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COMMENTAIRE LINEAIRE L'ADVERSAIRE + CONCLUSION

Publié le 13/02/2023

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« COMMENTAIRE LINEAIRE L'ADVERSAIRE + CONCLUSION Emmanuel Carrère, tel un leitmotiv, fait bifurquer chacun de ses personnages dans un monde où le réel et l'imaginaire s'entrechoquent.

Dans L'Adversaire, le personnage de Jean-Claude Romand fait un détour dans l'univers du mensonge, délaissant le monde réel pour un monde de fiction. « Le matin de l'écrit, les aiguilles de son réveil ont marqué successivement l'heure à laquelle il aurait dû se lever, l'heure du début de l'épreuve, l'heure de sa fin.

» (lignes 1 à 2), désigne la date à laquelle l'examen était planifié.

La présence du complément circonstanciel « le matin » montre que l'épreuve s'est déroulée dans la matinée.

Le verbe « aurait » conjugué au conditionnel présent induit déjà la bifurcation vers une action qui ne se réalisera pas. « Il les a regardées tourner de son lit.

» (ligne 2), en effet, Jean-Claude Romand n'a pas assisté à son examen.

A son domicile, pendant que les étudiants passaient l'épreuve, il observait les heures défiler. « En début d'après-midi, ses parents lui ont téléphoné pour lui demander aussi et il a répondu que ça avait bien marché.

» (Lignes 4 à 5) Dans ce passage, Romand ment à ses proches et commence ainsi à se réfugier peu à peu dans une illusion qui lui permettra de se transformer en un personnage qui lui convient.

De plus, en répondant à ses parents « que ça avait bien marché », on voit que celui-ci n'accepte pas sa propre vie, il la nie et le mensonge commence. « Trois semaines se sont écoulées entre le jour de l'examen et l'annonce de son résultat.

Tout était en suspens.

Il pouvait encore avouer qu'il avait menti.

Bien sûr, c'était difficile.

» (lignes 6 à 7), il avait bâti une barrière de mensonges à son entourage.

Il agissait de la sorte par peur de déplaire aux yeux du monde.

Il avait le besoin de se raconter des histoires afin d'être en paix et en accord avec lui-même.

A travers cette phrase, le temps s’écoule rapidement entre le premier mensonge et la suite qui n’est alors qu’une succession d’autres mensonges.

Les indicateurs de temps qui se succèdent « en début d’après-midi » et « trois semaines » démontrent la facilité avec laquelle le personnage s’enfonce dans le mensonge. « À ce jeune homme sérieux, il devait coûter plus que tout de reconnaître une grosse bêtise d'enfant, une bêtise comme celle d'Antoine Doinel qui, dans Les Quatre Cents coups, se tire d'un mauvais pas scolaire en racontant que sa mère vient de mourir et doit ensuite se dépêtrer des conséquences inévitables de son mensonge.

C'est cela, le pire : que ces conséquences soient inévitables.

» (Lignes 7 à 11) Romand craint de succomber dans la réalité car elle détruirait sa belle apparence dont il s'est imprégné.

Ici, les actes du personnage sont comparés à « une grosse bêtise d’enfant », ce qui montre selon le point de vue interne du personnage de Romand, une faible prise de conscience de ses actes.

A travers ce passage, l’écrivain infantilise le personnage et montre un manque de maturité de celui-ci. « dès que les mots tabous ont été prononcés, ce qui va se passer : la stupeur, l'apitoiement navré, les détails qu'il va falloir donner, qui.... »

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