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El Salvador (1983-1984)

Publié le 23/09/2020

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« El Salvador (1983-1984) En 1983, le Salvador a continué de s'enfoncer dans la guerre civile.

Les organisations de guérilla se sont emparées (très provisoirement) de capitales provinciales (Berlin, Chalatenango,...) et se sont assurées le contrôle d'un bon tiers du territoire.

Mais elles n'ont pas donné le sentiment de pouvoir l'emporter de manière décisive sur les forces gouvernementales.

Insuffisance du potentiel militaire ou crainte d'une intervention directe des États-Unis? De son côté, Washington a contribué pour moitié à l'effort militaire du gouvernement salvadorien, et à hauteur de 25% au budget national.

Six mille soldats ont été formés par des conseillers américains.

Cette aide américaine accrue n'a visiblement pas donné tous les résultats escomptés. Les deux camps ont eu aussi leur lot de problèmes internes.

Le ministre de la Défense, le général Garcia, contesté au point de devoir affronter des mutineries d'officiers, a été remplacé par le général Vides Casanova.

Depuis que les soldats savent que le Front Farabundo Marti de libération nationale (FMLN) libérait ses prisonniers, le nombre des refus de combattre a sérieusement augmenté.

L'assassinat d'Anaya Montès, le n° 2 des Forces populaires de libération (FPL), l'une des cinq composantes du FMLN, a d'abord été attribué à la CIA.

On apprenait, peu après, que c'était en fait le leader historique de la guérilla, Cayetano Carpio, qui avait ordonné le meurtre, avant de se suicider. Cet inquiétant mode de résolution des "contradictions internes" a maintenu un climat de division parmi les FPL ; un groupe scissionniste, le Mouvement ouvrier révolutionnaire (MOR), entendait rester fidèle à Carpio. Sur le plan politique, les difficultés se sont accumulées malgré les négociations entamées entre le gouvernement et la guérilla.

Mais les deux parties ont campé sur leurs positions.

Le plan de paix du FDR/FMLN posait comme préalable l'élimination de l'extrême droite.

Or celle-ci a le vent en poupe. L'ancien ambassadeur américain Robert White a eu beau révéler que Washington savait depuis trois ans que le major d'Aubuisson, président de l'Assemblée constituante et responsable notoire des escadrons de la mort, avait "commandité" l'élimination, en 1980, de Mgr Romero, le leader charismatique de l'extrême droite a été un sérieux candidat aux élections présidentielles du 6 mai 1984: il obtenait 46,4% des suffrages.

Une lourde tâche attendait le candidat victorieux de la Démocratie chrétienne, Napoléon Duarte. Cette polarisation politique et militaire se déroule toujours sur fond d'assassinats.

Sur les quelque 10 000 victimes de la guerre civile en 1983, le secours juridique de l'archevêché évalue à 5 600 le nombre de civils exécutés en dehors des combats.

Pour la première fois, en septembre 1983, des milliers de paysans ont manifesté dans les rues de la capitale en faveur de la réforme agraire.

En vain.

Les partis de droite et d'extrême droite, très liés à l'oligarchie terrienne ont bloqué le processus.

L'événement est venu rappeler qu'avant d'acquérir une dimension Est/Ouest, la guerre ensanglantant le Salvador depuis 1980 a trouvé son origine dans les profondes injustices sociales que connaît le pays.. »

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