De quoi avons nous besoin?

« De quoi avons-nous besoin ? En philosophie, il convient de bien distinguer ce que sont les besoins et les désirs.

Le besoin se définit comme un manque, une privation, une insatisfaction qui est souvent de l’ordre du vital.

On définit ainsi les besoins physiologiques qui permettent à l’homme de rester vivant.

On peut parler de besoin naturel car le manque peut aboutir à la maladie ou à la mort.

Dans le langage courant, on a souvent tendance à employer indifféremment le mot besoin et le mot désir.

Cependant, on assimile le besoin à une nécessité alors que le désir viserait plutôt le superflu..

Par exemple, on a le besoin de manger, d’apprendre ou de se divertir.

Pourtant, manger est de l’ordre du vital, alors qu’apprendre ou se divertir peuvent être l’équivalent de désirs.

La question : « De quoi avons-nous besoin ? » est donc très générale, elle peut prendre en compte des aspects biologiques comme des aspects plus psychologiques.

La notion de besoin désigne donc un état : il nous manque quelque chose qui nous est nécessaire.

L’expression « avons-nous » renvoie à l’homme en général alors que la question « de quoi » suppose davantage une analyse qu’une réflexion dialectique.

Il s’agit donc de se demander quels sont les besoins essentiels de l’homme, comment peut-on les différencier, et en quoi la philosophie peut nous aider à mieux définir les besoins fondamentaux de l’homme.

Nous verrons donc dans une première partie, la différence entre besoin et désir.

Puis, dans un second temps, nous analyserons les différents types de besoin.

Enfin, il conviendra de faire une place aux besoins du philosophe. Le besoin dépend essentiellement du corps, on pourrait dire qu’il est de l’ordre de l’animalité : l’homme a ainsi besoin de se nourrir, de dormir et de se reproduire.

On parle alors de besoins physiologiques qui relèvent de la nécessité vitale.

La notion de besoin fait référence à l’état d’une personne à laquelle il manque quelque chose qui est absolument nécessaire.

Le besoin est un état de manque.

Ainsi, nous avons le besoin de manger et de boire car nous sommes sujets à la fin et à la soif, qui sont des états de manque.

A l’inverse, le désir est plutôt de l’ordre du superflu et viserait à des fins qui sont au-delà du nécessaire.

Si on a besoin du nécessaire, on désire le superflu.

Mais dans le langage courant, on emploie souvent ces deux mots de manière équivalente.

Pourtant, besoin et désir sont liés : l’état de besoin est à l’origine d’un désir qui prendra pour objet le moyen qui nous manque.

Le besoin et le désir n’existent que parce qu’il y a une satisfaction, un but, une fin. Besoin et désir diffèrent également dans la mesure où le besoin, est souvent limité alors que le désir est constamment illimité.

Ainsi, il est globalement facile de trouver un morceau de pain pour ne pas mourir de faim, ou de l’eau pour rester en vie.

La dimension naturelle du besoin se fonde donc dans la facilité à être satisfait.

En revanche, le désir est souvent illimité : il peut prendre une dimension infinie, car le désir est par nature insatisfait.

On dit souvent que le désir, par son insatisfaction permanente, est la source des malheurs et de la folie des hommes.

On peut tuer pour assouvir un désir.

Le désir, à l’inverse du besoin est lié à l’imagination.

L’Homme se projette vers l’objet désiré.

Contrairement au besoin animal, le désir est insatiable.

L’objet désiré ne prend de valeur que lorsque le désir est assouvi.

On parle souvent de « L’étrange objet du désir » comme dans le célèbre film des années 1980 de Luis Bunuel.

Par ailleurs, Freud évoque des désirs inconscients, ce qui éloigne la définition du désir de celle du besoin.

Il semble qu’il ne puisse pas y avoir de besoin inconscient.

Après avoir étudié les liens entre besoin et désir, il convient d’essayer d’établir une classification des types de besoins.. »