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critique.

Publié le 07/12/2021

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critique. n.f., action de critiquer, art de juger.
La critique littéraire.
La critique littéraire est avant tout un métadiscours, c'est-à-dire un discours dont l'objet
est lui-même un texte. Si la critique procède initialement d'une attitude de l'esprit visant à
discerner les défauts et les qualités d'une oeuvre littéraire et à prononcer un jugement de
valeur, elle tend depuis ses débuts à se constituer en véritable genre littéraire. Au sens
large, la critique est aussi ancienne que la littérature, et la Poétique d'Aristote (IVe siècle
avant J.-C.) est la plus ancienne oeuvre de critique littéraire, examinant, décrivant,
distinguant les oeuvres et les genres littéraires de son époque, c'est-à-dire la tragédie et
l'épopée dans le volume qui est parvenu jusqu'à nous, le volume concernant la comédie
ayant été perdu avant le Moyen Âge. C'est du rapport entretenu par le classicisme avec
l'Antiquité, rapport d'imitation, que sont nés les nombreux textes critiques du XVIIe siècle
français, dont l'Art poétique de Boileau (1674) reste le plus connu. Une telle critique était
surtout normative, c'est-à-dire qu'elle jugeait les oeuvres littéraires en fonction de normes
préétablies. Si le XVIIIe siècle n'était pas dépourvu de textes critiques, notamment ceux de
Voltaire (le Temple du goût, 1733) et de Diderot, qui s'intéressait d'ailleurs autant à la
peinture qu'à la littérature, c'est au XIXe siècle que la critique s'est développée comme
discipline à part entière, et Sainte-Beuve surtout, puis Taine, Lanson, Faguet, Brunetière
doivent leur célébrité à leur oeuvre critique. Avec Albert Thibaudet (Physiologie de la
critique, 1930), la critique a enfin été perçue dans sa spécificité : ses fins, ses modalités et
ses résultats ont été eux-mêmes soumis à examen. La subjectivité du critique ne suffisant
plus à fonder le projet critique, le jugement de valeur a tendu à s'effacer, dans le modèle
de la démarche critique idéale, au profit d'une herméneutique de l'oeuvre littéraire qui en
développe au maximum les potentialités. La critique moderne est restée longtemps avant
tout historique, s'appuyant, pour expliquer telle ou telle oeuvre, sur la vie de son auteur ou
les circonstances historiques générales contemporaines de sa réalisation. Mais, dans les
années cinquante, on a assisté à une véritable explosion provoquée par les liens qui se
sont noués entre les discours critiques et de nombreuses disciplines des sciences humaines
sous-tendant leur démarche. La sociologie, la phénoménologie, la linguistique, la
psychanalyse, entre autres, ont inspiré des démarches critiques dont respectivement
Lucien Goldmann, Georges Poulet et Jean Starobinski, Roland Barthes, Charles Mauron ont
fait figure d'initiateurs, en même temps que sont apparues un certain nombre d'approches
rénovant la rhétorique traditionnelle telles que le structuralisme, la poétique (Tzvetan
Todorov), qui recherche les propriétés spécifiques du discours littéraire et étudie la notion
de genre littéraire, la stylistique (Léo Spitzer), la narratologie (Gérard Genette, Claude
Brémond), etc. Liée à un projet méthodologique qui privilégie l'une des virtualités de tel ou
tel texte, la critique tend ainsi à s'émanciper par rapport à son objet. En ce sens, elle
appartient bien au champ de la littérature, dont elle constitue une forme très vivante.
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Les corrélats
Nisard Désiré

La critique d'art.
La critique d'art a pour objet l'étude des productions artistiques, qu'elle explique et juge.
Avant les Salons (1759-1781) de Diderot - qui ouvrirent véritablement la voie à la critique
moderne -, les « jugements sur l'art « relevaient davantage d'une tentative de
classification ou encore de définition du beau en tant qu'idéal absolu. Pour l'Antiquité
grecque et romaine, nous ne possédons pas de traités mais seulement des textes épars. Il
y apparaît que Pline, Aristote, Platon, Vitruve, Quintilien, etc., étaient surtout préoccupés
par les relations entre l'oeuvre et la réalité - une réalité qu'il ne fallait pas imiter, mais bien
dépasser, embellir. Le Moyen Âge produisit surtout des recueils de modèles
iconographiques et de conseils techniques. À la fin du XIVe siècle apparut toutefois un
ouvrage qui éclairait la conception artistique de toute une époque : le Traité de la peinture
de Cennino Cennini. La Renaissance fut féconde en théoriciens de l'art : Alberti, Vinci,
Dürer, Michel-Ange, Uccello, Gian Paolo Lomazzo, Serlio, Vignole, Palladio, sans oublier bien
sûr Giorgio Vasari avec les Vies des plus excellents architectes, peintres et sculpteurs
italiens (1550). Au XVIIe siècle, s'opposèrent le classicisme et le baroque, les poussinistes
et les coloristes. Le poussiniste Félibien défendit la fidélité aux modèles antiques dans ses
Entretiens sur la vie et sur les ouvrages des plus excellents peintres anciens et modernes

(1666). De cette époque se détache la figure de Roger de Piles, qui innova en insistant sur
l'imagination et l'invention en art. Diderot, en introduisant le subjectivisme dans la critique
d'art, mit l'accent sur le rôle créateur de l'artiste au détriment de la tradition et des
prétendues règles du beau. Les mouvements artistiques de la fin du XIXe siècle et du début
du XXe siècle suscitèrent de nombreuses critiques. Les plus célèbres restent celles
d'Apollinaire, d'Aragon, de Breton, de Fénéon, de Fromentin, de Zola.

La critique cinématographique.
Si le premier compte rendu d'une séance de cinématographe remonte au 30 décembre
1895, il fallut attendre la présentation de l'Assassinat du duc de Guise, en 1908, pour que
la critique de cinéma fît son apparition dans la presse, à la remorque de la rubrique
théâtrale. Louis Delluc, le premier, élabora une critique autonome dans son magazine Cinéclub, lancé en 1920. En 1928, Jean George Auriol créa une publication de haute qualité, la
Revue du cinéma. Mais l'impulsion décisive fut donnée au lendemain de la guerre par André
Bazin (1918-1958), qui éleva la critique de cinéma au niveau d'une réflexion esthétique et
philosophique. Il fut à l'origine des Cahiers du cinéma, pépinière de jeunes critiques
(Jacques Rivette, François Truffaut, Éric Rohmer) et creuset de la Nouvelle Vague.
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Les corrélats
Aristote
avant-garde
Barthes Roland
Baudelaire Charles
classicisme - Littérature - L'unité du classicisme
Delluc Louis
Diderot Denis
essai - 2.LITTÉRATURE
Fromentin Eugène Samuel Auguste
Genette Gérard
imitation
intertextualité
linguistique
littérature
Mitry (Jean René Pierre Goetgheluck, dit Jean)
Nadeau Maurice
nouveau roman
Nouvelle Vague
NRF (la Nouvelle Revue française)
poétique
psychocritique
querelle des Anciens et des Modernes
revue
Sainte-Beuve Charles Augustin
Sartre Jean-Paul
Simon Pierre Henri
Starobinski Jean
structuralisme
Tel Quel
Thibaudet Albert
Vasari Giorgio
Zoïle

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