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Égypte (1988-1989): Fin de l'embellie

Publié le 14/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/Nouveau%20dossier/451002.txt[14/09/2020 16:45:19] Égypte 1988-1989 Fin de l'embellie 1988 a été pour l'Égypte l'année d'une "rechute" au plan é conomique.

Moins d'un an après l'accord de mai 1987 qui avait permis de rééchelonner la dette pour un montant de 7 milliards de dollars, le pays s'est de nouveau trouvé en cessation virtuelle de paiement.

Avec un t aux de croissance économique négatif depuis 1987 (de -1 à -1,6% selon le FMI) plusieurs facte urs ont contribué à cette situation: réduction de 500 millions de dollars des recettes pétrolières, renchérissement de la facture céréalière de 400 millions de dollars, forte réduction des transferts des émigré s.

Le tourisme, après le "boom" de 1987, semble avoir atteint un plafond (2 milliards de recettes) de même q ue les revenus provenant des droits de transit sur le canal de Suez (1,3 milliard de dollars).

Quelques au gmentations de tarifs publics n'ont pas suffi à réduire le déficit budgétaire évalué à 7,5 milliards de livres égyptiennes pour 1988-1989.

Contrairement aux engagements pris envers le FMI, les subventions à l a consommation populaire n'ont pas été sensiblement réduites (11% des dépenses courantes) et le gouvernement a été contraint d'accorder des hausses de salaires d'environ 20% aux fonctionnaires pour compenser une inflation qui se situe autour de 25% par an.

La balance des paiements, malgré les ré échelonnements de mai 1987, a recommencé à se dégrader (-2,6 milliards de dollars pour 1988- 1989), faisant craindre la nécessité d'un nouveau recours au FMI.

En juin 1988, la dette extérieure a augmenté de 7% par rapport à juin 1987 et son service équivalait à 2,6% des recettes courantes.

Quelques éléments positifs éclairent ce sombre tableau.

D'abord , de fortes pluies en Éthiopie ont fait remonter les eaux derrière le haut-barrage au-dessus de la cote d'ale rte, éloignant la menace d'un arrêt des turbines de la centrale d'Assouan.

La production du blé a enregis tré une légère hausse (4,3%), et les exportations auraient progressé de 78,5% sur les six premiers mois de 1988, couvrant 24,7% de la valeur des importations (20,4% en 1987).

Le secteur public industriel aurait permis de dégager 550 millions de bénéfices (+8% par rapport à 1987).

Enfin, l'assistance amé ricaine s'est maintenue à un niveau élevé: 2,3 milliards de dollars, dont 1,2 milliard pour l'aide militaire -60% d e ces sommes étant, il est vrai, destinés à soutenir la balance des paiements.

Les sociétés islamiques de placement La grande affaire de 1988 a été celle des "sociétés islamiqu es de placement de fonds".

Apparues au début de la décennie, ces sociétés financières ont réu ssi, en proposant une rémunération annuelle de 25 à 30% (10 à 12% dans les réseaux officiels), à attirer, en dehors de tout cadre légal et sans la moindre garantie pour les intéressés, des dépôts dépassant 12 mil liards de dollars fournis, pour une large part, par les travailleurs migrants.

Escroquerie à grande échelle ou inventi on de canaux inédits de mobilisation de l'épargne? Il ne fait pas de doute que la spéculation sur les marc hés internationaux et les paiements des dividendes des anciens adhérents avec le capital des nouveaux étai ent à la base de ces redistributions, beaucoup plus que des investissements effectifs.

Le succès de ces soc iétés illustre en tout cas l'incapacité des institutions officielles à drainer l'épargne disponible et la méfiance des petits épargnants vis-à-vis de ces institutions.

Après la publication, en juin 1988, d'une loi ré gissant leurs activités, les procès intentés à certaines de ces sociétés menaçaient de dévoiler les complai sances grassement rétribuées dont elles ont bénéficié auprès de très nombreux responsables, tant au g ouvernement que dans le secteur public ou la presse.

Les accords de Camp David avec Israël dont le dixième anniversaire est passé totalement inaperçu en Égypte ont cessé d'être un obstacle pour la diplomatie égypt ienne: après la reprise des relations avec la Tunisie (février 1988), le Yémen du Sud (septembre), l'Algé rie (novembre), la réintégration de l'Égypte dans la Ligue arabe a vu sa consécration lors du sommet extraordinair e qui s'est tenu à Casablanca le 23 mai 1989, malgré les réticences de la Syrie et surtout de la Libye .

Rôle en pointe au Proche-Orient. »

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