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Définition: AFFRIANDER, verbe transitif.

Publié le 08/12/2021

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Définition: AFFRIANDER, verbe transitif.

A.- Emploi transitif .

1. [Le complément est habituellement un nom d'être animé (humain ou animal); le verbe exprime un désir tantôt permanent, tantôt momentané] Accoutumer au désir
de manger ou de boire des choses friandes, délicates; attirer fortement par quelque chose de délicat à manger ou à boire.

a) [Le sujet désigne une personne] :

Ø 1. Ces messieurs arrivent toujours un peu tard; on ne les accueille que mieux, parce qu'on les a désirés; on les affriande pour qu'ils reviennent; on les
régale pour qu'ils étincellent; et comme ils trouvent cela fort naturel, ils s'y accoutument, deviennent, sont et demeurent gourmands.

JEAN-ANTELME BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du goût ou Méditations de gastronomie transcendante, 1825, pages 159-160.

Ø 2.... je suis caution qu'il ne lui en coûteroit qu'un des litrons de bonnes fèves qu'il porte pendus à son bâton, pour affriander une table d'hôte de
loups, de louvats et de louveteaux, à la vie granivore, et pour sauver des générations innombrables de chevrettes et de chevrets, de biquettes et de
biquets.

CHARLES NODIER, Trésor des fèves et Fleur des pois, 1833, page 42.

Ø 3. CÉSAR. - Faut-il pas affriander les mouches lorsque l'on a désir d'en prendre quelques-unes?

AUGUSTE BARBIER, Satires, César Borgia, 1865, page 179.

Ø 4. La mère avait laissé, pour affriander Zulime, un pot de miel, de la crème, des noisettes...

HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Château des sept portes, 1922, page 34.

b) [Le sujet désigne la chose qui attire] :

Ø 5. Le curé de Champétières avait eu quelque beau soir un coup de sang qui l'avait laissé à peu près paralysé. Disons tout : il était devenu trop
puissant à force d'aimer les bons morceaux. Le boudin surtout l' affriandait, et c'était un de ses ennuis de n'en pouvoir manger qu'au temps où l'on
saigne l'habillé de soie.

HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Château des sept portes, 1922 page 70.

- Emplois techniques .

· ART CULINAIRE. " Rendre (un mets) appétissant par son aspect agréable. S'il s'agit d'un gâteau, c'est souvent, en le " glaçant ", lui ajouter du sucre, de la crème,
des fruits conflits, etc. " (Dictionnaire de l'Académie des gastronomes 1962).

· CHASSE ou PÊCHE. Attirer (un poisson, un oiseau) par un appât agréable au goût :

Ø 6. On affriande le poisson à l'aide de ces mouches.

Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845.

· FAUCONNERIE. Affriander l'oiseau. " Le faire revenir sur le leurre avec du pât de pigeonneaux ou de poulets. " (Traité général des Eaux et Forêts - Chasses et
pêches (JACQUES-JOSEPH BAUDRILLART) 1834).

2. Au figuré, familier .

a) [Le complément désigne une personne, sa sensibilité, etc.] Attirer fortement par quelque chose d'agréable; exciter.

- [Le sujet désigne la chose qui attire] :

Ø 7. Du Châtelet avait déjà pensé que, grâce à cette circonstance, il pourrait, sans dépenser beaucoup d'argent, procurer à Naïs les amusements qui
affriandent le plus les provinciaux.

HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 169.

Ø 8. Le curé de Saint-Nicolas a affriandé le monde, étant plus mondain que lui; il a débuté par inaugurer l'église avec deux chanteurs d'opéra.

JULES MICHELET, Journal, février 1853, page 213.

Ø 9. Le bal surtout affriandait ma curiosité : il me tardait de voir une réunion complète du beau monde d'Athènes.

EDMOND ABOUT, La Grèce contemporaine, 1854, page 426.

- Emploi absolu :

Ø 10. Rien n' affriande comme l'espoir du gain.

Dictionnaire de la langue française (PROSPER POITEVIN) 1860.

Remarque  : Dans l'exemple suivant affriander est suivi d'une préposition; sans doute s'agit-il d'un complément circonstanciel ( à signifiant « en vue de ») :

Ø 11. Des nourritures recherchées amènent des excitations dangereuses, appellent la luxure, la débauche, affriandent à toutes les jouissances.

LE DICTIONNAIRE UNIVERSEL (ÉMILE LA CHÂTRE) TOME 1 1865.

b) [Le sujet désigne la personne qui affriande] Rendre attrayante une chose morale :

Ø 12. « C'est tout un plan de campagne à dresser; mon frère le soldat, qui vient d'arriver en semestre, nous aidera. Il ne veut pas croire que tu es cent
fois plus jolie que moi (un compliment). Ces lieutenants du génie sont d'une incrédulité choquante. » (Peut-on mieux affriander une coquetterie?)

HYPPOLYTE-ADOLPHE TAINE, Notes sur Paris, Vie et opinions de Monsieur Frédéric-Thomas Graindorge, 1867, page 74.

B.- Emploi pronominal, au propre et au figuré. Devenir friand.

Remarque  : Attesté dans DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (PIERRE-CLAUDE-VICTOIRE BOISTE) 1834, DICTIONNAIRE GÉNÉRAL ET
GRAMMATICAL DES DICTIONNAIRES FRANÇAIS (NAPOLÉON LANDAIS) 1834, Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842 et
DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845.

 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 11.

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