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Cuba: 1994-1995

Publié le 14/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/Nouveau%20dossier/450883.txt[14/09/2020 16:45:10] Cuba 1994-1995 L'exode des balseros (réfugiés de la mer, environ 30 000 pour l'é té 1994) et la manifestation d'août 1994 à La Havane (1 000 à 2 000 personnes) ont représenté un to urnant dans la crise cubaine.

Le gouvernement a été contraint d'accélérer le processus de ré formes économiques engagé en juillet 1993 avec la légalisation de la possession de dollars.

L'initiative privé e a été élargie, bien que de façon très limitée.

Les marchés libres paysans interdits depuis 1986 ont é té autorisés en octobre 1994.

Le développement de la petite entreprise (inexistante jusqu'alors) a é té envisagé afin de faire face à la réduction des effectifs dans l'administration et les entreprises d'É tat.

Cette réduction pourrait concerner plusieurs centaines de milliers de personnes.

L'essor des investissements étrangers (203 joint-ventures dont 63 da ns le secteur minier et pétrolier et 37 dans le tourisme) n'est cependant pas apparu suffisant.

La récolte d e canne à sucre, évaluée à 3,3 millions de tonnes pour 1995, aura été inférieure à celle de 1994, alors que les recettes du pays, qui dépendent essentiellement de cette ressource, étaient déjà t rès en deçà du niveau nécessaire pour couvrir les besoins élémentaires de la population.

Outre l'aggravation de la pauvreté et le développement de la prost itution, les mesures d'ajustement adoptées ont créé d'importantes inégalités économiques et suscité des tensions sociales potentiellement explosives.

Seule la normalisation des relations avec les États-Unis pourrait fac iliter l'accès aux financements extérieurs indispensables et atténuer le coût social des réf ormes.

Les deux accords relatifs aux procédures migratoires conclus en septembre 1994 (fixant un quota an nuel de 20 000 entrées) et mai 1995 ont représenté un revirement politique de la Maison-Blanche.

Le statut privilégié dont bénéficiaient aux États-Unis les Cubains fuyant illégalement leur pays a été aboli.

Ces derniers ont désormais été reconduits dans l'île, décision qui a représenté une reconna issance implicite de la légitimité du régime cubain.

Le rapport du Pentagone de mars 1995 a confirmé ce tournant.

Cependant, le projet de loi devant être présenté à l'été par Jesse Helms, président ré publicain de la commission des Affaires étrangères du Sénat, visait à renforcer et internationaliser l'embargo appliqué depuis 1960.

L'approbation de ce projet, bien qu'il ait été condamné par l'Union européenne (UE) et les gouvernements latino-américains, permettrait à Washington de manier la carotte et le bâton.

Pour échapper à l'emprise américaine, Cuba s'est tournée ver s l'Amérique latine et l'UE.

Cette dernière a accordé à compter de 1993 une aide humanitaire croissante.

La sign ature d'un accord de coopération entre l'Union européenne et l'île dépendait cependant des chang ements politiques opérés à La Havane.

C'est sur ce plan que l'évolution est apparue la plus lente.

Une lent eur que les autorités cubaines ont justifiée par les risques de la transition.

Cependant, pour la premiè re fois, un opposant en exil qui avait auparavant été emprisonné pendant vingt-deux ans à Cuba, Elo y Gutierrez Menoyo, a pu revenir à La Havane en juin 1995 et affirmer publiquement sa volonté d'y avoir pig non sur rue.

Concilier l'ouverture économique et politique, amortir les tensions s ociales qui en découlent, tout en contrôlant grâce à l'armée les rouages essentiels du pouvoir , étaient les défis redoutables posés au chef de l'État Fidel Castro.. »

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