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Définition: ESCOMPTER, verbe transitif.

Publié le 08/12/2021

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Définition:


ESCOMPTER, verbe transitif.
A.— Acheter ou vendre un effet de commerce non échu, sous déduction d'une remise calculée selon le temps restant à courir jusqu'à l'échéance. J'ai avancé de l'argent dessus. Pour rendre service à Rosalie, je les lui ai escomptés [des billets] (ÉMILE ZOLA, L'Argent, 1891, page 157 ). Mon père avait à Courbevoie un marchand de vins (...) chez lequel il escomptait quelquefois des billets de complaisance, quand il avait besoin d'argent (PAUL LÉAUTAUD, Amours, 1906, page 241) :
Ø 1.... des intrigants empressés de profiter du malheur des temps, offrirent d'escompter les billets à 3, 4, 5, 6 % de perte...
JEAN-PAUL MARA, DIT MARAT, Pamphlets, Nouvelle dénonciation contre Necker, 1790, page 190.
— Par extension " Escompter des valeurs se dit de l'Acheteur à terme qui se fait livrer, avant l'échéance, des titres achetés ferme ou à prime " (Dictionnaire de l'Académie Française).
B.— Par métonymie. Calculer et effectuer la remise lors de l'achat ou de la vente d'un effet de commerce non échu. Quand un banquier paie une lettre de change avant l'échéance, il escompte l'intérêt du temps (Dictionnaire de l'Académie française. ). Confer aventurer exemple 2.
C.— Au figuré.
1. Vieilli.
a) Escompter sur son avenir. Compter sur un avenir hypothétique :
Ø 2. Votre Olivier (...) attendrait un jour un héritage; il l'escompterait d'avance sur la garantie de sa bonne étoile, et l'héritage arriverait à heure fixe.
EUGÈNE FROMENTIN, Dominique, 1863, page 214.
b) Calculer, prévoir. J'avais fondé quelques espérances sur l'opéra des « Martyrs », car nous nous escomptons toujours le succès, nous autres amants de la bleue déesse, l'Espérance! (HONORÉ DE BALZAC, Gambara, 1837, page 63 ). Ils [ses fils] n'avaient pas dix ans, qu'elle escomptait déjà en rêve leur avenir (ÉMILE ZOLA, La Fortune des Rougon, 1871, page 59 ).
2. Usuel. Espérer, en ayant de bonnes raisons de voir ses espoirs réalisés.
a) [Le complément d'objet est un substantif] L'armée serbe était entièrement à reconstituer et nous ne pouvions en escompter avant plusieurs mois aucun service (MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 2, 1931, page 164 ).
b) [Le complément d'objet est un procès]
— [Le procès est exprimé par un verbe à l'infinitif] :
Ø 3. Un jour, Fox s'arrêta devant lui [un vieil adjudant] et lui dit (...) : « Il faut que vous ayez tué beaucoup d'Allemands pour avoir reçu tant de médailles? » S'il escomptait l'embarrasser, il dut être déçu, car l'autre lui répliqua tout bonnement : « Mais, (...) je pense bien! »
FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 105.
— [Le procès est exprimé par une proposition complétive introduite par que + verbe au futur ou au conditionnel à valeur temporelle] Il était permis d'escompter que l'irruption allemande serait sans retard endiguée (MARÉCHAL FERDINAND FOCH, Mémoires pour servir à l'histoire de la guerre de 1914-1918, tome 2, 1929, page 52) :
Ø 4.... les marraines de guerre, cette admirable invention de l'arrière pour maintenir chez le poilu une légère chaleur amoureuse, dont on escompte bien qu'il la transformera tout entière en ardeur patriotique.
LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, 1938, page 232.
Remarque : On rencontre dans la documentation quelques exemples du participe passé adjectivé escompté, ée. Espéré. Le peu qui nous restait de forces s'épuisait à conjurer cette épaisse et morne atmosphère de veulerie où nous sentions lentement s'enfoncer le kommando. Aussi le soir nous était-il à tous un havre escompté et chéri (FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 72). Sa déclaration ne produisit pas l'effet escompté (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 2, 1948, page 202).
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 264. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 302, b) 117; XXe. siècle : a) 295, b) 624.
DÉRIVÉS : 1. Escomptable, adjectif. Qui peut être escompté. a) [En parlant d'un effet de commerce non échu] Qui peut être vendu avant terme, sous déduction d'une retenue. Un papier de commerce escomptable (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). b) Au figuré. Qui peut être prévu avec de bonnes raisons de voir ses prévisions réalisées. Les jeux d'entreprises, qui permettent, en remettant à des chefs d'entreprises, des dossiers fictifs, et en enregistrant leurs décisions, de calculer (...) les conséquences qui résulteraient de ces décisions, en tenant compte d'aléas normalement escomptables (Histoire générale des sciences (sous la direction de René Taton) tome 3, volume 2, 1964, page 120 ). 2. Escompteur, -euse, substantif. a) Substantif masculin. Celui qui achète des effets de commerce non échus. Le commerce de l'escompteur consiste à savoir si trois signatures donneront chacune trente pour cent en cas de faillite (HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 482 ). Gobseck l'escompteur, le jésuite de l'or (HONORÉ DE BALZAC, Les Paysans, 1844-50, page 243 ). En apposition. Un banquier escompteur (Dictionnaire de l'Académie française. 1878-1932). b) Substantif masculin ou féminin. Celui, celle qui fait des projets fondés sur de bonnes raisons d'espérer. Péjoratif. Il n'y a pas de pire escompteuse de l'irréel que la république conservatrice. Il n'existe pas de chimère radicale ou socialiste, point (...) d'utopie qui suppose réalisées un aussi grand nombre de conditions irréelles et d'ailleurs irréalisables (CHARLES MAURRAS, Kiel et Tanger, 1914, page CXV. ).

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