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David de Michel-Ange Buonarroti (Analyse de la sculpture)

Publié le 16/05/2020

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« David de Michel-Ange Buonarroti (Analyse de la sculpture) L'oeuvre Marbre, M usée de l'A cadémie, Florence. Un marbre géantAoût 1501.

Michel-A nge, après un long séjour à Rome, est de retour à Florence.

Dans l'ombre du Dôme, un énorme bloc de marbre — 5,6 mètres de haut,plusieurs tonnes et du plus pur blanc de C arrare — attend depuis 35 ans la venue du s culpteur qui l'affrontera.

Ce bloc de marbre, les Florentins l'appellentle «Géant».

Duccio y avait es quissé une ébauche puis l'avait abandonné.

Le nouveau gonfalonnier de la ville parle de le confier à Léonard de V inci.

Mais lesdirigeants de l'«Opéra del Duomo» (les autorités de la cathédrale) ne se satisfont d'aucun projet.Un jour, M ichel-A nge leur propose d'en faire un David, c e même David si cher à la ville libre renaissante qui y voit son symbole (et dont D onatello etVerrocchio avaient déjà fait le portrait).

Les autorités de la cathédrale acceptent le projet de M ichel-Ange.

Le 13 septembre, le sculpteur attaque le«Géant». L'inaugurationTrois ans plus tard, le 25 janvier 1504, une commission formée des artistes les plus célèbres s e réunit pour décider de l'emplacement du David.

Certains,dont de Vinci, songent aux arcades de la Loggia dei Lanzi ; d'autres, dont Botticelli, soutiennent le désir de M ichel-Ange : ériger le David d'un blancéclatant, sur la plac e de la Seigneurie, devant la façade ocre du Palazzo V ecchio.

C ette décision l'emporte enfin, et il faudra 4 jours à quarante hommes et14 rouleaux pour transporter le monument de l'atelier où il avait été sculpté jusqu'à la Piazza della Signoria.

La nuit, des, gardesfont la veille : les vandales rôdent.Le 8 septembre, jour de l'inauguration du David, Michel-A nge devient officiellement le plus grand sculpteur d'Italie : le héros de la Renaissance.Depuis 1873, le David est à l'abri des intempéries dans la Galerie de l'A cadémie.

Une copie en marbre se dresse à son emplacement original, et une autre,en bronze, domine la ville du haut de la Piazza Michelangelo. Un chef-d'oeuvre David et Goliath«David avec la fronde et moi avec l'arc...

» Cette phrase écrite par Michel-A nge aux côtés d'un dessin du bras du David soulève toujours beaucoup dequestions.

A 29 ans lorsqu'il l'écrit, M ichel-Ange aborde la maturité et la célébrité.

T out est dit dans ce «et moi» : le sculpteur s'identifie littéralement auhéros de la Bible, au David affrontant Goliath, à ce jeune berger hébreux, qui armé de sa seule fronde et de cinq pierres osa affronter le géant des philistinscuirassé jusqu'aux dents et redouté de tous.

C e jeune héros, c'est Michel-Ange lui-même prêt à imposer son art en dépit de tous les obstacles.

Et la foiinébranlable que David avait en Dieu, le sculpteur l'a placée dans l'idéal de son art.David, c'est le portrait moral d'un Michel-A nge, jeune encore et victorieux, hautain et sûr de sa force, que la mort et la souffrance n'obs èdent pas encore. Un idéal de beautéL'éphèbe David n'est que grâce et beauté : c'est que Michel-A nge avait appris à connaître et à aimer, dans l'entourage du Médicis, Laurent le Magnifique,l'idéal de la beauté grecque.

Pour lui, le corps est le temple de l'âme, l'anatomie masculine idéalisée est l'image de la noblesse intérieure de l'homme.A Rome, il devait assister à la redécouverte de s tatues antiques ; et enfin avec les adolescents des M édicis, il avait lu P laton, et comme les intellectuels deFlorence, il ne cachait pas sa fervente adhésion aux conceptions socratiques et platoniques de l'amour homosexuel, seul susceptible d'atteindre laspiritualité.Au servic e de la foi chrétienneMais chez ce génie, l'intériorité de l'être, ses tourments, ses doutes viennent palpiter sous la peau et rompre l'équilibre du corps antique.Chez David la musc ulature saille, les veines gonflent.

La sérénité c ède le pas à la souffrance et à la tension de l'âme.

M ichel-Ange est «le dernier gothique»disait A .

Rodin mais aussi et surtout, le premier des baroques.Le héros de marbre blanc, maître de sa force, fort de sa c royance, sut plaire à la ville qu'était Florence en ce début du XV Ie siècle.

Elle qui avait connu lespremières heures de la Renaissance, elle qui s'était toujours battue pour son indépendance, au moment même où elle amorçait son déclin, elle fit du David lesymbole de la ville, le symbole du civis me républicain. L'auteurPeintre, poète, architecte, mais avant tout, d'après ses propres dires, sculpteur, Michel-Ange Buonarroti est né à Càprese dans le Casentin, le 6 mars1475.

Il est le contemporain de Léonard de V inci, de Raphaël, de Bramante ...

Sa famille — son père es t podestat de Caprese et de Chuisi — l'envoie ennourrice à Carrare, où il boit «le lait d'un tailleur de pierre».

Il perd s a mère lorsqu'il a six ans.Il entre à 13 ans en apprentissage dans l'atelier de Ghirlandajo.

Laurent de M édicis, dit Le Magnifique, le prend sous sa protection, le loge dans son palaiset lui fait suivre aus si bien les cours de sculpture que de philosophie.

Hélas, ce protecteur providentiel meurt en 1492.

V u la situation politique et religieusede Florence divisée en partis ans (dont Michel-A nge) et opposants de Savonarole, le sculpteur décide de fuir la ville.

Il parcourt l'Italie, séjourne à Bologneoù il réalise plusieurs oeuvres et auss i à Rome où il sculpte, pour Saint-Pierre, une Piéta et un Bacchus .

Après un nouveau séjour à Florence où, pendantquatre ans, il travaille avec ardeur (le David, le Saint-Mathieu, la Sainte-Famille, la Vierge de Bruges ...), Michel-A nge retourne à Rome où il s'établitdéfinitivement.Commenc e alors la longue série de commandes pontificales.

Jules II, d'abord, ce pape soldat aussi intraitable et colérique que Michel-A nge, lui demande depeindre la voûte de la.

Chapelle Sixtine.

Il y travaille de 1508 à 1512.

Ensuite, c'est la reconstruction de la façade de l'église San Lorenzo à Florence, etaussi pour Léon X, un «Médicis», la transformation de la sacristie de cette église en chapelle funéraire des Médicis et à ses côtés une bibliothèque, labibliothèque Laurentienne.Lorsque la ville de Florence se révolte contre la tyrannie des Médicis, M ichel-Ange se voit engagé dans une oeuvre de défense militaire et ce n'est qu'en1530 qu'il reprend son projet de tombeau, mille fois interrompu, du Pape Jules H.La vie de ce génie est faite de fuites, de colères , de hantises.

Se sentant constamment persécuté par ses concurrents.

M ichel-Ange est un solitaire, n'a niélèves, ni école.

Un tourmenté que Raphaël un jour traite de bourreau...Pourtant, deux êtres dans sa vie pourront l'aimer et l'estimer comme il le souhaite.

T ommaso Cavalieri, un jeune Romain, rencontré en 1532, aristocrated'une grande beauté, d'une grâce et d'une intelligence exceptionnelles, dont Michel-A nge ne pourra plus se passer, il lui voue un amour platonique, et luidédie de nombreux sonnets.

Et puis il y a Vittoria Colonna, amie qui, par sa foi, saura l'apaiser et le réconc ilier avec la religion.De 1536 à 1541, il peint la grande fresque du Jugement dernier dans la C hapelle Sixtine, avec en tête les images terribles de Dante.

On y reconnaît s onportrait, ainsi que c elui de Cavalieri dans la figure centrale de l'ange.

A la fin de sa vie, il se consacre surtout à l'arc hitecture: le Capitole, le Palais Farnèse.Nommé préfet et architecte de Saint-P ierre, il dirige les travaux du Belvédère et de la Basilique vaticane, dont il achève la maquette de la coupole mais qu'ilne verra jamais terminée.

Jusqu'au dernier jour de sa vie, M ichel-Ange sculpte et c'est la P iéta Rondanini.

Il meurt le 18 février 1564, à près de 90 ans.Rome et Florence se disputent son corps.

Il sera emmené en cachette et enterré dans la ville du David.. »

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