Databac

Dissertation - Peut-on dire à chacun sa vérité

Publié le 15/12/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Dissertation - Peut-on dire à chacun sa vérité. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« Peut-on dire « à chacun sa vérité » ? Si l'esclavage nous semble aujourd'hui une injustice aberrante, les Grecs du siècle de Périclès le considéraient au contraire comme naturel et inévitable.

Si l'existence de Dieu est aujourd'hui questionnée par beaucoup, elle ne faisait pas de doute pour un chrétien du Moyen-Âge.

Si l'évolution des espèces est désormais admise par l'ensemble de la communauté scientifique, des groupes créationnistes la rejettent fermement.

Chacune des parties est sincèrement convaincue de détenir la vérité, c'est-à-dire de tenir un discours qui décrit la réalité.

Mais face à une telle diversité, on peut être tenté de renoncer à chercher une vérité absolue, tant ce qui nous semble vrai paraît relatif, c'est-à-dire déterminé par notre expérience personnelle ou culturelle.

Les sens eux-mêmes ne nous montrent jamais tout à fait la même chose : dix témoins d'un crime en feront probablement des récits bien différents, le café qui paraît doux à l'un semble amer à l'autre... Mais peut-on pour autant dire « A chacun sa vérité » ? Le terme de « vérité » semble en effet perdre ici tout son sens : il ne correspond plus à une réalité extérieure et commune à tous qu'il faudrait connaître, mais désigne l'avis que chacun se fait de cette réalité.

Il nous faut en premier lieu examiner les raisons qui nous poussent à l'accepter, et donc à considérer que tout discours est nécessairement relatif.

Confrontés aux limites de cette position relativiste, nous chercherons ensuite à montrer qu'il est possible de progresser vers une vérité objective à condition de suivre une méthode rigoureuse.

Nous tâcherons enfin d'interroger la place du relativisme dans les sociétés démocratiques modernes, et de distinguer liberté de conscience et relativisme. Il y a trop d'écart entre les cultures, les langues, les milieux sociaux, les communautés religieuses, l'éducation de chacun pour que l'idée de vérité absolue ait un sens.

Peut-être chacun a t-il malgré tout raison dans son propre contexte et selon sa propre subjectivité ? La vérité serait alors relative et non absolue.

Un discours n'a de sens que dans un contexte linguistique et culturel précis.

Or l'énoncé d'une vérité absolue devrait nécessairement être valable hors de tout contexte.

Donc il est impossible d'énoncer des vérités absolues.

Toute connaissance provient des sens, or la connaissance sensible est nécessairement subjective : ce que nous voyons dépend de la constitution de nos yeux, de notre état de fatigue, de notre état de santé ou de maladie, etc.

De même la langue donnée, le contexte culturel, l'expérience personnelle ou les préjugés inconscients du sujet déforment la perception qu'il a de l'objet connu.

Les éléments subjectifs de la connaissance sont relatifs aux sujets déjà connus de chacun, qui sont multiples, mais le réel à connaître lui est bien un, le même pour tous.

Peut-être est-il inconnaissable, mais on ne peut pas dire que deux propositions contradictoires sur la même réalité soient vraies toutes les deux en même temps : soit la Terre tourne, soit elle ne tourne pas.

Si tous les langages décrivent la même réalité, si nos sens nous donnent accès à un même monde, on ne peut pas dire que des énoncés dans des cultures ou des langues différentes soient absolument sans rapport ou incomparables entre eux.

De plus, même l'énoncé « A chacun sa vérité » est déjà l'affirmation d'une vérité absolue : le relativisme est une position contradictoire. La plupart des problèmes sur lesquels les avis divergent sont des problèmes vastes, difficiles et complexes, et la variété des opinions à leur sujet vient de ce qu'on les aborde mal, que l'on ne considère qu'une partie du problème, et de ce qu'on ne remet pas en question son opinion une fois acquise.

Il est donc possible d'éviter ces difficultés par l'application d'une méthode rigoureuse.

Cette recherche méthodique a donné lieu à la science moderne qui cherche à éliminer toute dimension subjective de ses recherches (les croyances personnelles du chercheur,. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles