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Estonie (1994-1995)

Publié le 15/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/0/451196.txt[15/09/2020 14:08:54] Estonie 1994-1995 Le retrait, le 31 août 1994, des dernières troupes russes (2 500 hommes) au terme de l'accord du 26 juillet 1994 aurait pu amorcer la normalisation des relations russo-esto niennes.

A l'été 1995, Tallinn n'avait cependant toujours pas ratifié l'accord sur les retraités militaires russes.

De son côté, Moscou a continué d'appliquer des droits de douane dissuadant l'importation de s produits agricoles baltes et a poursuivi ses accusations concernant le non-respect des droits des russo phones de la région, tout en s'élevant contre le rapprochement des États baltes avec l'OTAN (O rganisation du traité de l'Atlantique nord).

Les deux pays ont, en outre, continué de s'opposer sur le tra cé de leur frontière commune.

Prisonnier des conflits internes à son parti Pro Patria (droite) et tenu pour responsable d'un trafic de roubles effectué à l'occasion de la réforme monétaire de 199 2, le Premier ministre Mart Laar a démissionné et a été remplacé le 27 octobre 1994 par Andr es Tarand (soutenu par le Parti social- démocrate), qui, au lendemain des élections législatives du 5 mars 1995, a lui-même cédé la place à Tiit Vähi (Parti de coalition, centre droit), déjà Premier ministr e de janvier à septembre 1992.

Ayant obtenu 32,2% des voix, grâce à son alliance avec l'Union du peuple rural d'Arnold Rüütel (président du Soviet suprême d'Estonie de 1983 à 1992), T.

Vähi a formé un gouve rnement de coalition (centre gauche) avec le Parti du centre (14,2% des voix) d'Edgar Savisaar, Premier ministre de 1990 à 1992.

Les représentants des citoyens estoniens d'origine russe sont entrés au Parlement (6 s ièges sur 101), devançant désormais les partis ultra-nationalistes délaissés par les Estoniens malgré l'intervention russe en Tchétchénie, et le Parti démocratique du travail (ex-Parti communiste estonien), non r eprésentés.

Dans la région Nord-Est (Ida Virumaa), de population majoritairement russe, le Parti du centre a devancé la coalition russophone "Notre maison c'est l'Estonie!".

S'il a prévu de maintenir le rythme des réformes, le nouveau gouve rnement a également inscrit à l'ordre du jour - outre la décentralisation des pouvoirs - davantage de mesur es sociales et d'aides aux agriculteurs, grands perdants des bouleversements économiques.

La cro issance de 4% s'est accompagnée d'une inflation encore élevée (45,1%).

L'accord d'association, signé le 12 juin 1995, avec l'Union europé enne s'est inscrit dans le cadre de la tentative estonienne de rechercher à l'Ouest le maximum de garanties de sécurité.. »

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