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Ernest Bevin

Publié le 16/05/2020

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« Ernest Bevin Fils illégitime d'une veuve qui travaillait occasionnellement comme aide ménagère, Ernest Bevin est né le 7 mars 1881dans un petit village du Somerset.

Il devait mourir le 14 avril 1951, un mois après son départ du ministère desAffaires étrangères, à la tête duquel il se trouvait depuis l'été 1945, date de la mise en place du premiergouvernement travailliste de l'après-guerre.

Entre ces deux dates prend place une carrière singulièrementreprésentative de l'histoire de la Grande-Bretagne du XXe siècle et des changements du contexte social etinternational dont elle fut l'acteur et le théâtre. A l'extérieur, Bevin est bien connu pour avoir été le champion européen de l'alliance occidentale entre les années1945 et 1950, et pour avoir inauguré un modèle de stabilité politique et de prospérité économique qui s'est perpétuéjusqu'aux années 70, malgré les violentes remises en question dont il a été l'objet avec le différend américano-européen sur le prix du pétrole.

Mais il n'entra au Parlement qu'en 1940, lorsqu'il fut nommé ministre du Travail dansle cabinet de coalition de Churchill.

Sa carrière s'était jusque-là déroulée au sein du mouvement syndical, où il avaitcréé ce qui allait devenir le plus grand syndicat britannique, la Transport and General Workers' Union (TGWU) dont ildevint secrétaire général en 1921. Son histoire personnelle ne diffère guère de celle des personnalités du mouvement syndical britannique de lapremière moitié de ce siècle.

Quant au non conformism, qui influença si profondément le socialisme britannique, ils'explique par l'appartenance de Bevin à l'Église baptiste, où il enseigna le catéchisme.

Sa formation s'est égalementfaite dans un cours pour adultes à Bristol, par une fréquentation acharnée des livres, et la prise de conscience desmalaises sociaux éveillant son intérêt pour le socialisme.

En 1908, il était secrétaire du Comité pour le droit au travailde Bristol, organisme créé pour lutter contre la vague de chômage de cette époque.

En 1910, il était président d'unesection locale du syndicat des dockers.

C'est à partir de ce moment que l'organisation syndicale s'imposa par sessuccès dans les négociations avec les employeurs (et ce dans des conditions souvent très défavorables), et que lesvues personnelles de Bevin gagnèrent peu à peu du terrain.

Son influence allait grandissant dans le mouvementsyndical et, à mesure que les sections se regroupaient en organisations plus vastes, Bevin put donner toute lamesure de son talent d'organisateur et de sa capacité de dirigeant.

Lors des petites assemblées sur les docks ouaux portes des usines, en participant aux incessantes réunions des comités à l'échelon local ou national, il apprit àmobiliser ses camarades syndicalistes et acquit la maîtrise de ce minutieux travail politique nécessaire pour rester aucontact des forces jaillissantes du mouvement syndical.

Le résultat, c'est que jamais son autorité ne fut remise enquestion dans son propre syndicat, malgré les difficultés que lui causa le manque de discipline de quelques-unes deses fédérations, comme celle des conducteurs d'autobus londoniens. C'est en tant que syndicaliste que Bevin fut directement concerné par les grandes crises qui devaient secouer laGrande-Bretagne dans les années 20 et 30.

A l'égard de la Première Guerre mondiale, son attitude fut la méfiance,alliée au refus de diviser le mouvement ouvrier, et le désir de saisir l'occasion pour exiger une amélioration du sort del'ensemble des travailleurs.

En 1920, il approuva le refus des dockers de Londres d'embarquer les armes qui devaientêtre utilisées contre l'Union Soviétique.

Mais il ne refusait aucunement de coopérer avec le gouvernement quand ils'agissait de l'augmentation des salaires et de l'amélioration des conditions de travail, et il passait la plupart de sontemps à préparer les dossiers en vue de ces rencontres officielles.

S'il fut solidaire, en 1926, de la grève générale, ilappuya néanmoins le retour au travail, quand il s'aperçut que le mouvement avait échoué.

Les années 30 lui firentprendre conscience de la menace allemande, et il mena campagne contre le pacifisme officiel du Parti Travailliste,attitude qui trouva son illustration dans les attaques furieuses qu'il lança contre une des personnalités les plusrespectées du parti, George Lansbury, lors du congrès travailliste de 1935.

Mais s'il dénonçait les dangers dufascisme, il n'était pas pour autant attiré par la solution communiste.

“ La philosophie de l'Internationalebolchevique, déclarait-il devant les délégués la TGWU en 1935, est incompatible avec notre forme de démocratie.

”Grâce à son expérience de l'esprit d'appareil et des manœuvres communistes à l'intérieur du mouvement syndical, ilétait mieux à même que quiconque de se garder d'illusions sur le “ socialisme ” qui couvrait la sixième partie dumonde, selon les affirmations de Staline. Même à ce sujet, les idées de Bevin en politique étrangère étaient en faveur de la coopération internationale plutôtque de l'élargissement des luttes révolutionnaires.

Lors du congrès des Trade Unions en 1927, il s'était fait l'avocatd'une forme “ d'États-Unis d'Europe dont le fondement, à défaut de pouvoir être politique, devrait au moins êtreéconomique ”.

Il y voyait la seule solution aux problèmes du continent. C'est donc au cours d'une guerre, dont il avait prévu le déclenchement, que Bevin fut nommé ministre du Travail.

Ilse retrouvait, dans cette position, au cœur des préoccupations qui étaient les siennes à la TGWU.

Tout en menantcampagne pour rallier la classe ouvrière à l'effort de guerre britannique, il tenta de poursuivre son travaild'amélioration du sort des travailleurs, tels que les dockers et ceux de l'industrie alimentaire qu'il avait bien connuspar le passé. C'est avec succès qu'il fit ses premières armes de ministre dans un gouvernement de coalition, mais, bien qu'il aittravaillé aux côtés de Churchill, il ne désirait pas prolonger cette collaboration au-delà de la guerre.

Après la victoiretravailliste aux élections de juillet 1945, Bevin fut nommé ministre des Affaires étrangères, avec quelque regretnéanmoins, car il aurait préféré les Finances.. »

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