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Epictète (résumé de la doctrine)

Publié le 16/05/2020

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« Epictète Philosophe stoïcien, devenu infirme à la suite des mauvais traitements infligés par un maître cruel, il mit ses principesen action et refusa de se plaindre, considérant son corps comme une simple enveloppe de l'âme.

Le nom d'Epictète,qui signifie " acquis ", témoigne de son statut d'esclave.

Né à Hiérapolis, en Phrygie, il aurait servi dans la maisond'Épaphrodite, l'un des affranchis de Néron.

Libéré à la mort de l'empereur, il fut plus tard chassé de Rome avecd'autres philosophes, par Domitien, qui considérait que la doctrine stoïcienne encourageait l'opposition à sonautorité.

Epictète ne produisit pas d'écrits, mais son enseignement est parvenu jusqu'à nous par l'intermédiaire deson disciple Arrien.

Il suivit la doctrine des premiers stoïciens et Socrate et Diogène furent ses modèles historiques.Même s'il aborda la physique et la logique, à l'instar de tous les stoïciens, Epictète s'intéressa surtout à la morale.L'homme est considéré comme élément d'un état divin, lié par la vertu de la rationalité à Dieu et à ses semblables.

Ildispose pourtant du libre arbitre et est responsable de ses choix et de ses actions.

Comme tous les êtres animés,l'homme est mû par l'intérêt personnel, mais la meilleure façon de préserver les intérêts de chacun et d'atteindre lebonheur consiste à contribuer au bien-être commun.

Le but du philosophe est de grandir dans la connaissance deDieu et de faire sienne la volonté de la nature.

Nombreux furent les premiers chrétiens à être séduits par laconsonance religieuse de l'enseignement d'Epictète.

Le stoïcisme antique s'achève sur le contraste édifiant entre Epictète et Marc-Aurèle : l'esclave phrygien et lemaître de l'Empire ont communié dans la même doctrine.

On pourrait raffiner là-dessus.

L'empereur a été élève del'esclave, il se félicite " d'avoir pu lire les livres qui nous conservent les leçons d'Epictète ".

Aux leçons magistraless'opposent les pensées impériales, comme un cahier d'élève rempli d'exercices et de ratures et s'adressant, selon letitre littéral, A lui-même.

Mais l'imagerie vaut par l'idée qu'elle figure.

L'esclave affranchi enseigne une liberté qui semoque du pouvoir suprême, mais qui est hantée par lui et, souvent, se définit contre lui. L'originalité la plus certaine d'Epictète vient de là.

Pour le reste, il conserve, sur tous les points essentiels, le dogmedes fondateurs, avec une intransigeance et une orthodoxie qui auraient fait la joie de Chrysippe et qui le rendent,pour nous, un témoin très fidèle de l'ancien stoïcisme.

Il serait assez vain de le chicaner sur certaines innovationsterminologiques qui ne touchent pas à l'esprit de la doctrine, ni sur une plus grande part faite à l'action.

Dèsl'origine, le stoïcisme s'est voulu un art de vivre ; ce n'est pas le précepte qui change, c'est l'urgence.

Et c'estl'urgence encore qui lui fait mettre au centre de son effort l'idée de liberté. Du temps de Zénon on pouvait, vivant à Athènes en privé, se dire citoyen du monde.

La liberté du sage se mesuraitavec le Destin et n'avait à s'accorder qu'avec l'ordre universel.

Sous l'empire, le césarisme et les luttes, politiques etsociales, qui accompagnent le renouvellement des classes dirigeantes, donnent un sens plus précis et un accentnouveau à ce mot.

Le dogme stoïcien, proclame Epictète, " voilà seul ce qui rend les hommes libres et les affranchit,voilà ce qui redresse la tête de ceux qui sont humiliés et permet de regarder les riches et les tyrans droit dans lesyeux ". Les instructions pour cette libération sont données dans les cinquante-trois articles du Manuel dont le style sec etprécis rappelle celui des règlements militaires.

Ce petit livre, compilation du général Arrien d'après les leçons orales,a connu une fortune éclatante ; son appel impératif a été entendu à presque toutes les époques et jusqu'à nosjours.

Ce n'est pourtant pas un catéchisme destiné aux profanes, mais bien plutôt un résumé et une sorte d'aide-mémoire à l'usage des auditeurs et élèves.

Or, les leçons orales nous ont été conservées, au moins en partie, grâceau dévouement du même Arrien, qui en prenait des notes tachygraphiques et en fit la publication sous le titred'Entretiens (Diatribes).

Il faut lire ces quatre livres, d'abord parce qu'ils sont beaux, et aussi parce qu'ils nous fontconnaître un Epictète plus vivant et plus humain que le maître du Manuel, moins d'une pièce, surtout.

Les élémentslittéraires en sont fort divers : l'exposé théorique le cède souvent à la direction de conscience ; on y trouve mêmeun bon usage de la casuistique.

L'exhortation protreptique n'élude pas les objections ni les résistances ; lespassages dialogués sont fréquents et en fournissent comme une contre-épreuve et un contrôle.

Beaucoupd'analyses psychologiques, aussi des portraits et, parfois, des scènes de comédie.

A travers tout cela, le trait leplus constant et, sans doute, le moins attendu, est une espèce de solide bon sens qui fait équilibre aux élévationsles plus sublimes et les plus impétueuses.

Epictète est un moraliste, bien entendu ; mais derrière le prédicateur, onsent surtout un médecin.

On sent encore, moins pur d'ailleurs que chez Socrate, un pouvoir d'ironie qui ne va passans abus et, parfois, tombe dans les railleries des cyniques.

N'importe ; il contribue à la force de la doctrine etpréserve les ferveurs des Entretiens de toute sentimentalité, du pathétique et du larmoyant. Les Entretiens présentent un autre avantage.

On a essayé, de nos jours, de faire le portrait du stoïcien d'après leseul Manuel ; on peut se donner ainsi une esquisse un peu fade et outrée, aisée à critiquer.

Les Entretiens obligentà une autre démarche.

Non qu'ils soient sans reproche, mais ici, c'est le stoïcien qui critique et qui met enaccusation les autres, auditeurs ou lecteurs.

Il faut donc d'abord entendre ses griefs, on y répondra ensuite.

A vraidire, il ne le faut nullement.

Si le non-stoïcien cherche querelle à Epictète, c'est qu'il le cherche : " Pour moi, je n'aipas de loisir pour ces controverses.

" Epictète critique ceux qui acceptent de l'être et qui viennent le trouver pourcela.

" Un philosophe invite-t-il les gens à venir l'écouter ? N'est-il pas vrai plutôt que, comme le soleil,spontanément, attire à lui tout ce qu'il nourrit, le philosophe attire à lui ceux à qui il doit être utile ? Quel est le. »

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