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Le poète s'en va dans les champs - « Aurore », Les Contemplations de Victor Hugo

Publié le 26/02/2021

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« La figure du poète qui est en osmose avec la nature a, pour archétype, le personnage d’Orphée qui, par son chant, arrive à captiver les animaux et à soumettre la Nature à sa volonté.

Il semble que ce soit cette figure que Victor Hugo convoque implicitement dans le texte que nous allons étudier.

Ce poème est le second de la section intitulée « Aurore », qui se trouve dans le recueil intitulé Les Contemplations.

Dans ce dernier, on voit la Nature rendre hommage au poète qui passe devant les arbres et les fleures.

Tout se passe comme si la Nature était animée d’une sorte de principe vital et qu’elle possédait une forme d’intelligence qui lui permettrait de distinguer le poète parmi la multitude des êtres.

Toute la question, pour nous, sera de savoir comment Victor Hugo arrive à rendre ce lien entre la nature et l’homme palpable.

Dans un premier temps, nous verrons que la nature est perçue comme une notion humanisée, dans un second temps, nous analyserons les rapports que cette même nature entretient avec le poète. L’humanisation de la nature passe par une logique du mouvement que l’on retrouve tout au long du poème, ainsi que par des attributs spécifiquement humains qui sont appliqués à la flore environnante. La première mention d’un verbe de mouvement, appliqué à la nature, est le verbe agiter au participe présent (indiquant qu’une action secondaire se déroule en même temps qu’une action principale) : « Prennent pour l’accueillir agitant leur bouquet, » (v.

7).

On peut donc déjà voir que s’ébauche ici une première tentative d’humaniser la nature.

Victor Hugo cherche à donner l’impression du mouvement pour faire en sorte que la nature soit animé d’une conscience qui lui fasse se rendre compte que le poète est entré au sein du champs.

De plus, ce verbe particulier (agiter) est mis en relief par le fait qu’il soit placé au début second hémistiche et juste après la césure, ce qui pourrait nous renseigner sur son importance.

Cette notion dominante du mouvement est renforcée par le fait que l’adjectif « penchés » s’appliquant au substantif « airs », s’appliquant lui aussi aux fleurs se trouve à la fin du premièr hémistiche.

Ainsi, sur deux vers, nous avons déjà deux se rapportant au mouvement et placés respectivement à des « endroits stratégiques » du vers pour les mettre en relief.

Un peu plus loin dans le poème, vers 12, nous avons encore un verbe qui pourrait aussi signifier le mouvement.

Le verbe vivre, qui se trouve dans la subordonnée relative, pris hors de tout contexte, pourrait renvoyer au principe vital qui anime chaque être, mais, en l’occurrence, c’est avec le sens « d’habiter un endroit » que Hugo s’en sert.

Cependant, on pourrait légitimement se demander s’il ne jouerait sur l’ambigüité du sens à donner à ce verbe particulier et aussi s’il ne chercherait pas à pousser le lecteur à supprimer le complément circonstanciel de lieu « dans les bois », pour faire en sorte que le verbe vivre désigne des arbres vivants au sens littéral et non pas des arbre « habitant » quelque part.. »

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