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esthétique.

Publié le 08/12/2021

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esthétique. n.f., théorie ayant pour objet le jugement de goût, c'est-à-dire celui qui
apprécie le beau (ou le laid) et le sublime. Si la philosophie depuis Platon s'est intéressée à
l'art et a cherché à produire des critères du beau, le terme d'esthétique (tiré du grec aïsthèsis,
« sensation «) apparaît pour la première fois en 1750, créé par Baumgarten pour désigner la
connaissance du sensible. Son apparition est corrélative de la constitution des beaux-arts en
un corpus unitaire susceptible de remplacer la nature comme source de beauté. Mais le beau
est-il l'objet d'une connaissance, et l'esthétique a-t-elle statut de science ? Bien que, dans la
Critique de la raison pure (1781), l'esthétique désigne l'étude des formes de la sensibilité,
Kant, dans la Critique de la faculté de juger (1790), donne au jugement esthétique son statut
spécifique de jugement de goût, qui le distingue à la fois du jugement de connaissance et du
jugement moral. Est l'objet d'un jugement esthétique tout ce qui procure un plaisir
désintéressé (le beau) ou ce qui procure peine et plaisir mêlés (le sublime). Si le beau et le
sublime ne sont pas des caractères de l'objet mais des appréciations du spectateur -
jugements en droit universels même si l'unanimité de fait n'est pas toujours obtenue -,
l'esthétique apparaît à la fois comme une discipline subjective et universelle, toujours
attachée, ainsi que le montrera Valéry (Discours sur l'esthétique, 1932), à approfondir ou
élucider le plaisir que suscite la beauté, mais renonçant à en proposer des critères objectifs. Il
reste que le jugement de goût ne se forme qu'à l'occasion de la rencontre effective avec
l'objet. Où trouve-t-on le beau et le sublime ? Si l'important est le plaisir éprouvé face à une
forme pure, c'est-à-dire qui n'est déterminée par rien d'extérieur à elle, la beauté se trouvera
aussi bien dans la nature que dans l'art, pourvu qu'ils présentent spontanéité et liberté. Hegel,
cependant, en affirmant la supériorité de l'art, plus spirituel que la nature, privilégie l'oeuvre se
sachant telle (Leçons sur l'esthétique, 1835). Réalisation sensible de l'idée, l'oeuvre porte
l'esprit de son temps ; son sens est, selon Hegel, historique : l'art a une histoire, et aussi une
fin ; il ne constitue plus, pour nous modernes, la spiritualité la plus haute. Sans prophétiser
pour autant la disparition de l'art, Hegel assigne donc à l'esthétique proprement dite un rôle
prépondérant. Mais l'esthétique s'interroge également, aujourd'hui, comme le fait MerleauPonty par exemple, sur le sens qu'a l'oeuvre pour nous, au-delà ou en deçà de sa beauté, sur
le partage qu'elle opère entre visible et invisible, sur ce qu'elle rend visible (l'OEil et l'Esprit,
1961). Elle analyse la nature de l'expérience que constitue l'art, la réception de l'oeuvre, le
travail de l'artiste, les conditions et les principes de sa production « à l'ère de la reproductibilité
technique « (Walter Benjamin, 1936) et de la « consommation culturelle « (Theodor Adorno,
Théorie esthétique, 1970).

Musique.
La musique est l'un de ces domaines où la question des rapports du beau, du vrai et du
bien, qui fonde la pensée sur l'art, s'est posée avec le plus d'intensité au fil des siècles.
Dans la théorie de l'imitation de la nature qui prévalut jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, à la

musique, comme aux autres arts, fut assignée une fonction de représentation des
phénomènes sensibles et de mise en valeur du sens des textes. Avec Rousseau, puis Kant
et Schopenhauer, la conception de l'art musical a évolué jusqu'à devenir, au XIXe siècle,
par son abstraction même, l'expression adéquate de l'invisible et de l'ineffable (le sentiment
puis l'inconscient). Sa vocation expressive a fait l'objet de sévères critiques chez les
compositeurs du XXe siècle, pour lesquels la musique est avant tout un art de la structure
et du temps. « Impuissante à exprimer quoi que ce soit « (Stravinski), elle n'en suscite pas
moins la perception humaine et reste à ce titre « objet esthétique «.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
Alain (Émile Chartier, dit)
art
beau
critique
Critique de la raison pure
Hegel Georg Wilhelm Friedrich
imitation
Kant Emmanuel
Lumières (philosophie des) - Une esthétique de la création
Merleau-Ponty Maurice
modernité
Platon
Schopenhauer Arthur
Souriau - Souriau Étienne
Souriau - Souriau Paul
valeur - 1.PHILOSOPHIE

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