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Côte-d'Ivoire: 1982-1983

Publié le 14/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/Nouveau%20dossier/450828.txt[14/09/2020 16:45:05] Côte-d'Ivoire 1982-1983 La Côte-d'Ivoire est devenue le second État d'Afrique noire pour l 'importance de son produit national par tête.

Cette performance est d'autant plus remarquable que la croissan ce économique ivoirienne repose principalement sur l'exportation de produits agricoles: le cacao, dont l a Côte-d'Ivoire est devenue le premier producteur mondial, et le café dont elle est le troisième producteur.

L'organisme d'État, la "Caisse de stabilisation" (du prix des produits agricoles) a le monopole des t ransactions sur le café et le cacao et en assure la vente sur le marché mondial (surtout en France et dans les pays de la Communauté économique européenne).

Depuis vingt ans, elle réalise d'impor tants bénéfices (c'est la principale source de financement des investissements de l'État) en payant ces marchand ises un prix relativement bas aux planteurs ivoiriens.

Cependant, les salaires extrêmement bas qu'ils v ersent à leur main-d'oeuvre, essentiellement formée de travailleurs immigrés, Voltaïques pou r la plupart, leur permettent de faire des profits non négligeables.

Le développement de la production de caf é et de cacao a d'ailleurs été surtout le fait d'un grand nombre de petites et moyennes plantations ; ce qui diffu se assez largement les revenus de l'exportation au sein de la population ivoirienne.

Mais un problème se pose: celui de l'emploi des jeunes Ivoiriens mass ivement scolarisés (grâce à la diffusion de l'enseignement primaire par la télévision dans presqu e tous les villages), qui ne veulent pas aller travailler dans les plantations, à cause des salaires extrêm ement bas qu'acceptent les travailleurs immigrés.

Proclamant son attachement aux principes du libéralisme économique, mais sachant mener une politique dirigiste à long terme et négocier habilement dans l es multinationales, le gouvernement ivoirien a lancé avec leurs concours une politique d'industrialisatio n (usines textiles notamment) ; les emplois industriels sont réservés aux Ivoiriens, qui touchent des salaires très supérieurs à ceux des immigrés dans l'agriculture.

Ces derniers sont parfaitement conscient s de leur exploitation en Côte- d'Ivoire, mais ils préfèrent y travailler dans ces conditions plut ôt que de rester dans leurs pays, frappés par la misère et la répression.

Cela explique la relative faibless e - du moins jusqu'à présent - des luttes de classe en Côte-d'Ivoire, malgré le développement rapide de l'é conomie moderne.

Cet État a en outre la chance de rassembler des ethnies entre lesquelles les contentieux histor iques sont relativement faibles, car aucune d'elles n'a pu pratiquer la traite des esclaves au détrime nt des autres.

Telles sont les raisons de la stabilité politique que connaît la C ôte-d'Ivoire depuis l'indépendance.

Depuis 1960, le pays est dirigé par le Président Houphouët-Boigny, qui a exercé le pouvoir avec habileté de façon relativement débonnaire (il n'y a guère eu de prisonniers politiq ues), préférant user d'une corruption largement généralisée plutôt que d'incarcérer.

L'avenir d e la Côte-d'Ivoire risque cependant d'être difficile: la crise économique mondiale provoque une baisse considé rable des cours du café et du cacao.

Cela réduit donc gravement les recettes de la "Caisse de stabilisatio n" et les possibilités d'investissement de l'État ivoirien.

La crise économique mondiale compromet aussi l e programme d'industrialisation: de ce fait, le nombre de jeunes Ivoiriens au chômage s'accroît dangereus ement, ce qui laisse la porte ouverte à tel ou tel politicien pour exiger le départ des très nombreux é trangers, l'exemple du Nigeria faisant école.

Cela aurait évidemment de graves conséquences pour l'agriculture i voirienne, qui serait alors privée de cette main-d'oeuvre à très bon marché.

L'État n'a plus les p ossibilités financières passées, la corruption généralisée devient plus choquante, les avantages de certaines catégories de fonctionnaires se réduisent, et ceux-ci manifestent leur mécontentement.

En mai 1983, les professe urs de l'enseignement secondaire ont ainsi fait une grève massive, qui a faillit conduire à l'ép reuve de force.

Enfin, Houphouët-Boigny, qui a su durant plus de trente ans gérer les contradictions ivoiriennes, es t âgé et malade, tandis que ses éventuels successeurs se préparent à se disputer le pouvoir.

En attendant, la ville de Yamousoukro est devenue en mai 1983 la capitale officielle de la Côte-d'Ivoire, car c 'est là qu'est né Houphouët-Boigny.... »

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