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consommation & économie.

Publié le 18/05/2020

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« consommation & économie. 1 PRÉSENTATION consommation (économie) , utilisation de biens et de services produits. En économie, on distingue la consommation finale non productive des ménages, aboutissement du processus de production, de la consommation intermédiaire productivedes entreprises, qui correspond à l'utilisation de biens, machines et outils nécessaires à la production d'autres biens. La consommation peut être aussi classée en fonction de la nature des biens consommés.

Il existe trois grandes nomenclatures de consommation.

Les nomenclaturesfonctionnelles distinguent les dépenses selon les besoins qu'elles satisfont, elles regroupent les produits complémentaires (par exemple, automobile et essence) ousubstituables (le train et l'automobile comme moyens de transports suscitant des dépenses) en huit postes : l'alimentation, l'habillement, le logement, l'équipement dulogement, le transport, la santé, les loisirs et une rubrique résiduelle.

Les nomenclatures de durabilité regroupent les produits selon leur durée d'utilisation : les biensdurables (téléviseurs, machines à laver, automobiles, etc.) s'opposent aux biens semi-durables (essentiellement habillement) ou non durables (alimentation, dépensesd'énergie).

Les nomenclatures de production regroupent les dépenses par branche d'activité ou par produit (les listes les plus détaillées sont établies en France par unorganisme public, la Comptabilité nationale). 2 LES ÉCONOMISTES ET LA CONSOMMATION Deux grandes visions s'opposent à propos du phénomène de consommation.

Les théories microéconomiques (développées dans ce domaine notamment par A.

Marshall etJ.R.

Hicks) s'appuient sur une conception de l'autonomie et de la rationalité des individus pour expliquer que les consommateurs sont libres de choisir les biens qu'ilsachètent.

Leurs désirs sont subjectifs et varient de manière identique dans les différents groupes sociaux.

Ce sont les prix des biens et le niveau de revenu qui expliquent leschoix effectifs des consommateurs, lesquels s'efforcent d'abord de satisfaire leurs besoins élémentaires (se nourrir, se loger) avant de procéder à des achats plus raffinés(biens alimentaires de plus en plus fins, appartements plus spacieux, dépenses de loisirs).

Lorsque les revenus des individus les plus démunis augmentent, ceux-cis'efforcent de rattraper les consommations de ceux qui ont des revenus supérieurs.

En macroéconomie, de même, J.M.

Keynes fait du revenu la variable qui rend le mieuxcompte des comportements d'achats et J.

Duesenberry intègre dans ses modèles l'effet d'imitation sociale ou de standing.

Les notions de « besoin » et de « diffusion » sontdonc centrales dans ces théories qui présupposent que tous les biens sont perçus de manière uniforme et universelle et que la réduction des différences sociales s'effectuepar le seul rapprochement des revenus.

Ce résultat est compatible avec une vision libérale de la société, qui annonce une égalisation des conditions de vie des individus dèslors qu'ils travaillent pour accroître leurs revenus.

Dans les enquêtes qui ont été menées depuis un siècle, on observe effectivement une tendance au rapprochement de lapart du revenu consacrée à l'alimentation dans tous les milieux sociaux et dans toutes les grandes nations (selon la loi dite d'Engel, du nom de son découvreur, Ernst Engel,statisticien allemand qui l'a mise en évidence en 1857).

Plus les individus, les groupes sociaux et les nations voient leurs revenus croître, plus les sommes allouées àl'alimentation continuent de croître elles aussi mais à un degré moindre, ce qui signifie qu'elles ont de moins en moins d'importance proportionnellement dans les dépenses,généralement au bénéfice de postes comme le logement, les loisirs, la santé. 3 LES SOCIOLOGUES ET LA CONSOMMATION Magasin d'alimentation au BrésilMalgré des mesures économiques visant à lutter contre l'hyperinflation, les produits de consommation restent soumis à de fréquenteshausses des prix au Brésil.Miguel Luis Fairbanks/Material World Une autre tradition de recherche, qui s'est développée à la fin du XIXe siècle, fait de la consommation un objet très différent.

De nombreux marxistes ont critiqué l'idée d'une liberté de choix des individus, surtout dans les populations les plus déshéritées, tandis que des anthropologues ont démontré la faible valeur théorique de la notion de« besoin », trop naturaliste, qu'il vaut mieux remplacer par celle d'« impératif culturel » (B.

Malinowski).

Avec T.

Veblen (qui parle de consommation ostentatoire dans saThéorie de la classe oisive, 1899) et G.

Simmel (la Mode, 1905), l'accent est placé sur les comportements de rivalité et de différenciation inscrits au cœur des actes de consommation, et sur les comportements complémentaires de fusion avec un groupe social.

La présence de phénomènes comme la mode démontre que les individus nesont pas sensibles seulement aux biens matériels en eux-mêmes et à la satisfaction procurée par leur utilisation.

Dans la consommation il y a deux éléments : la choseconsommée et l'acte de consommer.

L'acte de consommer sert à la fois à marquer son appartenance sociale à une catégorie, à démontrer que l'on fait partie d'un ensembleavec ses rites spécifiques, par exemple ouvrier ou bourgeois, et à marquer ses distances à l'égard des groupes auxquels on n'appartient pas ou auxquels on ne veut pass'identifier.

Les recherches empiriques menées par des organismes comme l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) soulignent ainsi la diversitédes modes de vie paysans, ouvriers non qualifiés, ouvriers qualifiés, professions intermédiaires, cadres, professions indépendantes et la persistance dans le temps decertaines manières de se vêtir, de s'alimenter, de faire des sorties culturelles, même lorsque les revenus se rapprochent entre les catégories dans le temps. Les sociologues se sont orientés vers une analyse fine des mécanismes de diffusion des pratiques de consommation avec les travaux des auteurs américains P.

Lazarsfeld etE.

Katz, inventeurs de la théorie du flux de communication en deux temps, selon laquelle les choix individuels de consommation sont en partie guidés par des leadersd'opinion et non déterminés directement par les émissions télévisées ou les publicités.

En France, la théorie de la distinction de Pierre Bourdieu, selon laquelle lescomportements sociaux sont toujours des comportements de différenciation active, a fait l'objet de nombreuses enquêtes de vérification qui en ont démontré à la fois lajustesse et les limites (Pierre Bourdieu tend à négliger les éléments culturels propres à certains milieux sociaux comme les ouvriers ou les paysans).

À partir du moment oùl'on n'observe pas seulement les quantités de biens achetées ainsi que les sommes dépensées par les individus dans les divers groupes sociaux et que l'on regarde aussi lesproduits consommés et leur qualité, on remarque que des groupes qui consacrent les mêmes sommes à la consommation par personne et par ménage n'ont pas les mêmestypes de consommation de biens alimentaires, vestimentaires ou culturels, ce qui signifie que des cultures sociales existent aussi et modèlent fortement les pratiques (ainsiles viandes consommées ou les alcools achetés ne sont pas les mêmes dans les différentes catégories socioprofessionnelles même lorsque les dépenses dans ces deuxrubriques sont identiques). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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