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Croatie (1992-1993)

Publié le 14/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/Nouveau%20dossier/450854.txt[14/09/2020 16:45:08] Croatie 1992-1993 Ce n'était plus, en 1992-1993, la guerre ouverte, mais la paix éta it encore loin même si la vie était retournée à la normale pour la plus grande partie des 4,7 millions de Croates du pays.

La Croatie, dont l'indépendance a été reconnue parla Communauté européenne (CE)le 15 janvier 1992, est restée dans une situation difficile avec un quart de son territoire occupé par le s forces serbes de la République autoproclamée de Krajina où ont été envoyés quelque 14 00 0 "casques bleus" dans le cadre de la Forpronu (Force de protection des Nations unies) pour garantir le frag ile cessez-le-feu du 3 janvier 1992 et la mise en oeuvre du plan Vance.

Ce dernier prévoyait le désarm ement des milices serbes, la mise sous contrôle de leurs armes lourdes et le retour des 252 000 réfugié s croates dans leurs foyers.

Le président Franjo Tudjman a régulièrement soufflé le chaud et le froid, rappelant que son pays ne pouvait accepter longtemps une telle situation qui "empêchait la norm alisation économique" d'un pays toujours virtuellement coupé en deux sur la côte dalmate.

Le 22 ja nvier 1993, les forces croates profondément réorganisées depuis un an, lançaient une offens ive limitée pour reconquérir le détroit de Malsenica et le barrage de Peruca, dans l'arrière-pays de Zadar, deux objectifs économiques vitaux.

Il s'agissait aussi de rappeler à la communauté internationale et aux Serbes de la Krajina la détermination de Zagreb à ne pas accepter le fait accompli de l'occupation.

Deux mo is plus tard, le gouvernement acceptait de prolonger le mandat de la Forpronu jusqu'en juin, laissant toujours planer la menace d'une reprise de la guerre ouverte si les "casques bleus" limitaient leur rô le à celui d'une force d'interposition gelant les lignes de front.

De difficiles tractations avec les Serbes de la Krajina ont commencé sous l'égide de l'ONU.

Le gouvernement croate a offert aux régions - peuplées e n majorité de Serbes avant la guerre déjà -, un large statut d'autonomie mais exigeait de rétablir s a pleine souveraineté sur l'ensemble de son territoire, notamment dans les zones occupées de la riche Slavonie or ientale comme Vukovar dont la population était à majorité croate et de la Krajina de Knin (s ud de la Croatie).

Premier scrutin depuis l'indépendance, les présidentielles du 2 ao ût 1992 ont vu la réélection du président sortant Franjo Tudjman dès le premier tour avec 56,7% des suffrages.

Son parti, le HDZ (Communauté démocratique croate), est resté la première force du pays avec une importante majorité parlementaire (85 sièges sur 136) grâce au mode de scrutin majoritaire.

Figure de proue de l'opposition, le Parti social libéral de Drazen Budica (21,8% aux présidentielles) est arrivé loin derrière, avec 14 sièges.

Le HDZ a donc continué de contrôler la plus grande partie de l'État et d es médias, notamment la télévision.

Le gouvernement de Hrovje Sarinic, bras droit du président et devenu Premier ministre en août 1992 a cristallisé le mécontentement de l'opinion sur une situation éc onomique difficile (22,9% d'inflation pour le seul mois d'avril 1993 et 262 000 chômeurs); les diverses affaires d e corruption qui ont éclaboussé des notables du HDZ n'en ont paru que plus scandaleuses.

H.

Sarinic a été remplacé le 3 avril 1993 par Nikica Valentic, jeune directeur de l'INA, la compagnie pétrolière nation ale, présenté comme un spécialiste des privatisations qui en un an ont concerné quelque 1 627 entreprises po ur une valeur globale de 12,5 milliards de marks allemands.

Les conséquences de la guerre ont continué de peser lourdement sur le pays qui a accueilli près de 600 000 réfugiés de Bosnie dont 47% de Musulmans.

Mais les crédits internationaux, notamment ceux promis par la CE, sont restés gelés.

Acela s'est ajoutée la menace de sanctions contre les autorités de Zagreb accusées, malgré leurs dénégations, de soutenir les forces c roates de Mate Boban en Herzégovine qui ont créé une entité étatique et entrepris de faire de la ville d e Mostar leur capitale, n'hésitant pas à pratiquer aussi le nettoyage ethnique.

Le président Tudjman et son pouvoir sont ainsi devenus les otages de ces éléments les plus durs des Croates bosniaques qui ont bénéfi cié de longue date du soutien d'une partie du HDZ.. »

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