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En quel sens peut-on dire que Victor Hugo a été un grand poète épique ?

Publié le 09/12/2021

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Mais V. Hugo est un grand poète épique, grâce à ses dons d'observateur qui lui permettent d'atteindre à un réalisme saisissant: 1. soit dans les descriptions (moissonneurs couchés en groupes sombres auprès de leurs meules, dans Ruth et Booz, retraite de Russie dans l'Expiation, etc.), 2. soit dans les scènes (dans Les pauvres gens, la veillée de Jeannie auprès de ses petits endormis et de la mer qui gronde ; sa sortie, une lanterne à la main et sa cape sur la tête, pour aller voir si son mari rentre, etc. ; ailleurs, un drame de la rue sous la Commune, etc.). III. Enfin Hugo s'impose grâce à la puissance de son imagination qui lui permet: 1. de transfigurer à son gré la réalité dans ses formes et ses couleurs (dans Ruth et' Booz, le croissant de la lune devient une faucille d'or jetée dans le champ des étoiles ; dans l'Expiation, la mêlée de Waterloo est une affreuse broussaille vivante et qui tressaille, etc.

« En quel sens peut-on dire que Victor Hugo a été un grand poète épique ? Introduction. L'épopée classique se caractérise par un élément narratif, par un caractère de grandeur dans l'action et les personnages, par un élément merveilleux.

On étudiera les poèmes épiques de V.

Hugo en se demandant si, àl'un ou l'autre, de ces trois points de vue, sa supériorité dans le genre épique s'y affirme ou si l'on doit la chercherailleurs. I On ne peut dire que le génie épique de V.

Hugo se manifeste d'une manière particulièrement éminente: 1.

dans ses narrations, qui sont souvent rendues artificielles par des effets de répétition (l'œil dans la Conscience, lagoutte de sang dans le Parricide), ou par des antithèses faciles (le petit Aymerillot, avec ses airs de fille, fait ce quen'osent faire les plus vieux capitaines), ou qui sont encombrées de descriptions trop longues (le manoir de Corbusdans Eviradnus), et surtout de discours trop longs (celui du scheik Jabias, dans Bivar, celui de Pacheco à Rolanddans le Petit roi de Galice, etc.) ; 2.

dans la grandeur qu'il prête aux événements, qui sont trop souvent invraisemblables (Roland à lui seul met enfuite cent assaillants dans le Petit roi de Galice) et mélodramatiques (Eviradnus assomme un de ses adversaires enprenant l'autre pour fronde et les précipite tous deux dans un gouffre), ou aux personnages, trop souventsemblables à des mannequins héroïques (dans le Petit roi de Galice, Roland, grand protecteur des orphelins et grandpourfendeur des méchants, ne saurait, au point de vue de la vérité morale, soutenir l'ombre d'un rapprochementavec l'Hector de l'Iliade, l'Ulysse de l'Odyssée, l'Enée de Virgile) ; 3.

ni dans l'emploi du merveilleux classique conçu à l'imitation d'Homère et de Virgile et dont le poète fait parfoisusage (l'Olympe païen dans le Satyre, le cheval de Roland qui parle dans le Petit roi de Galice, l'Aigle du Casque quiparle et qui tue, etc.). II.

Mais V.

Hugo est un grand poète épique, grâce à ses dons d'observateur qui lui permettent d'atteindreà un réalisme saisissant: 1.

soit dans les descriptions (moissonneurs couchés en groupes sombres auprès de leurs meules, dans Ruth et Booz,retraite de Russie dans l'Expiation, etc.),2.

soit dans les scènes (dans Les pauvres gens, la veillée de Jeannie auprès de ses petits endormis et de la mer quigronde ; sa sortie, une lanterne à la main et sa cape sur la tête, pour aller voir si son mari rentre, etc.

; ailleurs, undrame de la rue sous la Commune, etc.). III.

Enfin Hugo s'impose grâce à la puissance de son imagination qui lui permet: 1.

de transfigurer à son gré la réalité dans ses formes et ses couleurs (dans Ruth et' Booz, le croissant de la lunedevient une faucille d'or jetée dans le champ des étoiles ; dans l'Expiation, la mêlée de Waterloo est une affreusebroussaille vivante et qui tressaille, etc.), 2.

d'animer toute la nature et tous les êtres vivants d'une vie mystérieuse (dans Ruth et Booz, la nuit devient «nuptiale » parce que les ruisseaux bruissent doucement sur la mousse et que les collines ont vu des lis éclore surleur sommet ; dans Stella, les oiseaux et les fleurs parlent comme pour faire pressentir une grande révélation ; dansle Parricide, le vieux mont Savo ignore le chemin qui mène à Dieu ; dans Les Bannis, le chant d'une lyre invisibles'éveille dans le cœur de Cyntheus et de Méphialte pour exprimer en eux la foi patriotique, etc.), 3.

et de rendre même sensibles les abîmes de l'inconnaissable (dans le Parricide, Kanut voit l'infini comme « unporche horrible et reculant », et l'ombre comme « une hydre dont les nuits sont les pâles vertèbres, etc.) ; 4.

grâce enfin au don de faire confusément poindre, à travers ces visions, une idée morale (puissance du remords,dans La Conscience), sociale (nul tyran au monde ne saurait étouffer pour toujours la liberté et les lumières del'esprit, dans Stella), ou philosophique (la nature, par son immensité, dépasse infiniment le cadre de tous nosdogmes religieux, i ans le Satyre). Conclusion : Si V.

Hugo est un grand poète épique, c'est en somme parce qu'il a imprimé sur ses poèmes la marque de son personnel : réalisme vivant et pittoresque, et puissante imagination.. »

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