Estonie (1996-1997)
Publié le 15/09/2020
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Estonie 1996-1997
Deux tours de scrutin (20 août et 20 septembre) auront été né cessaires à la réélection par un collège
électoral du président de la République Lennart Meri, non appar enté mais soutenu par le Parti des
réformes, les Modérés et le Parti de coalition, contre son prin cipal rival Arnold Rüütel (Union du peuple
rural).
Ce résultat a permis à l'Estonie de conserver son image e uropéenne - L.
Meri est un intellectuel
polyglotte - chère aux investisseurs et lui faisait espérer un peu plus de stabilité dans un contexte de
démissions et de remaniements ministériels.
Mais, au lendemain des élections locales du 20 octobre 1996, la coali tion gouvernementale (Parti des
réformes, alliance Parti de coalition - Union du peuple rural) a é claté, lorsque le Parti de coalition a passé,
au conseil municipal de Tallinn (la capitale), un accord de coopéra tion avec le Parti du centre, dans
l'opposition depuis fin 1995.
La démission des ministres réformist es a alors contraint le Premier ministre
Tiit Vähi à former un gouvernement minoritaire qu'il n'a pas dirig é longtemps.
Soupçonné d'implication
dans une affaire de corruption et sanctionné par une motion de censur e, il a été remplacé le 5 mars 1997
par Mart Siimann, issu de la même formation politique.
La politique g énérale du gouvernement n'en a pas
été modifiée mais le départ des réformistes a rouvert les dossiers de l'agriculture, de la défense et de la
fiscalité.
En 1996, une croissance de 3,1 %, une inflation divisée par deux et r amenée à 14,8 %, et un budget
excédentaire ont satisfait le FMI (Fonds monétaire international) , qui n'a plus jugé nécessaire de
maintenir son bureau à Tallinn.
Le salaire mininum a été augmen té de 25 %.
Cependant, l'Estonie s'est
heurtée aux réticences des pays membres de l'OTAN (Organisation d u traité de l'Atlantique nord) et de
l'Union européenne qui, à l'été 1997, ne semblaient pas voul oir l'inclure dans leurs premières vagues
d'élargissement, arguant notamment que l'Estonie n'avait pas encore r églé les questions frontalières et de
minorité avec son voisin russe..
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