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De l'institution des enfants de Michel de Montaigne - Analyse de texte

Publié le 25/09/2021

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« De l'institution des enfants de Michel de Montaigne (1533-15 92> i s��;::��même la matière de mon livre » nous dit Montaigne dans les Essais 9u'il rédige, corrige, complète et nuance inlassablement depuis 1 572 jus9u'à son dernier jour.

L'écriture est pour lui un moyen de se connaître et d'appréhender le monde sans chercher à imposer des leçons, mais uni9uement dans le but de comprendre ses « conditions et humeurs».

Il y traite de sujets extrêmement variés, raconte ses expériences et ses voyages, ses impressions et ses sentiments.

1.

Jeune noble.

2.

Métaphore équestre: sur la piste ( où on fait prendre différentes allures aux chevaux).

3.

« L'autorité de ceux q ui ensei gnent nuit souvent à ceux qui veulent a pp rendre.

» (Cicéron, De Nat.

deorum, 1,v).

4.

En montant qu'en descendant.

A > Cl'kiULV-- ------------------ --, Dans le chapitre XXVI du livre I, dédié à « Madame Diane de Foix» qui attendait un enfant, Montaigne propose des directives pour l'éduca­ tion d'un jeune noble.

C'est encore une fois de son expérience personnelle, de ses propres habitudes intellectuelles que proviennent ces préceptes pédagogiques qui visent à former l'autonomie vertueuse du jugement car « le gain de notre étude, c'est en être devenu meilleur et plus sa ge».

\ A un enfant de maison 1 qui recherche les lettres non pour le gain (car une fin si abjecte est indigne de la grâce et la faveur des Muses, et regarde et dépend d'autrui), ni tant pour les commodités externes que pour les siennes propres, et pour s s'en enrichir et parer au dedans, ayant plutôt envie d'en tirer un habile homme qu'un homme savant, je voudrais aussi qu'on fût soigneux de lui choisir un conducteur qui eût plutôt la tête bien faite que bien pleine; qui eût les deux, mais plus la morale et l'in­ telligence que la science; et qui se conduisît dans sa charge d'une 10 manière nouvelle.

On ne cesse de criailler à nos oreilles comme on verserait par un entonnoir, et notre travail n'est que de redire ce qu'on nous a dit.

Je voudrais qu'il corrigeât cela, et que, selon la portée de l'âme qu'il a en main, il commençât à la mettre sur la montre 2, lui faisant goû- 15 ter les choses, les choisir et les discerner par lui-même; quelquefois lui ouvrant le chemin, quelquefois le lui laissant ouvrir.

Je ne veux pas qu'il invente et parle seul, je veux qu'il écoute son disciple par­ ler à son tour.

Socrate et, depuis, Arcésilas faisaient premièrement parler leurs disciples, puis leur parlaient.

Obest plerumque iis, qui dis- 20 cere volunt, auctoritas eorum qui docent 3 .

Il est bon qu'il le fasse trotter devant lui pour juger de son train, et juger jusqu'à quel point il doit se rabaisser pour s'accommoder à sa force.

Faute de cette adaptation, nous gâtons tout; et de savoir la choisir et la mettre en pratique avec mesure est l'une des besognes 25 les plus ardues que je connaisse; et c'est l'effet d'une haute et forte âme que de savoir condescendre à ses allures puériles et les guider.

Je marche plus sûr et plus ferme à mont qu'à val 4 • [ ...

] Q u' il ne lui demande pas seulement compte des mots de sa leçon, mais du sens et de la substance; et qu'il juge du profit qu'il aura 30 fait, non par le témoignage de sa mémoire, mais de sa vie.

Que ce qu'il viendra d'apprendre, il le lui fasse mettre en cent visages et L r.1 __ J. »

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