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Déclaration des droits de la femme Olympe de Gouges

Publié le 27/04/2022

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Séquence 2 Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne citoyenne, O. de Gouges Écrire et combattre pour l’égalité Etude linéaire : Après le postambule, Olympe de Gouges ajoute un texte : un nouveau « contrat social » entre l’homme et la femme qui redéfinirait les relations enter les deux sexes. Elle associe donc le droit politique et le droit social, la réforme de l’un doit être accompagné de a réforme de l’autre. Le contrat : - union révocable - mise en commun des biens - possibilité de léguer ses biens au conjoint ou aux enfants (« de quelques lits » => protection des enfants dits « naturels ») Le texte proposé à l’étude insiste sur le lien enter la vie sociale et conjugale et la société. Remarquons que la question des enfants naturels revient souvent sous sa plume : • article XI : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de la femme, puisque cette liberté assure la légitimité des pères envers leurs enfants. Toute citoyenne peut donc dire librement : je suis mère d'un enfant qui vous appartient, sans qu'un préjugé barbare la force à dissimuler la vérité ; sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans des cas déterminés par la loi. » Problématique : comment Olympe de Gouges exprime-t-elle son désir de réformer la société ? Plan du texte : 1) Commentaire sur le texte précédent et anticipation des critiques (l.1 à 4) 2) Projection dans le futur : preuve par l’exemple (l.4 à11) : la réforme du mariage et de la paternité 3) Expression de son désir de réforme (l.12 à la fin) : élargissement à la société et enthousiasme 
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« Séquence 2 Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne citoyenne, O.

de Gouges Écrire et combattre pour l’égalité Etude linéaire 3 : extrait de Forme du Contrat social de l’homme et la femme 5 10 15 20 25 (...) Voila à peu-près la formule de l'acte conjugal dont je propose l'exécution.

À la lecture de ce bizarre écrit, je vois s'élever contre moi les tartufes, les bégueules, le Clergé et toute la séquelle infernale. Mais combien il offrira aux sages de moyens moraux pour arriver à la perfectibilité d'un gouvernement heureux! j'en vais donner en peu de mots la preuve physique.

Le riche Epicurien sans enfants, trouve fort bon d'aller chez son voisin pauvre augmenter sa famille.

Lorsqu'il y aura une loi qui autorisera la femme du pauvre à faire adopter au riche ses enfants, les liens de la société seront plus resserrés, et les mœurs plus épurées.

Cette loi conservera peut-être le bien de la communauté, et retiendra le désordre qui conduit tant de victimes dans les hospices de l'opprobre, de la bassesse et de la dégénération des principes humains, où, depuis longtemps, gémit la nature.

Que les détracteurs de la saine philosophie cessent donc de se récrier contre les mœurs primitives, ou qu'ils aillent se perdre dans la source de leurs citations. Je voudrais encore une loi qui avantageât les veuves et les demoiselles trompées par les fausses promesses d'un homme à qui elles se seraient attachées; je voudrais, dis-je, que cette loi forçât un inconstant à tenir ses engagements, ou à une indemnité proportionnée à sa fortune.

Je voudrais encore que cette loi fût rigoureuse contre les femmes, du moins pour celles qui auraient le front de recourir à une loi qu'elles auraient elles-mêmes enfreinte par leur inconduite, si la preuve en était faite.

Je voudrais, en même temps, comme je l'ai exposée dans Le Bonheur primitif de l'Homme, en 1788, que les filles publiques fussent placées dans des quartiers désignés.

Ce ne sont pas les femmes publiques qui contribuent le plus à la dépravation des mœurs, ce sont les femmes de la société.

En restaurant les dernières, on modifie les premières.

Cette chaîne d'union fraternelle offrira d'abord le désordre, mais par les suites, elle produira à la fin un ensemble parfait. J'offre un moyen invincible pour élever l'âme des femmes; c'est de les joindre à tous les exercices de l'homme: si l'homme s'obstine à trouver ce moyen impraticable, qu'il partage sa fortune avec la femme, non à son caprice, mais par la sagesse des lois.

Le préjugé tombe, les mœurs s'épurent, et la nature reprend tous ses droits.

Ajoutez-y le mariage des prêtres; le Roi, raffermi sur son trône, et le gouvernement français ne saurait plus périr.. »

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