DJIBOUTI (Rép.

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de) Ce petit territoire logé dans une encoignu­ re de l'Afrique du Nord-Est, au débouché de la mer Rouge, n'a rien d'accueillant.

Imaginez des roches bousculées, fractu­ rées, dressées, effondrées, bref, un véri­ table chaos.

Il y a là des massifs volcani­ ques où se remarquent des basaltes noirs empilés jusqu'à l'altitude de 1775 m, des rhyolites plus claires découpées en aiguil­ les.

Le fossé du lac Assai, qui s'abaisse jusqu'à moins 160 m au-dessous du niveau de la mer, et le golfe de Tadjoura sont le résultat d'actions tectoniques ré­ centes.

Mais, sur ce bâti rugueux, le climat fait ré­ gner des conditions quasi désertiques.

Pas plus de 1 00 mm de pluie dans l'année, même sur la côte, mais parfois des averses d'une violence exceptionnel­ le.

Des températures élevées: plus de 35°, parfois 45° C à l'ombre, de mai à octobre quand souffle le «hamsim>, le vent dessé­ chant du nord.

Le reste de l'année, le ther­ momètre reste un peu au-dessous de 30° C; c'est en cette saison que la pluie fait son apparition et que les «ouadis» ont un mince filet d'eau.

Le désert de pierres règne dans la pius grande partie du pays.

Il est parsemé d'acacias épineux aux branches déployées en éventail, de plantes grasses en formes de boules, de maigres touffes d'herbe.

Les rives des ouadis sont jalonnées de boque­ teaux d'acacias et de tamaris, de pal- miers.

En escaladant les reliefs on dé­ couvre des genévriers, des figuiers, des euphorbes, des dragonniers.

Deux groupes humains se disputent ces espaces ingrats.

Djibouti se situe au point de contact de deux ethnies appartenant au même groupe linguistique couchitique.

Au sud vivent les Issas ou Somalis; au nord, ce sont les Danakils ou Afars.

Les uns et les autres se distinguent par leur taille élancée, leurs traits fins, leur nez droit et un teint foncé.

Tous sont musul­ mans et hostiles à leurs voisins éthio­ piens.

Pas de cultivateurs chez les Issas et les Danakils: tous sont éleveurs de chèvres, de moutons, de chameaux et d'ânes.

Des éleveurs toujours à la recherche de pâtu­ rages et de points d'eau.

La demeure des Danakils est une tente circulaire faite d'arceaux de bois recouverts de nattes.

Chez les Issas, la maison est rectangulaire à toit pyramidal.

De toute façon, ce maté­ riel est transportable et le mobilier réduit.

La plupart des récipients sont en cuir.

Finalement, des besoins modestes, mais des oppositions tenaces se manifestent entre les deux ethnies. 2 / 2. »