Cuba (1983-1984): Le vingt-cinquième anniversaire
Publié le 14/09/2020
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Cuba 1983-1984
Le vingt-cinquième anniversaire
L'année 1983 a commencé à Cuba avec les festivités du vingt-
cinquième anniversaire de la Révolution.
Comme les informations rapportées par la presse occidentale sont tell
ement approximatives, voire
erronées, il convient de faire le point sur les résultats obtenus
en matière d'économie, culture et santé au
cours de ces vingt-cinq années.
Le taux de croissance n'a pas été très élevé: en faisant
abstraction des fortes fluctuations d'une année à
l'autre, la croissance moyenne a été de 3,7% par an entre 1961 et
1980 (de 4,7% si on prend 1962
comme année de départ).
Ce chiffre est à comparer avec 6% pour
l'ensemble de l'Amérique latine, 8 à
9% pour le Mexique et le Brésil, et 3,9% par an pour Cuba avant la Ré
volution (de 1947 à 1957).
A partir
de 1963, Cuba a abandonné sa stratégie de construction d'une éc
onomie diversifiée et équilibrée pour
donner la priorité à certaines branches dans lesquelles le pays é
tait sensé avoir des avantages
comparatifs particuliers: le sucre, l'élevage et les fruits tropicaux
.
On peut considérer que cette stratégie a
échoué dans la mesure où - malgré les importants investissem
ents réalisés - la production dans les deux
premières de ces branches a augmenté moins vite que l'ensemble de
l'économie, et moins vite que celle
des branches dans lesquelles le pays n'était pas sensé avoir des a
vantages particuliers.
La production
d'agrumes a par contre été un succès indéniable.
Un résultat direct de la stratégie suivie, et de son échec, est
qu'en 1982 la production de viande par
habitant était de 17% inférieure à celle de 1957-58, celle de l
ait de 4%, celle de céréales de 16%, et celle
de tubercules et légumes de 16% aussi.
Le corollaire est une augmenta
tion de la part importée dans la
consommation, qui est passée de 48% à 79% pour les céréales,
de 6% à 27% pour le lait, de 10% à
14% pour la viande.
Ces résultats indiquent une plus grande dépend
ance envers l'extérieur, mais aussi
une augmentation de la consommation moyenne accompagnée d'une grande
égalité dans la distribution,
et de l'augmentation de la consommation des plus pauvres.
Cuba est deven
u ainsi le seul pays
d'Amérique latine où il n'y a pas de malnutrition chez les enfants
.
Entre 1981 et 1983, le taux de croissance s'est accéléré, pour
atteindre une moyenne de 6,6% par an, à
l'opposé de ce qui se passait dans les autres États d'Amérique
latine, dont la croissance allait se ralentir
en 1981 (+1,5%) et devenir ensuite négative (-1% en 1982 et -3,3%
en 1983).
Une série de mythes sur Cuba sont répandus par la presse.
L'île
ne connaîtrait pas le chômage, affirme-t-
on souvent.
Or, les économistes cubains eux-mêmes estimaient en 19
82 celui-ci à 5% ou 6% de la
population active, confirmant ainsi la déclaration de Carlos Rafael R
odriguez à la trente-cinquième session
du CAEM tenue en Bulgarie et selon lequel "l'offre de travail est devenu
e plus élevée que la demande".
Un autre mythe veut que Cuba aurait le plus faible taux d'analphabéti
sme d'Amérique latine.
Les progrès
en la matière ont été considérables, mais ce n'est pas exact
.
Cette erreur provient du fait que peu de
personnes se sont souciées de vérifier la tranche d'âge (15 à
49 ans) pour laquelle Cuba calcule son taux,
tranche différente de celle des autres pays d'Amérique latine.
Le
Statistical Digest de l'Unesco de 1982 a
calculé ce taux d'une manière comparable avec celui des autres pay
s et il s'établit à 8,9%, supérieur donc
à celui de l'Argentine, du Chili et de plusieurs autres petits pays.
La mortalité infantile est aussi un domaine dans lequel Cuba a fait d
e remarquables progrès.
Mais ici
aussi, avec 16,8 pour mille en 1983, les résultats sont moins bons qu
e ceux de Singapour, Hong Kong ou
la Jamaïque.
En matière de scolarisation, Cuba a aussi fait de grands progrès.
Les enfants de 6 à 11 ans sont
scolarisés à 100%, chose rare dans le tiers monde, mais pas unique
puisque en Amérique latine
l'Argentine et la Barbade ont atteint les mêmes résultats.
Pour ce
qui est de la tranche d'âge 12-17 ans
les résultats cubains sont bons, mais inférieurs à ceux du Chil
i, ou de la Corée du Sud.
En matière
d'enseignement supérieur, Cuba vient après l'Argentine, Costa Rica
, Panama, l'Équateur, l'Uruguay, le
Venezuela, etc..
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