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Définition: AFFUBLER, verbe transitif.

Publié le 08/12/2021

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Définition: AFFUBLER, verbe transitif.

A.- Au propre .

1. Vieux. Vêtir avec un certain apparat. Affubler quelqu'un ou s'affubler de brocart, d'un camail, de la tiare, de son plus beau tartan; affubler quelqu'un des
insignes de la dignité consulaire :

Ø 1. À peine eurent-ils endossé l'habit national, qu'ils s' admirèrent dans ce nouvel accoutrement ; le plus mince artisan affublé d'un uniforme regardait
avec dédain son confrère en habit bourgeois.

JEAN-PAUL MARA, DIT MARAT, Les Pamphlets, Appel à la Nation, 1790, page 160.

Remarque  : Pour cet exemple, confer accoutrement exemple 4 : " Vêtement adapté à une fonction (équipement de guerre, de chasse). "

- Par extension. Couvrir le corps ou la tête avec un vêtement, une coiffure, etc. Être affublé (enveloppé dans) de grands draps :

Ø 2.... les autres s'en vont, s'affublent de leurs capuchons et de leurs fichus avec lenteur...

GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine à l'école, 1900, page 65.

Remarque  : Le ton héroï-comique affleure discrètement dans ces emplois.

2. Courant, péjoratif. Se vêtir en s'écartant de l'usage.

a) De façon démodée, ridicule ou misérable. Être affublé de haillons, de vieux shakos, de sarraus de labour, de costumes excentriques et surannés, de la fourrure
d'un mouton :

Ø 3.... leur maigreur de lapin vidé et l'exiguïté de leurs personnes flottent dans nos pantalons et nos redingotes, un peu à la façon de la petitesse
d'animaux affublés , dans les cirques, de vêtements humains.

EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, février 1876, page 1121.

b) Dans un but de déguisement. S'affubler de dentelles, de falbalas, de perruques, de bottes espagnoles, de lunettes, d'un masque, d'une barbe.

Remarque : Affubler en... Être affublé en portier de comédie, en truand.

- Par analogie . [En parlant de choses] :

Ø 4.... tout à côté, dis-je - comme la critique à côté de la poésie, - une pauvre petite église luthérienne, coiffée d'un chétif dôme romain, affublée d'un
méchant fronton grec,...

VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 299.

Remarque  : Au XX e. siècle, la nuance dépréciative est généralement .

B.- Par analogie . S'affubler de quelqu'un, être affublé de quelqu'un.

1. Être constamment et bizarrement accompagné de quelqu'un :

Ø 5.... elle ajouta : « On ne peut plus le voir sans qu'il soit affublé de ce grand escogriffe, de cette espèce de garde du corps. »

MARCEL PROUST, À la recherche du temps perdu, La Prisonnière, 1922, page 245.

2. Se coiffer, s'entêter, s'enticher de quelqu'un ou de quelque chose. " S'affubler de quelqu'un, l'avoir toujours avec soi. " (Dictionnaire général de la langue
française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER)) :

Ø 6. S'affubler de quelqu'un, veut dire s'entêter de lui, en sorte qu'on ne fasse plus rien que par lui.

JEAN-FRANÇOIS ROLLAND, Dictionnaire du mauvais langage, 1813, page 5.

C.- Au figuré . Affubler quelqu'un ou quelque chose de quelque chose, s'affubler de quelque chose, être affublé de quelque chose. Prendre ou faire prendre
volontairement à quelqu'un (ou quelque chose) quelque chose qui ne lui appartient ou ne lui convient pas et qui dissimule ce qu'il est ou ce qu'il a :

Ø 7. Par cette fissure de vanité passa l'ambition de devenir évêque. Je n'y aurais pas pensé de moi-même. D'obligeantes personnes m'en inspirèrent
l'idée. Or, pour accéder à l'épiscopat sans remplir les conditions nécessaires, il faut en donner du moins l'illusion. Ce qu'on n'a pas, on l' emprunte, on
s'en affuble , on se travestit et, par ces mensonges, on se diminue sans se l'avouer, puis on se l'avoue en se le reprochant, puis on cesse de se le
reprocher, tout en persévérant dans des simulacres et en faisant fi de plus en plus des principes essentiels qui devraient commander notre vie
intérieure.

ANDRÉ BILLY, Introïbo, 1939, page 65.

Ø 8. Nous vivions affublés d' hypocrisie et de loques, tout cheveu et toute espérance tondus de près.

HERVÉ BAZIN, Vipère au poing, 1948, page 73.

Remarque : 1. Synonymes : couvrir, recouvrir, emprunter, cacher. 2. Syntagmes rencontrés affubler sa pensée, « la cacher »; affubler quelqu'un d'un nom, d'un
nom d'emprunt, d'un faux nom, d'un nom grec, d'un sobriquet, d'une identité fausse, d'épithètes ridicules, des qualificatifs les plus retentissants de la langue,
d'un vocable infamant, de calomnies, de ridicule; s'affubler d'un nom, d'un titre, d'un rôle, d'une maladie, d'une passion, de ridicule, d'ignominie. 3. L'exemple 8

participe à la fois du sens propre et du sens figuré .

 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 249. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 333, b) 522; XXe. siècle : a) 436, b) 228.

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