Error: There's a form with more q than Q, trying to fix ACCOUTUMÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

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Error: There's a form with more q than Q, trying to fix
ACCOUTUMÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.
I.-- Habitué (à).
A.-- [En parlant de pers] :
ÿ 1. Placide, David s'avança de son pas mou, lorsque M. Degouy apparut, et il lui prit des mains sa bougie et la bouteille, accoutumé aux habitudes de son maître, jamais surpris de ce qui provenait de ce cercle d'individus dont il surveillait
les mouvements.
JACQUES CHARDONNE, L'Épithalame, 1921, page 22.
ÿ 2. « Nous sommes toutes les mêmes! » se disait-elle. Il la croyait différente des autres, déjà formée pour le mariage, accoutumée à lui, vieille par l'expérience du coeur. Elle en avait l'air, mais en se contraignant un peu pour lui plaire.
JACQUES CHARDONNE, L'Épithalame, 1921 page 180.
-- Suivi de la préposition avec :
ÿ 3.... son fantôme ne m'effrayerait pas? Je me sens aussi tranquille à présent et aussi accoutumée avec vous que si vous étiez mon frère et moi votre soeur!
ALPHONSE DE LAMARTINE, Nouvelles Confidences, 1851, page 188.
-- Suivi d'un syntagme infinitif :
ÿ 4.... en homme accoutumé à être maître chez lui. Sur quoi il fut saisi, déporté à l'intérieur du côté de Tours, jugé sur le rapport des chefs militaires, et resta en prison dix-huit mois.
ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1931, page 1001.
B.-- [En parlant des facultés d'une personne, des sens...] :
ÿ 5. En distinguant un pas que le bruit des éperons rendait insolite pour des oreilles accoutumées au marcher monotone des gens de la campagne, l'homme se tourna vers Genestas en manifestant une sorte de surprise, partagée par la vieille.
HONORÉ DE BALZAC, Le Médecin de campagne, 1833, page 19.
ÿ 6. Thérèse et Robert, les yeux accoutumés à l'obscurité, se mouvaient aisément parmi les objets familiers.
ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Lys rouge, 1894, page 62.
Remarque : Avec inversion après le régime indirect :
ÿ 7.... Il m'enferme aussitôt dans une tour obscure;
Et cependant son bras, au meurtre accoutumé,
N'osa verser le sang d'un barde renommé.
PIERRE-MARIE-FRANÇOIS-LOUIS BAOUR-LORMIAN, Ossian, 1827, page 148.
II.-- Habituel, familier, ordinaire (confer accoutumer I, remarque; accoutumer quelque chose).
A.-- Rare. [En parlant de personnes ou d'animaux] :
ÿ 8. Les jeunes sauvages avoient enlevé le sachem au milieu du tumulte, et l'avoient reporté aux Natchez; mais Céluta retrouva son protecteur accoutumé. Le péril, qui paraissoit imminent, avoit forcé Chépar de lever les arrêts de
d'Artaguette :...
FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Natchez, 1826, page 361.
ÿ 9.... Il a faim. À défaut
De gazelle ou de daim, sa proie accoutumée,
C'est de la chair, vivante ou morte, qu'il lui faut.
CHARLES-MARIE LECONTE DE LISLE, Poèmes tragiques, La Chasse de l'aigle, 1886, page 54.
B.-- [En parlant de choses] :
ÿ 10. L'empereur avait coutume de considérer cette affaire sous deux rapports très distincts; celui du droit commun ou de la justice établie, et celui du droit naturel ou des écarts de la violence. Avec nous il raisonnait volontiers, et d'ordinaire
d'après le droit commun, et l'on eût dit que c'était à cause de la familiarité existante ou de sa supériorité sur nous qu'il daignait y descendre, concluant habituellement, par son adage accoutumé : qu'on pourrait lui reprocher peut-être d'avoir
été sévère,...
EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 2, 1823, page 382.
ÿ 11.... mais si dimanche, vers le soir, vous me voyez entièrement vêtue de noir, à la fenêtre accoutumée, ce sera le signal que la nuit suivante tout sera disposé autant qu'il est possible à mes faibles moyens.
HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, La Chartreuse de Parme, 1839, page 361.
ÿ 12.... le coeur lutte vainement pour envoyer dans les vaisseaux pulmonaires la quantité de sang accoutumée...
DOCTEUR ERNEST CADET DE GASSICOURT, Traité clinique des maladies de l'enfance tome 1, 1880-1884, page 219.
ÿ 13. Il s'exhalait d'elle et du petit cadre que toute femme se crée inconsciemment en quelque lieu qu'elle se trouve, une atmosphère à la CError: There's a form with more q than Q, trying to fix
hardin : ce tiède silence, ce calme des figures et des attitudes attentives -- (un peu engourdies) -- à leur
tâche habituelle; la poésie de l'ordre quotidien, de la vie accoutumée, des pensées et des gestes prévus, prévus à la même heure et de la même façon, et qui n'en sont pas moins aimés, avec une pénétrante et tranquille douceur;...
ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Dans la maison, 1909, page 1040.
ÿ 14.... des idées qui ne seraient pas suggérées par le mouvement accoutumé des doigts...
IGOR STRAVINSKY, Chroniques de ma vie, 1931, page 173.
Remarque : 1. Syntagmes fréquents : cours accoutumé, place accoutumée, heure accoutumée.
Remarque : 2. Locution adverbiale (comme) à l'accoutumée :
ÿ 15. Au milieu d'un repas, où cependant Laure, comme à l'accoutumée, était restée silencieuse :
-- Vous semblez joyeuse, ces jours-ci, dit-elle, chère Mademoiselle Laure. C'est cette journée exquise?... Laure la dévisagea, sourit :
-- C'est cela même. Je ne me sens bien vivre que lorsqu'il fait beau temps.
HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire?, 1934, page 156.
Cette expression, qui remplace l'ancien français accoutuméement, appartient à l'origine à la " conversation commune " (Dictionnaire universel françois et latin contenant la signification et la définition avec des remarques d'érudition et de critique
(dictionnaire de Trévoux) 1704), au " style familier " (Dictionnaire de l'Académie Française 1740-1798); elle est ensuite jugée vieillissante ou vieillie par le Dictionnaire de l'Académie Française [Il vieillit (Dictionnaire de l'Académie Française 1740), il
est vieux (Dictionnaire de l'Académie Française 1878), il a vieilli (Dictionnaire de l'Académie Française tome 1 1932)]
Remarque : 3. Pour la locution vieillie avoir accoutumé de + infinitif, confer accoutumer III.
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 616. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 3 931, b) 2 087; XXe. siècle : a) 1 788, b) 1 323.

Forme dérivée du verbe "accoutumer"
accoutumer
ACCOUTUMER, verbe.
I.-- Emploi transitif

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A.-- Accoutumer quelqu'un à quelque chose. Lui faire prendre une habitude, le disposer à supporter quelque chose :
ÿ 1. Au bout de ce temps, il servoit les malades pendant un mois, dans un hôpital, et faisoit un pélérinage à pied, en demandant l'aumône : par-là on prétendoit l'accoutumer au spectacle des douleurs humaines, et le préparer aux fatigues des
missions.

FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Génie du christianisme, tome 2, 1803, page 528.
Remarque : Synonyme de habituer. Mais s'emploie dans une langue recherchée, rarement dans la langue parlée.
-- [L'objet du verbe désigne une des facultés, un des sens, un organe dont une personne est dotée] :
ÿ 2.... on était même loin du temps où l'imagination cesserait d'être obsédée de ces fantômes : il fallait donc l'y accoutumer, l'y aguerrir, lui faire entendre et croire que ces périls surnaturels avaient eux-mêmes leur issue, et qu'aux puissances
malfaisantes que pouvait évoquer le crime, le ciel en opposait de secourables pour l'innocence, de favorables à la vertu.
JEAN-FRANÇOIS MARMONTEL, Essai sur les romans, 1799, pages 300-301.

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-- Plus rare [L'objet du verbe désigne un animal] :
ÿ 3. Accoutumer un cheval à galoper sur le bon pied.
Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1932.
ÿ 4. Quoique ce ne soient pas précisément les mêmes stimulans qui conviennent aux différentes espèces, peut-être n'est-il aucun de ceux que nous avons fait entrer dans l'usage commun, auquel on ne puisse accoutumer assez vite, presque
tous les animaux qui vivent auprès de nous, dans l'état de domesticité.
PIERRE CABANIS. Rapports du physique et du moral de l'homme, tome 2, 1808, page 62.
Remarque : Vieux. Accoutumer quelque chose « prendre l'habitude de quelque chose, être accoutumé à quelque chose ». Expression vieillie, condamnée par Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter). Elle est
pourtant supposée dans les tours où accoutumé a le sens de « habituel » (confer accoutumé II) :
ÿ 5. Ne dites pas : J'ai accoutumé mon livre. Dites : Je suis accoutumé à mon livre.
Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER).
B.-- Accoutumer quelqu'un à faire quelque chose :
ÿ 6.... l'habitude qu'ils [les philosophes] nous imposent de rapporter inconsciemment tout événement, tout être, toute expression, tout détail, -- aux plus grandes choses visibles et aux plus stables, -- nous façonnent, nous accoutument, nous
induisent à ressentir sans effort et sans réflexion la véritable proportion de notre nature, à trouver en nous, sans difficulté, le passage à notre degré le plus élevé, qui est aussi le plus « humain ».
PAUL VALÉRY, Variété III, 1936, pages 241-242.
II.-- Emploi pronominal. S'habituer (à).
Remarque : Pour l'opposition s'accoutumer/s'habituer, même remarque : que supra I.
A.-- S'accoutumer à quelque chose :
ÿ 7. À force d'y réfléchir, je me rendis peu à peu cette idée plus familière; je m'y accoutumai enfin, au point de pouvoir en parler à Augustine, sans lui découvrir une répugnance plutôt vaincue que détruite.
JOSEPH FIÉVÉE, La Dot de Suzette, 1798, page 86.
ÿ 8. Tout cela me parut bien extraordinaire et bien nouveau; mais en réfléchissant sur la nature de l'homme, à qui dans cette vallée de larmes et de misères, il faut des consolations et des espérances, dont les yeux ne peuvent conttempler le
soleil ni la vérité, qu'à travers les nuages et les illusions, je m'accoutumai à cette forme de culte avec beaucoup moins de répugnance.
MICHEL-GUILLAUME-JEAN, DIT SAINT-JOHN DE CRÈVECOEUR, Voyage dans la Haute Pensylvanie et dans l'État de New-York, tome 3, 1801, page 21.
B.-- S'accoutumer à quelqu'un :
ÿ 9. Il faut que je m'accoutume à vous. Tout cela est une question d'adaptation. Vous dites qu'il est plus grave qu'il y ait entre nous ces heurts avant le mariage, que cinq ans après. C'est cinq ans après que ce serait plus grave. Un jour viendra
où l'habitude...
HENRI DE MONTHERLANT, Le Démon du bien, 1937, page 1356.
-- Absolument :
ÿ 10. Il quittait une fois encore des habitudes et des amis. La guerre le reprenait dans son tourbillon. Il partait pour son dépôt, il n'imaginait plus l'avenir. Quelle vie! On s'attache, puis on s'arrache, et toujours du nouveau, alors qu'un coeur
simple et tendre s'accoutume si vite. Il se trouva tout désorienté dans la rue.
RENÉ BENJAMIN, Gaspard, 1915, page 104.
Remarque : S'accoutumer et s'apprivoiser : s'accoutumer suppose " un médiocre éloignement pour la chose ou la personne dont on se rapproche ", et s'apprivoiser " une grande aversion et par conséquent une grande difficulté à sympathiser avec cette
personne. " (DICTIONNAIRE DES SYNONYMES DE LA LANGUE FRANÇAISE (PIERRE-BENJAMIN LAFAYE) 1858). Confer exemple 12.
C.-- S'accoutumer à faire quelque chose :
ÿ 11.... car on s'accoutume à croire comme des faits vrais des aventures supposées, quand une foule de récits et de monuments semblent en attester l'existence.
CHARLES-FRANÇOIS DUPUIS, Abrégé de l'origine de tous les cultes, 1796, page 359.
ÿ 12. Peu à peu, je m'accoutumai, je m'apprivoisai à revivre mon adolescence.
PAUL VALÉRY, Variété V, 1944, page 120.

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D.-- Rare S'accoutumer avec.. Se familiariser avec :
ÿ 13. S'accoutumer avec le péril, c'est devenir familier avec le péril et en faire une sorte de connaissance.
Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ).

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III.-- Emploi intransitif, vieilli Avoir accoutumé de faire quelque chose
Remarque : " Cette expression commence à vieillir " (DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845); " vieilli dans cette acception " (Dictionnaire de l'Académie Française 1932). Cette
locution pourrait aussi bien figurer sous la rubrique accoutumé; il faut en effet supposer une construction où accoutumé serait un neutre en construction d'attribut de l'objet qui suit, et qu'on pourrait paraphraser ainsi : J'ai pour chose accoutumée le fait de +
infinitif.
A.-- [Le sujet désigne une personne] :
ÿ 14. Voilà les osiers pliants... que j'avois accoutumé de tresser en corbeilles;...
FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Natchez, 1826, page 248.
-- Absolument :
ÿ 15. Faites comme vous avez accoutumé.
Dictionnaire de l'Académie française. 1835, 1878.
ÿ 16. Il s'enfonça, comme il avait accoutumé, dans le coin des bouquins,...
ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, L'Orme du mail, 1897, page 161.

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B.-- Rare [Le sujet désigne un inanimé, plus ou moins personnifié] :
ÿ 17. L'automne n'a pas accoutumé d'être si pluvieux.
Dictionnaire de l'Académie française. 1835, 1878, 1932.
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 512. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 324, b) 650; XXe. siècle : a) 515, b) 386.