Emile Loubet
Publié le 16/05/2020
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Emile Loubet (1838-1929)
Un président populaire.
Le président Félix Faure était mort brusquement, le 16 février 1899, au moment où l'affaireDreyfus avait atteint son point culminant.
Dès le lendemain de cet événement, dans L'Aurore, Clemenceau écrivait:«Je vote pour Loubet.» Le 18 février 1899, Emile Loubet fut élu à la présidence de la République par 483 voix sur812 (279 «modérés» ayant voté pour Méline).
Le matin même, une certaine presse avait flétri le futur élu duCongrès, le traitant de protecteur des «panamistes» et des «dreyfusards».
Après son élection, le nouveauprésident, débarquant gare Saint-Lazare, fut accueilli par des huées.
Quelques mois plus tard, au champ de coursesd'Auteuil, un énergumène, le baron Christiani, se jeta sur lui et, d'un coup de canne, écrasa son haut-de-forme.
A lasuite de cette bagarre, le cabinet Dupuy dut démissionner.
Pourquoi tant de haine? Emile Loubet était pourtant leplus honnête homme du monde.
Né le 31 décembre 1838, à Marsanne (Drôme), d'une famille paysanne, il s'inscrivitau barreau de Montélimar après de bonnes études juridiques, puis devint successivement maire de la ville, député,sénateur, ministre des Travaux publics, président du Conseil.
Sa simplicité, sa bonhomie plaisaient à ses amis.
Sesadversaires eux-mêmes durent reconnaître qu'il tenait parfaitement sa place à l'Elysée.
Il sut fort bien recevoir lestêtes couronnées et représenta dignement la France à l'étranger, notamment en Russie et en Angleterre (sansparler de sa visite au Quirinal, qui provoqua des remous chez les catholiques).
Au cours de ses voyages à travers laFrance il conquit tous les cœurs et, lors de l'Exposition de 1900, il reçut, comme auparavant Carnot, 10000 mairesde France venus saluer la tour Eiffel.
Sa bonhomie, son accent méridional plaisaient à ses interlocuteurs quiappréciaient également son visage avenant et malicieux, orné d'une barbe poivre et sel.Sa personnalité était, certes, un peu effacée, mais il avait des idées claires, du bon sens.
«Les réformes, disait-il,devaient se faire sans secousses.» Sans doute déplora-t-il les mesures anticléricales de Waldeck-Rousseau etd'Emile Combes, mais, fidèle à la Constitution, il refusait d'user de son autorité à l'encontre du président du Conseil.Huitième président de la IIIe République, Loubet fut le premier à quitter normalement l'Elysée à la fin de son mandat.Il vit sans déplaisir arriver l'heure de la retraite: «Je ne serai, disait-il avec satisfaction, ni sénateur, ni député, nimême conseiller municipal.
Je ne serai rien, absolument rien!» Ce sage mourut à Montélimar, le 20 décembre 1929..
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