Databac

Définition: AFFAISSER, verbe transitif.

Publié le 08/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Définition: AFFAISSER, verbe transitif.. Ce document contient 2797 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Dictionnaire

Définition: AFFAISSER, verbe transitif.

I.- Emploi transitif rare . Affaisser quelque chose .

A.- [L'objet désigne une réalité physique] En abaisser le niveau, l'enfoncer en le faisant ployer sous une forte pression.

- (L'idée de pression s'exprime par un complément circonstanciel, par le sujet du verbe,...) :

Ø 1. Le reste du plancher de la cabane était recouvert tout entier d'une litière épaisse et propre de bruyères et de fougères vertes, sur laquelle
étaient imprimées en creux les places que les chiens, les chèvres ou les chevreaux avaient affaissées de leur poids pendant la nuit.

ALPHONSE DE LAMARTINE, Le Tailleur de pierre de Saint-Point, 1851, page 413.

- (L'idée de pression reste implicite) :

Ø 2.... sentant que la mort affaissait ses paupières :

- « Récite-moi, mon fils, ces divines prières Qui de l'âme fidèle accompagnent l'essor... »

ALPHONSE DE LAMARTINE, Jocelyn, 1836, page 716.

- Affaisser l'arrière-train (la croupe...). Le baisser.

B.- Au figuré . [L'objet direct désigne une personne, son jugement, son esprit,...] En diminuer fortement la vitalité sous l'effet d'un agent externe ou interne :

Ø 3. La baisse de la vitalité se répercute dans la spiritualité. Une saignée, une ps., un éreintement affaissent l'âme aussi bien que le corps, elles
affectent dynamiquement tout l'homme, dont la force s'écoule comme le gaz d'un aérostat. - Le ressort, l'élasticité, l'entrain sont donc le signe
d'un superflu de vitalité, la fleur de la santé joyeuse,...

HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal intime, 25 janvier 1866, page 96.

II.- Emploi pronominal .

A.- [Le sujet désigne une chose concrète]

1. [En parlant de la surface du sol ou d'une partie de terrain] Baisser de niveau, s'enfoncer en ployant sous l'effet d'un agent externe ou interne :

Ø 4. Les montagnes, sous l'influence de la neige, des pluies et de l'érosion, s'affaissent peu à peu, tout en restant elles-mêmes.

ALEXIS CARREL, L'Homme cet inconnu, 1935, page 192.

2. [En parlant de choses diverses] S'abaisser, s'enfoncer en ployant sous une pression :

Ø 5. Tout à coup je sentis la barque s'affaisser brusquement sous moi comme si l'eau pliait sous elle,...

VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 181.

3. [En parlant d'une construction ou d'un élément de construction] Baisser de niveau, s'effondrer en ployant sous la pression d'un agent extérieur :

Ø 6. Cette chancelante bicoque bâtie en moellons était revêtue d'une couche de plâtre jauni, si fortement lézardée, qu'on craignait de la voir tomber
au moindre effort du vent. Le toit de tuiles brunes et couvert de mousse s'affaissait en plusieurs endroits de manière à faire croire qu'il allait céder
sous le poids de la neige.

HONORÉ DE BALZAC, Un Épisode sous la Terreur, 1846, page 434.

- Par analogie :

Ø 7. Quand je touche les rameaux étendus d'une sensitive (mimosa pudica), au lieu d'une contraction, j'observe aussitôt dans les articulations des
rameaux et des pétioles ébranlés, un relâchement qui permet à ces rameaux et aux pétioles des feuilles de s'abattre, et qui met les folioles mêmes
dans le cas de s'affaisser les unes sur les autres. Cet affaissement étant produit, en vain touche-t-on encore les rameaux et les feuilles de ce végétal;
aucun effet ne se reproduit. Il faut un temps assez long, à moins qu'il ne fasse très-chaud, pour que la cause qui peut distendre les articulations des petits rameaux et des feuilles de la sensitive, soit parvenue à relever et étendre toutes ces parties, et mettre leur affaissement dans le cas de se

renouveler...

JEAN-BAPTISTE LAMARCK, Philosophie zoologique, tome 1, 1809, page 94.

4. MUSIQUE. rare . [En parlant d'une mélodie, d'un thème] Baisser fortement :

Ø 8.... l'intonation relative de la syllabe (...) elle peut s'élever ou s'affaisser au cours du même mot...

ANDRÉ SCHAEFFNER, Les Origines des instruments de musique 1936, page 19.

B.- [Le sujet est un substantif désignant le corps ou une partie du corps]

1. [En parlant d'un organe, d'un muscle,...] Se relâcher, tomber en langueur :

Ø 9.... les impressions ne s'émoussent point toutes à la fois, ni toutes au même degré : c'est encore suivant un ordre successif, et dans des limites

différentes, relatives à la nature et à l'importance des différens genres de fonctions, que les mouvements tombent dans la langueur, sont suspendus,
ou paraissent ne perdre qu'une faible partie de leur force et de leur vivacité. Les muscles qui meuvent les bras et les jambes se relâchent,
s'affaissent, et cessent d'agir avant ceux qui soutiennent la tête; ces derniers avant ceux qui soutiennent l'épine du dos.

PIERRE CABANIS . Rapports du physique et du moral de l'homme 1808, pages 375-376.

2. [En parlant de la tête] Ne plus se soutenir, tomber, s'effondrer.

- Plus rare . [En parlant du corps] Se baisser en ployant sous l'effet d'un agent interne ou externe :

Ø 10. Elle boude! - Mon Dieu, qu'une femme qui boude

A de grâces! la main sous le menton, le coude,

Tel qu'un arceau de jaspe, appuyé mollement

Sur un genou, - le corps qui s'affaisse et se ploie,

Ainsi qu'un bouton d'or qu'une goutte d'eau noie;...

THÉOPHILE GAUTIER, Albertus ou l'Âme et le péché, 1833, page 141.

C.- [Le sujet est une personne] Se baisser, s'effondrer sous l'action d'un agent externe ou interne :

1. Au sens physique . Antonymes : se redresser, se relever :

Ø 11. Depuis son retour à Chantilly, Maurice est enfoncé dans un coin sombre de son cabinet, fuyant le jour, le bruit, se fuyant lui-même; il étend
ses doigts crispés sur son front en sueur; il écoute; il parle vite, seul, tout bas; il va à la porte, à son secrétaire, à la croisée; il court ensuite se
blottir, s'affaisser, se faire petit dans son coin, les cheveux hérissés, le front jaune, l'oeil ouvert.

LÉON GOZLAN, Le Notaire de Chantilly, 1836, page 248.

Ø 12. Une balle pourtant, mieux ajustée ou plus traître que les autres, finit par atteindre l'enfant feu follet. On vit Gavroche- chanceler, puis il
s'affaissa. Toute la barricade poussa un cri; mais il y avait de l'Antée dans ce pygmée; pour le gamin toucher le pavé, c'est comme pour le géant
toucher la terre; Gavroche n'était tombé que pour se redresser;...

VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 461.

Ø 13. On la saisit, on la jeta contre les murs encore chauds de son logis. Puis douze hommes se rangèrent vivement en face d'elle, à vingt mètres.
Elle ne bougea point. Elle avait compris; elle attendait. Un ordre retentit, qu'une longue détonation suivit aussitôt. Un coup attardé partit tout seul,
après les autres. La vieille ne tomba point. Elle s'affaissa comme si on lui eût fauché les jambes.

GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, La Mère sauvage, 1884, page 239.

Remarque : 1. Syntagmes fréquents : s'affaisser sur soi-même, s'affaisser dans un fauteuil, sur une chaise, - sur les genoux. 2. Tantôt s'affaisser signifie plutôt le
déroulement de l'action perfective, et l'aboutissement est alors exprimé par des verbes comme tomber (exemple 13); tantôt il signifie lui-même l'aboutissement,
et le déroulement du procès est alors exprimé par des verbes comme chanceler (exemple 12). À noter, pour le 1 er. cas, la possibilité d'employer les adverbes doucement et
lentement. 3. Dans l'exemple 11, l'expression se faire petit, synonyme de s'affaisser, suggère une nuance de sens comparable à celle qui est indiquée sous A (baisser de niveau). 4. Noter les expressions
s'affaisser de fatigue, de vieillesse ( confer infra exemple 14).

- Par analogie . [Le sujet est un animal, une plante, une construction, etc.] :

Ø 14. Voici une maison qui sert aujourd'hui de magasin de modes et qui est un curieux spécimen de la Renaissance. Elle porte sa date, 1571; mais,
malgré les soins extérieurs de propreté qui la font reluire à l'oeil comme une construction récente, on voit que l'âge l'accable, car elle penche et
semble s'affaisser de vieillesse.

MAXIME DU CAMP, En Hollande, 1859, page 212.

2. Au sens moral. Perdre sa vitalité :

Ø 15. Sûrement, j'étais ivre, pensait-il; cette femme m'avait soûlé de caresses. Bon Dieu! ai-je été bête et fou! je risquais la guillotine, avec une
pareille histoire... Enfin, tout s'est bien passé. Si c'était à refaire je ne recommencerais pas. Laurent s'affaissa, devint mou, plus lâche et plus
prudent que jamais. Il engraissa et s'avachit. Quelqu'un qui aurait étudié ce grand corps, tassé sur lui-même, et qui ne paraissait avoir ni os ni
nerfs, n'aurait jamais songé à l'accuser de violence et de cruauté.

ÉMILE ZOLA, Thérèse Raquin, 1867, page 99.

Ø 16.... père, quand je suis avec toi et que j'entends ta parole, où je sens qu'est la vie, quoique je ne la comprenne pas toujours, je suis prête à tous les
sacrifices et j'accepte ma destinée, bien que dure. Au contraire, quand je ne suis pas soutenue par tes regards, je m'affaisse.

ERNEST RENAN, Drames philosophiques, Le Prêtre de Nemi, 1885, II, 7, page 563.

- Par extension . [Le sujet désigne une fonction, une composante morale ou spirituelle de la personne : intelligence, raison, âme, esprit] :

Ø 17.... la léthargie d'une nation où il n'y a pas d'opinion publique se communique à son gouvernement, quoi qu'il fasse. N'ayant pu la tenir éveillée,
il finit par s'endormir avec elle. Ainsi donc tout se tait, tout s'affaisse, tout dégénère, tout se dégrade chez une nation dont la pensée est esclave;...

BENJAMIN HENRI CONSTANT DE REBECQUE, De l'Esprit de conquête et de l'usurpation, 1813, page 232.

Ø 18.... Il passait, le front baissé, les yeux pleins de larmes. Son esprit, qui, sous le double fardeau du chagrin et de l'âge, avait déjà beaucoup
baissé, acheva de s'affaisser sous le sentiment du mépris public;...

JULES SANDEAU, Mademoiselle de la Seiglière, 1848, page 23.

Remarque : S'affaisser est fréquemment suivi d'un complément introduit par la préposition sous (ou de ) : sous le poids, sous l'influence de quelque chose, sous
l'effort.

 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 514. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 746, b) 1 071; XXe. siècle : a) 911, b) 424.

 

 

 

AFFAISSEMENT, substantif masculin.

A.- [Avec, éventuellement, un complément déterminatif désignant l'agent de l'action] Action de s'affaisser.

1. [En parlant de la surface du sol ou d'une partie de terrain; du toit ou des fondations dans une mine, ou, moins fréquemment, des tuiles d'une maison, de la coque
d'un navire, etc.] Synonymes : effondrement, éboulement; antonyme : soulèvement :

Ø 1. Des éboulements continuaient à se produire, d'une gravité croissante, à mesure que l'abandon des voies se prolongeait. Au-dessus de la galerie
nord de Mirou, l' affaissement du sol gagnait tellement, que la route de Joiselle, sur un parcours de cent mètres, s'était engloutie, comme dans la
secousse d'un tremblement de terre; et la compagnie, sans marchander, payait leurs champs disparus aux propriétaires, inquiète du bruit soulevé autour
de ces accidents.

ÉMILE ZOLA, Germinal, 1885, page 1462.

Ø 2.... ces fissures allaient de la plaine vers la montagne et non de la montagne vers la plaine... par suite assurément d'un affaissement de cette plaine
qui avait entraîné avec elle dans son effondrement les premiers contreforts des monts.

GUY DE MAUPASSANT, Mont-Oriol, 1887, page 44.

- [L'agent de l'action peut rester implicite] :

Ø 3. Hier le marbrier est venu. Je suis allée avec lui au cimetière pour le marbre. Il a fallu attendre que la terre fût bien tassée, car il y a assez d'humidité
contre le mur où est ton père, et on avait peur d'un affaissement.

CHARLES-FERDINAND RAMUZ, Aimé Pache, peintre vaudois, 1911, page 136.

- MUSIQUE. rare . [En parlant d'une mélodie] Action de baisser de hauteur.

2. [En parlant d'un organe, d'une partie de plante] Action de se relâcher, de baisser de niveau :

Ø 4. Les cellules et les bronches se remplissent et se vident d'air alternativement, par les suites du gonflement et de l' affaissement successifs de la
cavité du corps qui en contient la masse; en sorte qu'il est particulier au poumon d'offrir des inspirations et des expirations alternatives et distinctes.

JEAN-BAPTISTE LAMARCK, Philosophie zoologique, tome 1, 1809, page 168.

3. Rare . [En parlant d'une personne ou, par comparaison, d'une chose] Abandon de la station debout :

Ø 5. La foule brusquement ondula en s'agenouillant de cet affaissement sans hâte et presque paresseux des blés sous un coup de faux, et toute la
profondeur de l'église reflua pour me gifler le visage dans un puissant, un sauvage murmure de prières. Elle priait épaule contre épaule, dans une
immobilité formidable, figeant l'espace de ces hautes voûtes en un bloc si compact qu'il serrait les tempes et que l'air semblait soudain manquer à mes
poumons.

JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 196.

- Au figuré . [L'agent est implicite] :

Ø 6. Le vieux pêcheur ne répondait pas, ayant dans toute son attitude un affaissement de honte, lamentable et écroulé, qui s'ajoutait à sa décrépitude.

ÉMILE MOSELLY, Terres lorraines, 1907, page 285.

Remarque : De honte exprime dans cet exemple la cause et la nature de l'affaissement.

- Par extension . [En parlant de l'intelligence, de la raison, de la volonté, des forces physiques et morales d'une personne] Baisse, perte de la vitalité :

Ø 7. Elle se trouvait au bout de ses dernières forces. Elle se sentait incapable de porter plus loin la croix qui l'écrasait. À la fin, elle cédait à
l' affaissement de toutes ses énergies physiques et morales. Sa vie n'en pouvait plus. La mort avait trop tardé et ne l'avait pas prise à son heure.

EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Madame Gervaisais, 1869, page 299.

B.- [Avec, éventuellement, un complément déterminatif désignant la personne ou la chose affaissée] État de ce qui est affaissé.

1. [En parlant du corps ou d'une partie du corps] État du corps qui n'est plus droit, des mâchoires ou des paupières qui sont abaissées, des muscles qui sont
relâchés, etc. :

Ø 8. L'attitude que la croix fait prendre au Fils de l'Homme, est sublime : l' affaissement du corps et la tête penchée, font un contraste divin avec les bras
étendus vers le ciel.

FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Génie du christianisme, tome 2, 1803, page 284.

- emploi absolu . [Avec, éventuellement, au lieu du complément déterminatif, un complément circonstanciel] :

Ø 9. Samedi 13 février. - J'ai rencontré, sur le quai, cette jeune fille qui m'avait renseigné au mois de juin, qui attendait comme moi devant la maison
fermée... Je lui ai parlé. Tandis qu'elle marchait, je regardais de côté les légers défauts de son visage : une petite ride au coin des lèvres, un peu
d' affaissement aux joues, et de la poudre accumulée aux ailes du nez.

HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Le Grand Meaulnes, 1913, page 331.

- Par extension . [En parlant d'une personne envisagée dans son être physique] Position d'une personne affaissée (confer affalement, accroupissement) :

Ø 10.... accroupie devant le poêle qui bourdonnait, elle souriait à son amant, attendant que l'eau fût chaude pour la verser. Cyprien se sentait des
joyeusetés de merle. Les jambes étendues, les reins douillettement posés sur le velours, il avait allumé sa pipe et, soufflant des tourbillons, il admirait le
coquet affaissement de Céline dont le corps émergeait comme d'une mare satinée, de ses jupes épandues sur le parquet. - Elle se releva et, avec des
jolies mines peureuses, elle s'enveloppa la main d'un mouchoir afin de prendre, sans se brûler, l'anse de la cafetière et elle versa, de haut, dans les
tasses.

GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 313.

2. Au figuré. Abattement, prostration.

a) [En parlant de l'être moral, de l'âme, de l'esprit, d'une personne] :

Ø 11. «... Je suis retombé dans l'ennui de toute la hauteur du plaisir. Je suis mal organisé, prompt à la fatigue. Je sors de l'orgie avec un abattement
d'âme, un affaissement de tout l'être, une prostration et un dégoût du désir, une tristesse vague, informulée et sans bornes. Mon corps et mon esprit
ont des lendemains d'un gris que je ne puis dire. Après quelques ardeurs, une satiété immense, une indigestion morale, un vide, et comme une poche
d'eau dans la cervelle... »

EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, pages 74-75.

Remarque  : Syntagme fréquent : affaissement moral.

b) Absolument . [Sans complément déterminatif] :

Ø 12. Tenez, ajouta-t-il froidement, en me prenant la main et en m'entraînant près du lit de Suzanne, voyez, les yeux viennent de s'ouvrir, mais ils n'ont
plus de regard; l'intelligence les a déjà quittés. Tout à l'heure, m'avez-vous dit, il y avait une excitation extraordinaire des facultés physiques et morales,
la face était colorée et l'oeil saillant; voyez maintenant, un invincible affaissement s'est appesanti sur la malade, une prostration générale engourdit ses
membres; sa pâleur est livide, une sueur froide coule lentement sur ses traits bouleversés, et par instants ses extrémités sont agitées de tremblements
nerveux. Elle est empoisonnée, vous dis-je, et je suis arrivé trop tard.

MAXIME DU CAMP, Mémoires d'un suicidé, 1853, page 196.

Remarque  : Syntagme fréquent : état d'affaisement.

3. Rare. Terrain affaissé :

Ø 13. La Ciudad, ou vieille ville, couvre le plateau du sud, sur un terrain bosselé où pas une rue n'est de niveau, domine la campagne du côté de l'ouest,
à la crête d'un énorme affaissement dénudé, et glisse en pente rapide sur les éboulis, du côté de l'est.

ALBERT T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1933, page 131.

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 241. Fréquence relative littéraire : XIX e. siècle a) 338, b) 476; XXe. siècle : a) 431, b) 221.

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles