États-Unis 1981-1982: La fin de la lune de miel
Publié le 15/09/2020
                             
                        
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : États-Unis 1981-1982: La fin de la lune de miel. Ce document contient 822 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
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États-Unis 1981-1982
La fin de la lune de miel
Ronald Reagan est le seul président des États-Unis, depuis le New 
Deal, qui soit arrivé au pouvoir avec un  
programme de politique intérieure et de politique étrangère ent
ièrement élaboré.
                                                            
                                                                                
                                                                    Allant à l'encontre de  
l'idée selon laquelle les Américains ont l'esprit pragmatique et s
ont peu enclins à l'idéologie, l'équipe  
Reagan fait appel à une idéologie profondément enracinée à
 laquelle elle doit ses succès et ses échecs.
                                                            
                                                                                
                                                                    
C'est grâce à l'originalité de son programme et au désenchan
tement général né des contradictions de son  
prédécesseur que Ronald Reagan, tout comme François Mitterrand 
en France, a été élu.
                                                            
                                                                                
                                                                    Reagan a vu  
dans son élection la volonté d'un changement politique radical, et
 il a profité de ce qu'on a appelé "la lune  
de miel de la première année" pour mettre en œuvre la plus gran
de partie de son programme.
                                                            
                                                                                
                                                                    La lune de  
miel finie, les querelles qui semblent caractériser la vie politique 
américaine ont repris droit de cité.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Pour comprendre le programme politique du président, il faut savoir q
ue, dans sa grande majorité, l'élite  
des milieux d'affaires et de l'armée n'a jamais accepté le New Dea
l.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cela est particulièrement vrai dans les  
États du Sud et de l'Ouest, où la Nouvelle droite est née de la
 très ancienne opposition à l'État-providence  
de Keynes, alliée au refus hyper-nationaliste de la détente et de 
la politique de grande puissance des  
États-Unis.
                                                            
                                                                                
                                                                    Longtemps marginale dans la vie politique américaine -
, la défaite cuisante de Barry  
Goldwater en 1964 en est un exemple -, la Nouvelle droite doit son arriv
ée au pouvoir en 1980 à sa  
propre évolution comme à celle de la société américaine.
                                                            
                                                                                
                                                                    
La Nouvelle droite est restée très réticente à l'égard de
s interventions gouvernementales, et elle continue 
à préconiser d'importantes augmentations des dépenses militaire
s.
                                                            
                                                                                
                                                                    Consciente de sa faiblesse, elle a  
ajouté deux autres thèmes qui ont grandement contribué à son
 succès.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il s'agit en premier lieu de ce que  
l'on appelle les "problèmes de société": contre le féminisme
, l'avortement et la pornographie, et pour les  
valeurs familiales, celles de la "Majorité morale" et des autres reli
gions fondamentalistes.
                                                            
                                                                        
                                                                    Cette stratégie  
s'inspire en partie d'études montrant que les travailleurs américa
ins sont libéraux en matière d'économie  
et conservateurs en matière sociale.
                                                            
                                                                                
                                                                    De plus, à la différence d
es républicains conservateurs qui l'ont  
précédé, Reagan a adopté un programme explicitement tourné
 vers la croissance économique (économie  
de l'offre) qui devait aboutir au plein emploi et grâce auquel il en
leva au Parti démocrate des voix des  
classes laborieuses.
                                                            
                                                                                
                                                                    
La société américaine a évolué autant que la Nouvelle dro
ite.
                                                            
                                                                                
                                                                    La démonstration des limites de la  
puissance militaire des États-Unis au Vietnam combinée à une im
portante stagflation a provoqué un  
sentiment de crise et de panique dans tout le pays.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'élite tradition
nellement libérale des milieux d'affaires  
de Wall Street était divisée sur des questions aussi importantes q
ue le libre-échange et les dépenses  
militaires, créant ainsi une carence du pouvoir qu'ont révélé
e les atermoiements de l'administration  
Carter.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dans une économie à croissance lente, les interventions go
uvernementales paraissaient  
suspectes, l'inflation émoussait tout sentiment de solidarité ouvr
ière, les programmes de plein emploi  
fondés sur la croissance économique n'avaient plus de sens et le m
écontentement dû à la concurrence  
étrangère s'intensifiait.
                                                            
                                                                                
                                                                    Les libéraux avaient tout misé sur
 une économie en expansion: lorsque  
l'expansion cessa, ils n'avaient plus rien à offrir.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Enhardi par sa stupéfiante victoire électorale, Reagan tenta de me
ttre en œuvre sur tous les fronts le  
programme de la Nouvelle droite.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cependant, au plus fort de sa popularit
é, il jugea nécessaire d'établir  
des priorités politiques.
                                                            
                                                                                
                                                                    Son administration décida de s'occuper t
out d'abord des problèmes économiques,  
ensuite de la politique étrangère et enfin des questions sociales.
 Les résultats ont correspondu à cet ordre  
des priorités: sur le plan économique, le programme a été ap
pliqué ; en matière de politique étrangère,  
l'administration n'a pu mettre en pratique certaines des idées auxque
lles elle tenait le plus ; et en ce qui  
concerne les questions sociales, tout reste à faire.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Réussite politique, échec économique?
Les Américains se remettent lentement de l'étonnante victoire poli
tique remportée par Reagan lors du.
                                                                                                                    »
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