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Discutez cette réflexion de Sainte-Beuve « La littérature ne me paraît jamais avoir plus de saveur que quand elle vient de quelqu'un qui ne se doute pas qu'il fait de la littérature. »

Publié le 10/06/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Discutez cette réflexion de Sainte-Beuve « La littérature ne me paraît jamais avoir plus de saveur que quand elle vient de quelqu'un qui ne se doute pas qu'il fait de la littérature. ». Ce document contient 1500 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature. C'est que la littérature, et telle est la source de son attrait, semble toujours plus ou moins être une rencontre. Tel écrivain moderne disait écrire pour toucher, dans la masse des lecteurs, un être à son image et qu'il pourrait aimer. En d'autres termes, au moins depuis le Romantisme, le matériel verbal semble passer après une certaine façon exaltante de vivre. Vivre plus en écrivant, tel paraît être le but d'un Gide, d'un Montherlant, etc.... La poésie moderne nous fait généralement assister depuis Baudelaire à un drame très intérieur, et même si l'auteur sait qu'il « fait de la. littérature », il veut nous donner la saveur de sa vie. Aussi notre époque est-elle par excellence celle de l'écrit inachevé non destiné à la publication, de la lettre qu'on publie sans que l'auteur se soit douté qu'elle serait un jour publiée. Même les « thèses de doctorat ès lettres », oeuvres pourtant fort peu frivoles, se préoccupent du document inédit qui offre d'autant plus de saveur qu'il n'est pas d'intention littéraire.

« SUJET -Discutez cette réflexion de Sainte -Beuve « La litté­ rature ne me paraît jamais avoir plus de saveur que quand elle vient de quel qu'un qui· ne se doute pas qu'i l fait de la littérature.

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(Baccalauréat:) · RÉFLEXIONS PRÉLIMINAIRES 1.

Un tel sujet a presque l'air d'être une banalité du genre de : cc C'est èn ignorant ses propres mérites qu'on a le plus de mérite n; et on: est tenté d' éYoquer aussitôt la réflexion de M.

Jourdain : i'Il y a plus de· quarante ans que je dis de la prose sans que j'en susse rien! » La position de Sainte-Beuye doit se nuancer du nom même de Sainte­ BeuYe et de l'école critique qu'il représen te : Sainte-BeuYe, dont le p�in cipe essentiel est de remonte,· _à l'homme au-delà de l' œuyre; l'école Ide la critique romantique, qui entend supprimer la littérature en tant que domaine séparé de la Yie. · 2.

Quel s types de littérature Sainte0 Beuve oppose-t-il l'un à l'autre? On songe tout de suite à l'opposition de la littérature inspirée et impro­ Yisée, d'une part; et, d'autre part, de la littérature _ travaillée conforo mément à des règles.

Cette opposition n'est pas a�Di' fausse et d'ailleurs elle-est suggérée par la position de Sainte-Beuv_e ét le romantisme ambiant; mais elle simplifie un peu la question : _Sainie­ BeuYe oppose ·précisément la littérature qui se prend elle-même comme but et où l'auteur yeut créer une œuvre en quelque sorte détachée de lui, YiYan t d'une vie extérieure à sa Yie, et la littérature ·qui n'a été, dans une existence, qu'un moyen pour exercer une certaine action liée à cette existencè même, Si nous Youlions prendre deux exemple, concrets, aux deux extrêmes,· nous trouverions· la proclamàtion de Napoléon et la tragédie classique.

En d'autres termes, ce n'e st pas une opposition de genre ou de travail; ,il y � des ait.teu rs qui ont �iEfi coup travaillé et q-.û, pourtant; ne pensaient pas « faire· de la littératur e » : tel est le cas de Démo sthène s'efforçant, au moyen â'une harangue, de persuader les Grecs de se défendre contre ,Philippe.

_ lnYersem ent, .il y a des cc œuyres littéraires n relatiYement r,égligées· tel est le cas des Satires de Mathurin Régnier.. »

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