EDMOND HUMEAU

« 1 / 2 EDMOND HUMEAU Edmond Humeau 1 a longtemps donné l'impression qu'il travaillait à fermer toutes les issues de son monde, en pratiquant une diction métaphorique, portée à son extrême point de densité, qu'il chargeait d'exprimer aussi hien sa pensée - fort subtile - que les images (inopinées ou savamment élaborées) qui lui appartiennent en propre, reconnaissables à leur grain tellurique, voire paysan.

L'ad· jectif « Laroque » convenait assez bien à définir cette poésie sur laquelle on se brisait les dents, tout en recon· naissant sa solidité artisane ct qu'elle ocCUJlait, dans la géographie littéraire de notre temps, une situation (au sens que Ma..x Jacob donne à ce terme) irréductible à toute autre.

Est-il aujourd'hui l1eancoup d'œuvres dont on 1misse Jlareillement saluer l':mtonomie? Je n'en suis pas sftr.

Edmond Humeau a malheureusement souffert de la hien légitime perplexité où il plongeait la critique et il s'est vu longtemps méconnaître au bénéfice de poètes plus clairs, mais moins profonds que lui.

Faible consolation, il lui restait de pouvoir se dire qu'un Mallarmé l'emporte tou• jours, à la longue, sur un Mérat ou un Dierx ...

Il a eu - dirons-nous la faiblesse ? - de ne pas se contenter de 1.

l'lé le lB août 1907 à Saint-Florent le Vieil (1\faine-et-Loire).

Œu­ vres: L'amour en tête (Journal des poètes), Horloge au corps (Vultume), Epreuve au Soleil (Seghers), D'ombre câline au buisson (Tour de Feu), Le Neuf du cœur (l\Iillas-1\fartin), L'âge des processions (Les Nonveau.x Cahiers de Jeunesse).

Constùter: Edmond liumeau, par Gaston Pucl {Visages de ce Temps). 2 / 2. »