DM exercice rédigé HGGSP terminale
Publié le 20/06/2025
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«
Article de Jean-Claude Ruano-Borbalan' paru dans Sciences Humaines, N°
87 - Octobre 1998 présentant le livre de Martin Van Creveld' paru en 1991
aux Éditions du Rocher : La transformation de la guerre (The
transformation of war).
Le monde de l’après guerre froide est incertain.
En conséquence, on
assiste depuis quelques années à des débats intenses sur la nature des
menaces potentielles contre les Etats occidentaux et sur les stratégies
militaires à adopter.
De nombreux ouvrages ou numéros spéciaux
paraissent et le rythme ne se relâche pas.
Trois voies d'interprétation
principales de l’ organisation ou de la désorganisation du monde se sont
dégagées depuis dix ans.
Une première tendance estime que la
constitution d'un monde politiquement unifié est en cours, tant par l'effet
de la mondialisation que par la généralisation des aspirations
démocratiques.
Une deuxième approche estime que du point de vue de la
puissance militaire, le monde se polarisera en quelques ensembles
régionaux dans lesquels le Japon, la Chine ou la Russie joueront un rôle
capital.
Une troisième tendance prévoit la généralisation des guerres
civiles, ethniques, religieuses ou nationales, en même temps qu'une
décomposition interne des États sous l'effet du terrorisme ou de dérives
mafieuses.
Peu d'analystes défendent exclusivement un de ces trois points
de vue.
C'est cependant le cas de l'historien Martin Van Creveld, professeur à
l'université de Jérusalem, qui soutient depuis le début des années 90 la
thèse de la généralisation des guerres civiles, actes terroristes et autres
conflits dits « de basse intensité ».
Ses travaux, reconnus
internationalement, ont initié un vaste courant de réflexion.
Dans La
Transformation de la querre, l'auteur s'oppose à la pensée stratégique
dominante, issue de la pensée que Carl Von Clausewitz a formulée au
début du XIXe siècle.
M.
Van Creveld rappelle que, pour ce demier, la
guerre serait une violence organisée, engagée par l'Etat, pour l'Etat et
contre un autre Etat.
De plus, pour le général prussien, la guerre devait
engager la totalité des forces des adversaires.
M.
Van Creveld estime
souverain ne cessèrent en Europe de gonfler, au nom de l'efficacité et de
l'intérêt politique.
Cette conception, que cette doctrine a eu des
conséquences considérables.
En effet, les armées au service strict de
l'Etat-nation Seconde Guerre mondiale.
Elle a généré la forme et les
objectifs des forces armées contemporaines : primat reprise par les
stratèges et par les hommes politiques, a abouti aux paroxysmes de la
Première et de la des intérêts politiques de l'État (intégrité territoriale et
souveraineté); volonté de séparation des civils et de l’ Afghanistan pour la
Russie, du Liban pour Israël ou de l'Algérie pour la France, M.
Van Creveld
montre que les militaires engagement total lors d'un conflit.
Prenant les
exemples du Viêt-nam pour les États-Unis, de armées fondées sur ces
principes ne sont pas adaptées à d'autres formes de combat que celles
définies dans le forme de guerre entre armées n'est pas « la » guerre,
mais bien une forme historiquement minoritaire de confit: cadre étatique
européen puis mondial qui s'est généralisé du XVIIIe au XXe siècle.
Son
argument est que ces buts politiques, ni par l'engagement total des forces
de la communauté, ni par l'existence de forces armées en effet, même en
Europe à l'apogée des guerres étatiques, la guerre ne se définissait pas
par la poursuite de séparées du corps social dans son ensemble.
M.
Van
Creveld montre que la guerre fut et reste une activité sociale aux motifs
multiples faire respecter le droit ; venger l'honneur du prince, accaparer
des esclaves, des biens et des femmes, et, last but not least, défendre ou
propager la vraie foi.
Il souligne que jamais la guerre ne fut l’engagement de toutes les forces
avant les guerres révolutionnaires et napoléoniennes.
De l'Antiquité au
XVIlle siècle, elle ne mobilisait qu'une fraction peu Il souligne que jamais
la guerre ne fut l'engagement de toutes les forces avant les guerres
importante des ressources des sociétés.
Bien que les annales de leurs
batailles emplissent les livres d'histoire, les armées étaient
numériquement faibles et relativement peu organisées.
Les seigneurs
guerriers du Moyen Age ne parvenaient à mobiliser que des armées
minuscules.
Même l'armée romaine à sa plus grande extension (600 000
hommes, dont une fraction essentielle de contingents mercenaires) ne
réunissait que moins de 1% la population de l'empire.
En outre, M.
Van
Creveld note que, dans de nombreuses sociétés, aucune distinction (600
000 hommes, dont une fraction essentielle....
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