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En quoi, ce propos D’Alain (Stendhal, Rieder, 1935, p. 27-29) propose-t-il une lecture singulière du roman de Stendhal ?

Publié le 05/03/2022

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« J.

Dufour Le Rouge et le noir , Stendhal DISSERTATION Sujet : « Il faut passer du côté de Julien, sans quoi on serait méprisé par la partie de soi que cette lecture a réveillée.

[…] Nous sommes donc invités à juger de la vertu d’un homme, non d’après ses actions, mais d’après la puissance qu’il a sur lui-même. Invités ? Bien plutôt par le roman même et par les plus enivrants des mouvements du cœur, nous sommes transportés de l’autre côté de ce jugement , comme si nous l’avions fait.

Nous délibérons après avoir décidé.

On est stendhalien ou on ne l’est pas, et il n’y a pas de position intermédiaire ». En quoi, ce propos D’Alain ( Stendhal , Rieder, 1935, p.

27-29) propose-t-il une lecture singulière du roman de Stendhal ? Après avoir évoqué les « romans pour les femmes de chambre […] où le héros est toujours parfait et d’une beauté ravissante, fait au tour et avec de grands yeux à fleur de tête », Stendhal explique, dans son projet d’article sur Le Rouge et le noir , sa volonté de s’en démarquer en créant des « personnages peints avec vérité, mais peu aimables », en particulier son héros : « L’auteur ne traite nullement Julien comme un héros de roman de femmes de chambre , il montre tous ses défauts, tous les mauvais mouvements de son âme ». Et les contemporains semblent unanimes pour souligner le caractère atroce du héros : « monstre moral » doté d’un « machiavélisme de roué et de méchant » selon Le Correspondant du 14 janvier 1831, Julien est encore décrit par Sainte-Beuve en 1854 comme « un monstre odieux, impossible, un scélérat ».

Refusant cette lecture devenue traditionnelle du héros du Rouge et le noir , Alain exprime, dans son ouvrage intitulé Stendhal , sous le chapitre II, « L’honnête homme », la nécessité de « passer du côté de Julien » pour « juger de la vertu d’un homme, non d’après ses actions, mais d’après la puissance qu’il a sur lui- même.

» Selon lui, c’est le roman qui nous « invit[e] » ou plutôt nous « transport[e] de l’autre côté de ce jugement , comme si nous l’avions fait.

Nous délibérons après avoir décidé.

» Et de conclure : « On est stendhalien ou on ne l’est pas, et il n’y a pas de position intermédiaire.

» Ainsi, le lecteur serait placé en position de juge du personnage de Julien, non selon les lois de la morale traditionnelle, mais selon les lois du roman et de son auteur, seules aptes à définir la vertu du héros.

Après avoir examiné les reproches adressés à l’encontre de Julien par les contemporains, nous nous attacherons à montrer dans quelle mesure le roman invite son lecteur à la sympathie pour le personnage.

Nous nous demanderons finalement si être « stendhalien » ne signifie pas dépasser les jugements de valeurs traditionnels pour accepter un personnage complexe, miroir de son époque. 1. »

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