Dissertation juste la fin du monde
Publié le 22/05/2023
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«
Dissertation :
Jean-Luc Lagarce est un dramaturge du XXème siècle qui ne s’identifie à
aucun mouvement littéraire particulier mais il va tout de même laisser une trace plus
qu’importante dans la littérature française grâce à son écriture poétique et simpliste
basée en grande majorité sur le discours et sur ces différentes formes.
Après quatre
ans passées à travailler sur cette œuvre, il parvient à finaliser et publier en 1990 sa
pièce de théâtre nommée Juste la fin du monde.
Cette pièce met en scène une famille
au bord de la crise, rongé par les rancœurs et le manque de communication flagrant
entre les différents membres.
Dans la scène 1 de la de la deuxième partie, Louis dit
qu’il part « sans avoir rien dit de ce qui [lui] tenait à cœur », ainsi comment cette
incapacité de se dire les choses, traduit une recherche du mot juste chez les
personnages.
Nous commencerons par ce qui semble évident, cette parole soi-disant
impossible puis nous verrons que la parole est en réalité « difficile à dire » et nous
finirons par en déduire que cette lacune en matière de communication est expliquée
par un manque de recherche du mot juste.
Dans une première approche, cette pièce semble être la pièce de la parole
impossible.
En effet, la pièce commence par le retour de Louis, le « fils prodigue »,
dans sa maison natale où vit toujours sa famille qu’il avait quitté depuis de
nombreuses années.
Cette visite n’est point sans but, car en effet il venu pour
annoncer sa « mort prochaine », ce qu’il ne parviendra pas à dire et/ou formuler avant
de repartir.
Les retrouvailles se passent difficilement entre la famille et Louis ce qui
est surprenant lorsqu’on s’attendait à de l’émotion, de la joie et des larmes ce qui
pourrait être normalement le cas lors de telles retrouvailles après tant d’années.
Pourtant c’est bien le contraire qui se produit comme le traduit l’attitude des
différents protagonistes de la scène.
Une forme de froideur se fait ressentir quand
Suzanne interrompt la première rencontre entre Catherine et Louis (« Tu lui serres la
main ») ce qui rend la scène très formel comme si ils étaient « des étrangers » l’un
pour l’autre et enlève cette dimension familiale.
Cette première scène annonce
directement l’atmosphère de la pièce et de la complexité de la communication entre
les personnages qui continuera tout au long de celle-ci.
Même si ces retrouvailles expriment des probables tensions futures, celles du
passé émergent particulièrement entre Antoine et Louis.
En effet, Antoine éprouve
beaucoup de rancœur envers son frère depuis l’enfance et qui se poursuit dans le
présent.
Louis ayant été soi-disant un enfant malheureux, Antoine était très jaloux de
l’attention que pouvait lui porter la Mère.
Antoine se justifie par ce qu’il subissait
étant enfant, lorsqu’il devait « céder », « laisser de la place »,etc..
Cela pourrait être
un argument qui exprime cette parole impossible car il se sentirait encore sous cette
emprise familiale et ce devoir fictif de ne pas dire.
Pour ce qui est de la Mère,
l’arrivée de Louis a l’air de la réjouir comme si il ne s’était rien passé, qu’elle avait
oublié qu’il les avait laissés pendant tous ce temps, elle se remémore même les bons
moments passés avec lui lors des dimanches en famille.
Sans doute sans le faire
exprès, elle montre une différence avec Antoine en l’appelant « mon autre fils », ce
lapsus révélateur montre une certaine part de vérité dans les dires d’Antoine.
Sans
bien même l’avoir connu énormément, Suzanne fait quelques reproches à Louis, en
trouvant les lettres que Louis envoyées pas assez sincère et trop courte, elle avance
même que si Louis avait réellement le « désir, il saurait écrire ».
Ces rancœur vont
être les raisons de cette difficile communication car elles vont, inconsciemment créer
une incapacité de dire les choses.
Ce ressenti sur la mauvaise communication intervient tout au long de la pièce
à cause des différentes tensions et disputes entre les personnages.
La présence de
longs monologues et soliloques permettent aux membres de la famille d’exprimer le
fond de leurs pensées en utilisant parfois des sous-entendus pour essayer de se faire
comprendre sans à avoir à dire explicitement les choses et éviter la confrontation.
Dans le monologue de Louis (scène 10), il cesse de se répéter à lui-même qu’il va
mourir, en faisant ça il montre ces sentiments au publique mais sans les dévoiler à sa
famille comme il comptait le faire en revenant dans la maison familiale.
En
continuant dans cette idée, le soliloque de Suzanne exprime également ses sentiments
mais cette fois à travers la tragédie de son quotidien qui lui crée un mal-être très
difficile à vivre.
On peut prouver cela grâce à un sous-entendu très fort de Suzanne, à
la fin de son soliloque, elle dit qu’« [il] aurait....
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