Databac

Cours conscience

Publié le 05/01/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Cours conscience. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« Le XVII ème siècle voit la naissance du sujet « fondateur » ...

de la conscience, de la science… Ce que Descartes inaugure dans son Cogito : « je pense donc je suis » s’élabore et se reflète dans plusieurs domaines (la science verra un Galilée posant le sujet connaissant et maîtrisant les phénomènes de la nature, devenant par ce fait-même un « rival » de Dieu et de l’Eglise), dont ici la peinture de son contemporain : G.

de La Tour.

Contemplons ces quatre toiles célèbres de de La Tour au thème biblique (l’ Evangile ).

Elles mettent en scène un même personnage, celui de Madeleine.

Pécheresse repentie (courtisane), Madeleine se tourne vers la vie intérieure.

Il s’agit là d’une véritable conversion vers la lumière intérieure de la conscience et la spiritualité. Cette lumière intérieure, dans les quatre tableaux est symbolisée par la flamme d’une chandelle dont le reflet éclaire et le miroir, et le sujet Madeleine.

Deux toiles sur quatre figurent le miroir.

La troisième toile présente un riche miroir, doré, objet de coquetterie et de volupté .

Le collier, jeté négligemment sur la table présente Madeleine, encore richement vêtue, venant à peine de renoncer à la luxure.

Madeleine semble encore habitée par les affres qui la tiraillent entre l’appel du monde et le renoncement.

Le deuxième tableau présente un miroir plus sobre et dépouillé (cadre de bois) où se reflète le crâne intervenant dans les quatre toiles.

Ce crâne représente les « vanités » du monde et constitue une tradition en peinture depuis le Moyen Age (Les « Vanitas »).Evoquant la mort, le crâne rappelle la nécessité de veiller au salut de l’âme.

Cette méditation est-elle un Mémento mori (prière en souvenir des morts) ? Dans les deux autres toiles ( la première et la quatrième), la flamme filante et ses deux filets de fumée symbolisent l’élan de l’âme vers le divin et la vie intérieure de la conscience.

La corde qui retient la jupe est signe de continence.

La pose méditative de Madeleine accompagne le filet de flamme et la présence des textes saints. A.

Malraux dans Les voix du silence , écrivait à propos de ces toiles : « Le noir occupe tout sauf les quelques points où se concentrent l’expression et la pensée… » La lumière, présente dans les quatre toiles, illumine le sujet Madeleine et symbolise cette vie intérieure de la conscience qui se fait jour ; cependant, l’obscurité du mystère entoure le sujet.

S’agit-il du mystère divin du sujet en conversion ? S’agit-il de cette part d’ombre habitant toute conscience du sujet qu’est, ici, Madeleine ? Ombre et lumière, le sujet vit-il dans cette duplicité qui le transcende : transparence de la conscience et de la vie intérieure, et simultanément ombre jetée sur cette lumière intérieure, jetant le trouble ? INTRODUCTION : élaboration de la problématique (Comment se servir des 2 extraits de romans vus sur Fiche Présentation : LE SUJET ?) Considérons, dans l’extrait de roman de Richard Hughes, Un cyclone à la Jamaïque , l’expérience de la petite fille Emily.

Cette enfant prend conscience de soi (« …quand lui vint tout à coup la pensée fulgurante qu’elle était elle » ) et de son unicité.

La question du « Qui suis-je ? » la renvoie à une interrogation métaphysique («Etait-ce elle qui avait choisi ? Etait-ce Dieu ? »).

De même, Palomar, personnage du roman d’I.Calvino se livre à des expériences de sa conscience au monde (des objets).Peut-on regarder le monde sans subjectivité ? Plus précisément, que serait le monde sans l’existence du sujet ? Le sujet, présent à soi-même et au monde, conscient, se distingue cependant du monde ( objet ou phénomène ?), et apprend par là-même qu’il est sujet unique. Qui suis-je ? Suis-je responsable de ce que je suis ? Au XVIIème siècle, déjà, Pascal posait la question du « moi », ce sujet : « Et si on m’aime pour mon jugement , pour ma mémoire, m’aime-t-on ? Moi ?Non car je puis perdre ces qualités sans me perdre moi-même.

Où est donc ce moi, s’il n’est ni dans le corps, ni dans l’âme ? ». »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles