait moins brillante sur le plan de la politique é
trangère, le président Reagan, au  
moins, n'avait pas provoqué de catastrophe.
                                                            
                                                                                
                                                                    Certes, aucune des diffic
ultés, dans les points chauds du  
monde, n'était réglée, mais Ronald Reagan, en dépit de disco
urs musclés sur "l'empire du mal" soviétique  
ou sur la menace terroriste, restait pour l'essentiel d'une prudence rar
e lorsqu'il s'agissait de passer à  
l'action, à l'exception du raid sur la Libye en avril 1986.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il sembla
it même qu'on s'acheminait vers un  
accord de désarmement entre les États-Unis et l'Union soviétiqu
e.
                                                            
                                                                                
                                                                    
A la fin de l'année, la situation a changé du tout au tout.
                                                            
                                                                                
                                                                    En un 
mois, de début novembre à début  
décembre 1986, Ronald Reagan a perdu vingt et un points dans les sond
ages d'opinion sur sa popularité.
                                                            
                                                                                
                                                                     
Pire, c'est sa crédibilité même qui est atteinte avec le scanda
le iranien qui vient d'éclater.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais depuis  
plusieurs mois déjà, la magie reaganienne semblait s'évanouir: 
graves échecs de la politique étrangère (à  
propos des sanctions contre l'Afrique du Sud, désaccord accru entre G
orbatchev et Reagan lors de leur  
rencontre à Reykjavik, en octobre), revers des républicains aux é
lections législatives de novembre, net  
ralentissement de l'économie avec un taux de croissance annuel du PNB
 de 2,5% en 1986.
                                                            
                                                                                
                                                                    
L'année 1986 a été marquée par la prise de conscience, aux É
tats-Unis et dans le monde, que l'économie  
américaine, malgré une puissance intrinsèque, a pour la premiè
re fois amorcé un déclin indéniable.
                                                            
                                                                                
                                                                    Sans  
aucun doute, la disparité de croissance, constatée depuis plusieur
s années, entre les États-Unis et leurs  
principaux partenaires économiques a joué: les États-Unis se so
nt aperçus à leurs dépens, comme les  
socialistes français avant eux, qu'il ne fait pas bon relancer en sol
itaire une économie, même si l'on est la  
puissance la plus forte.
                                                            
                                                                        
                                                                    De même, le renforcement exagéré du do
llar entre 1980 (4 francs) et 1985  
(10,61 francs) a eu des effets délétères.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'économie amé
ricaine était plus forte en 1980, lorsque le dollar  
était sous-évalué.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Dégradation de la balance commerciale
C'est à la surévaluation du dollar que les Américains attribuen
t tous leurs malheurs et notamment la  
dégradation croissante de leur balance commerciale.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dès lors, ils 
vont agir pour le faire chuter,  
provoquant notamment, par l'accord du Plazza à New York (22 septembr
e 1985), une action concertée à  
la baisse des banques centrales contraire à tous leurs principes de r
égulation par le marché.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cette  
politique réussit, trop bien: les partenaires des États-Unis s'inq
uiètent alors des mouvements désordonnés  
du dollar (monnaie de référence dans laquelle sont libellés 50
% des échanges internationaux) qui leur  
coûtent cher sans aucunement régler les problèmes américains
 (le déficit commercial américain atteint un  
record de 170 milliards de dollars).
                                                            
                                                                                
                                                                    Les Américains font mine de s'i
ncliner à plusieurs reprises pour freiner  
la chute parfois brutale du dollar (-10% en janvier 1987), au sommet d
e Tokyo en mai 1986, en octobre  
1986, par un accord bilatéral avec le Japon et en février 1987 à
 Paris, lors de la réunion du groupe des  
Six (États-Unis, RFA, Japon, Royaume-Uni, France et Canada).
                                                            
                                                                                
                                                                    Peine 
perdue: avec des paliers, le dollar  
continue sa glissade, en fait voulue par les États-Unis, mais dont on
 se demande si, à jouer avec le feu,  
ceux-ci pourront la faire cesser lorsqu'ils le souhaiteront.
                                                            
                                                                                
                                                                    Les marché
s monétaires sont gravement  
désorganisés, au grand dam de l'économie mondiale.
                                                            
                                                                                
                                                                    De plus, la 
faiblesse du dollar accroît les risques  
d'inflation et surtout rend moins attractif pour les capitaux internatio
naux, qui financent largement le  
déficit budgétaire américain, l'investissement aux États-Uni
s.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Les États-Unis ont une autre explication à leurs malheurs écono
miques: ils accusent le Japon et la RFA de  
n'avoir pas pris leur part dans la relance de l'économie mondiale qu'
ils estiment avoir assurée seuls  
depuis 1983.
                                                            
                                                                                
                                                                    C'est oublier que les capitaux étrangers (en grande par
tie empruntés) ont déjà fourni à  
l'économie américaine plus de la moitié de ses ressources finan
cières en 1986, comme le rappelait Paul  
Volcker (président de la Réserve fédérale) devant le Sé
nat le 18 février 1987, et qu'ils ont ainsi contribué.
                                                                                                                    »
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