Elle avait pris ce pli - analyse linéaire
Publié le 14/05/2021
Extrait du document
«
Poésie
Texte 1 : Elle avait pris ce pli (Victor Hugo)
SITUATION
Le texte mis à notre disposition, intitulé « Elle avait pris ce pli », est l’un des poèmes incontournables de
Victor Hugo, extrait de son recueil poétique Les contemplations qui se présente comme les mémoires
d’une âme et dans lequel il évoque de façon très lyrique le deuil de sa fille Léopoldine décédée jeune à 19
ans.
Cet évènement tragique marque profondément l’œuvre poétique de Victor Hugo et notamment le
quatrième livre de ce recueil qui est entièrement consacré à la douleur du deuil et d’où est extrait ce
poème.
Je procède à sa lecture.
PROBL É MATIQUE
En quoi l’évocation des souvenirs de la disparue s’apparente-t-elle à une oraison funèbre* ?
En suivant le mouvement du texte, nous présenterons d’abord le souvenir de Léopoldine, puis son
portrait moral.
Le tout est intimement lié au portrait de la famille heureuse que fait dépeint le poète pour
enfin faire le deuil de sa fille.
*Oraison funèbre : discours prononcé à l’occasion des obsèques d’une personne
D É VELOPPEMENT
Observation Analyse Interprétation
I – Les souvenirs de Léopoldine
Le poème « Elle avait pris ce pli »
commence par l’évocation des
souvenirs de l’enfance de
Léopoldine.
Les 7 premiers vers du poème
évoquent la douceur du
quotidien du poète à l’époque où
sa fille était encore vivante.
v.1 : « avait pris » plus-que-
parfait
le terme « pli » + les verbes à
l’imparfait qui expriment
l’habitude « l’attendais » (v.3),
« entrait » (v.4), « disait » (v.4)
« Je l’attendais ainsi qu’un rayon
qu’on espère » (v.3)
comparaison
« Bonjour mon petit père » (v.4)
discours direct
« prenait ma plume, ouvrait mes
livres, s’asseyait sur mon lit »
(v.5-6) énumération d’action
et rejet Le souvenir prend un caractère
très lointain.
Pour le poète, la routine familiale
est précieuse.
L’évocation de la
douceur de l’habitude cache
derrière elle une tristesse
profonde.
Le quotidien du poète est
incomplet sans l’image de sa fille
qui prend une dimension solaire
voire angélique.
Le quotidien du poète est
marqué par la parole et la voix de
sa fille.
Il conjure le deuil et la fait
revivre en répétant ses paroles.
Le terme « petit » évoque
l’harmonie et l’intimité entre le
père et la fille
VH évoque le dynamisme de sa
fille donne au quotidien une
fraicheur et une énergie infantile.
Le rejet est aussi à l’image des
mouvements de la fille..
»
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