dissert
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Pour y répondre, nous verrons dans un premier temps en quoi le pr éjug é peut faire obstacle à
la pens
ée, nous expliquerons ensuite de quelle fa çon il peut aussi la servir.
1) Si l’on consid
ère un pr éjug é comme vrai sans l’avoir mis à l’épreuve de son propre
jugement, la r
éflexion personnelle n’est pas engag ée. Lorsqu’on observe la course quotidienne
du Soleil, on induit en toute logique qu’il tourne autour de la Terre. Pourtant, successivement,
Copernic, Galil
ée et Descartes ont entrepris des recherches qui les poussent à contredire
cette id
ée re çue g éo centriste qui s’impose à l’esprit : ils d émontrent la th èse h élio centriste qui
s’y oppose totalement et qui remet en cause les id
ées d’Aristote que soutient l’Eglise. Jusqu’au
XVIIIe si
ècle, la th èse h élio centriste est aberrante et consid érée comme antireligieuse, Galil ée
est contraint d’abjurer ses th
èses et Descartes se r éfugie en Hollande… « Et pourtant elle (la
terre) tourne.
» disait Galil
ée devant le SaintOffice.
Ce principe est aujourd’hui
scientifiquement valid
é ; les perceptions mises en action autour de ce ph énom ène étaient
trompeuses et ne pouvaient
être que telles à travers l’œil humain. La remise en cause de ce
pr
éjug é malgr é son apparente évidence a permis à quelques hommes puis au monde de
d
écouvrir une autre v érité.
Les pr éjug és peuvent nous faire tomber dans des pi èges o ù la
pens
ée singuli ère et personnelle n’est plus utilis ée, celuici a dur é environ 14 si ècles.
Descartes va plus loin en affirmant que les connaissances de base sont ellesm
êmes
douteuses et que tout ce qui suit est donc incertain.
Selon lui, les acquis comportent des
erreurs, tout principe dont on doute m
ériterait alors d’ être remis en question.
Il y a un danger pour la pens
ée dans ce que les pr éjug és sont un confort pour l’esprit.
L’effort intellectuel requis pour v
érifier la v éracit é d’une id ée commune est mis de c ôté et d’une
certaine mani
ère « remplac é » par cette id ée d éjà con çue par d’autres et possiblement fausse.
Il est plus reposant d’assimiler un « savoir dogmatique » ou un pr
éjug é sans se poser de
question que de ne consid
érer seulement ce que nous avons test é et approuv é par soi m ême
comme exact.
La passivit
é de la pens ée peut conduire à un état de faiblesse, un « é tat de
minorit
é » dit Kant, o ù un petit groupe dirige la majorit é et pense pour eux. Des « mineurs »
peuvent ne jamais sortir de cet « é
tat » s’ils se sont retranch és et complus dans le confort de
leur l
âchet é. Prenons l’exemple du r égime nazi qui s’appuie sur une tr ès forte id éologie raciste
et imaginons une majorit
é de SS qui ne prennent pas la peine de se forger leurs propres
opinions. L’id
ée que les juifs seraient des soushommes et que le peuple allemande seraient
une race sup
érieure à toute autre peut être plaisante pour un allemand s’il n’est pas habitu é à
penser par luim
ême et à se faire ses propres jugements, dans ces conditions, il ne remettra
pas en cause la valeur attribu
ée à ses pairs ni au peuple juif et int égrera l’id ée raciste sans y .
»
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