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Edgar Varèse (1855-1965)

Publié le 23/05/2020

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VARÈSE Edgard. Musicien américain d’origine française. Né à Paris le 22 décembre 1885, mort à New York le 6 novembre 1965. L’enfance de Varèse fut difficile. En conflit ouvert avec un père, qui ne voyait d’autres possibilités pour lui que des études d’ingénieur, et allait jusqu’à mettre sous clef le piano familial, obligé de suivre sa famille à Turin alors que toute son affection allait à ses grands-parents qui vivaient à côté de Tournus, c’est en cachette qu’il reçoit des leçons d’harmonie et de contrepoint du directeur du Conservatoire de Turin. En 1903, sa mère étant morte, il échappe à la maison familiale et vient chercher à Paris l’aventure musicale. A la Schola Cantorum, il sera l’élève de Roussel et de Bordes qui lui donneront le goût des musiciens médiévaux. 11 fait souvent exécuter leurs œuvres par la « Chorale de l'Université Populaire du Faubourg-Saint-Antoine » qu’il a fondée. Puis il passe au Conservatoire dans la classe de Widor. Il se révèle un excellent élève, très doué pour le contrepoint et reçoit en 1907 la première bourse artistique de la Ville de Paris, grâce à l’appui de Widor et de Massenet. Ses admirations vont à Debussy et surtout à Berlioz. II lit beaucoup, de la philosophie et des livres sur l’acoustique, cherchant déjà de nouveaux fondements à la musique. Il fréquente les milieux de Montparnasse, écrivains et peintres, dont un grand nombre, devenus célèbres, resteront ses amis. Ne trouvant pas à s’employer à Paris, il part pour Berlin en 1908. Il vit en faisant des travaux de copiste, cherchant des chœurs à diriger, donnant quelques leçons. Première rencontre importante de sa carrière : il se présente chez Busoni, qui lui déclare : « Je suis à peu près convaincu que, dans la nouvelle musique authentique, les machines seront nécessaires, et qu’elles auront un rôle important. Peut-être même que l’industrie aura son rôle à jouer dans la démarche et la métamorphose de l’esthétique. » Il semble que ce soit la première apparition dans le système de pensée de Varèse d’une idée fondamentale : les conditions de la vie industrielle, et les bruits qu’elle crée, viennent modifier les capacités et la qualité de l’écoute humaine; l’homme moderne a donc besoin d’une nouvelle musique. En 1909, il fait la connaissance de Romain Rolland, qui voit en lui le prototype de son Jean-Christophe, « admirablement beau; grand, de beaux cheveux noirs, des yeux clairs, une figure intelligente et énergique, une sorte de jeune Beethoven italien peint par Giorgione... » Romain Rolland se montre pour Varèse extrêmement amical, l’encourageant à persister dans ses travaux. Car Varèse, qui a fait la connaissance de Richard Strauss et beaucoup appris de lui sur le plan de la technique orchestrale, compose. Un poème symphonique, Bourgogne, a été joué en 1910, à Berlin, devant un public manifestant son hostilité. D’autres œuvres sont en chantier, un Gargantua, Œdipe et le Sphinx, opéra sur un livret de Hofmannsthal. Varèse, par la suite, récusera toutes les œuvres de cette période. Les manuscrits en avaient d’ailleurs été détruits par un incendie, à l’exception de Bourgogne qu’il détruira lui-même en 1962.

Coïncidence : au cours de cette période, Varèse aura assisté à une avant-première du Pierrot Lunaire, dirigée par Schoen-berg lui-même et à la première, lors d’un passage à Paris, du Sacre du Printemps. La guerre le ramène en France; réformé en 1915, il va s’installer aux États-Unis. A partir de 1920, la vie de Varèse va se confondre avec celle de son œuvre. Toute l’esthétique varésienne repose sur le remplacement de la notion abstraite de note par la notion concrète de son, c’est-à-dire de bruit organisé; ce qui oblige à enrichir l’alphabet musical et à créer de « nouveaux instruments... pour ouvrir largement à la musique tout l’univers des sons ». Ces idées sont antérieures de beaucoup aux techniques électro-acoustiques, qui donnent aujourd'hui à tout musicien la possibilité de réaliser cette ouverture. La difficulté de Varèse a été de réaliser de la musique électro-acoustique avec les moyens d’un orchestre classique. La première œuvre a été Amériques (1920-21), puis Offrandes (1921), suivi de Hyperprism (1922-23) à l’occasion de laquelle Varèse a été amené à comparer sa technique d’écriture aux techniques classiques : « Vous avez comme point de départ les mêmes procédés que l’on trouve dans le contrepoint classique, avec cette différence que maintenant, au lieu de notes, des masses organisées de sons se meuvent l’une contre l’autre. » Puis vient Octandre (1923), suivi de Intégrales (1924), et Arcana (1927). Ionisation (1931-33) a la particularité d’être la première œuvre importante n’utilisant que des instruments à percussion. C’est à cette occasion que Varèse s’est défendu d’être un « artiste précurseur ». L’artiste, a-t-il expliqué, ne devance pas son époque. C’est le public qui est en retard de cinquante ans. Les moyens d’expression ont changé et doivent changer. Ecuatorial (1934) est suivi de Densité 21,5. Pendant quelques années, Varèse ne produit plus. Il reprend une carrière de chef d’orchestre et va donner à Darmstadt des cours qui marqueront profondément les musiciens de la jeune génération. Avec Déserts, dont la composition s’étend de 1950 à 1955, Varèse a été enfin rejoint par l’instrument électro-acoustique qui lui a manqué si longtemps. L’exposition de Bruxelles en 1958 permet la réalisation, avec Le Corbusier et Xénakis, d’un volume où 400 sources sonores créent la musique spatiale qu’il a toujours désirée. La dernière œuvre, Nocturnal, sera interrompue par la mort.

« Edgar Varèse 1855-1965 Il passe d’une formation scientifique à des études musicales.

Il reçoit les encouragements de Debussy et de Romain Rolland (qui a pris quelques traits de lui pour son personnage de Jean-Christophe).

En 1907, à Berlin, il rencontre Mahler et Richard Strauss et dirige le “ Symphonischer Chor ”.

Toutes les œ uvres antérieures à 1914, toutes celles qui ont échappé à un incendie, sont désavouées. Varèse, réformé au début de la guerre, émigre aux États-Unis en 1915 ; il se fera naturaliser en 1926.

Il donne en 1921 Amériques pour grand orchestre et fonde la Guilde internationale des compositeurs.

Durant les années 20, ses principales œ uvres Hyperprisme (1923), Intégrales (1925), Arcana (1927) et Ionisation (1931) font scandale.

De retour à Paris, il expérimente à partir de 1929 les possibilités électroniques.

En 1936, il compose Densité 21,5 puis se retire dans le Nouveau-Mexique.

L’invention de la bande magnétique le tire de son isolement.

En 1954, il présente Déserts pour instruments à vent, percussion et deux pistes, qui préfigure la musique électroacoustique.

La création de la première œ uvre où sont mixés sons naturels et sons artificiels déclenche huées et sifflets.

Varèse compose enfin Poème électronique (1958) pour l’exposition universelle de Bruxelles.

En avance d’une génération, Varèse puise son inspiration dans l’univers industriel.

Reposant sur une libre polyphonie de timbres et de rythmes, ses créations, longtemps ignorées ou décriées, ont ouvert de nouvelles perspectives à la musique contemporaine.. »

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