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Commentaire composé entièrement rédigé avec introduction et conclusion : Iphigénie, Racine, Acte II scène 2

Publié le 15/05/2020

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« Résumé : Commentaire composé entièrement rédigé avec introduction et conclusion : Iphigénie, Racine, Acte II scène 2, ayant obtenu lameilleure note au bac blanc de français. Plan : I – Le décalage entre Iphigénie et Agamemnon, un quiproquo tragique 1 – La joie d’Iphigénie 2 – Agamemnon perçoit sa fille comme déjà morte 3 – Un quiproquo tragique II – Agamemnon, tiraillé entre son devoir de roi et son rôle de père 1 – L’hésitation d’Agamemnon 2 – Agamemnon ne peut rien faire face aux dieux Commentaire : Dans la pièce de théâtre Iphigénie, créée en 1673, Racine revisite le mythe antique de la guerre de Troie.

La flotte grecque est retenuepar des vents contraires et ne peut partir à l’assaut de la ville.

Pour permettre ce départ, les dieux demandent le sacrifice de la fille duroi Agamemnon, Iphigénie.

Dans la scène 2 de l’acte II, Iphigénie, qui ne soupçonne pas ce qui l’attend, rencontre son père.

On peutainsi se demander en quoi cette scène est tragique.

Nous étudierons le décalage qu’il existe entre les deux personnages, puis le doublestatut de père et de roi d’Agamemnon. On observe dans cette scène un réel décalage entre le père, Agamemnon, et sa fille, Iphigénie.

En effet, la rencontre rend la jeune filleheureuse.

Celle-ci emploie le champ lexical du bonheur : « ma joie », « quel plaisir », « quel bonheur », mais aussi de l’amour : « quelamour », « charmant », pour montrer son état d’allégresse.

Mais Iphigénie croit également que les personnes autour d’elle partagentsa joie : « votre heureuse famille », qui montre qu’elle croit le roi et ses proches heureux.

L’état d’esprit du père, en revanche, est toutautre. Celui-ci perçoit sa fille comme déjà morte.

L’emploi du verbe « méritiez », au passé, montre qu’il n’est plus dans l’instant présent etque la situation semble déjà jouée.

Agamemnon se projette dans le futur : « sa perte à ses vainqueurs coûtera bien des larmes ».

Parle verbe au futur, celui-ci envisage déjà la situation prochaine.

De ces deux états d’esprit naît un décalage entre le père et la fille quine parlent pas de la même chose. Iphigénie pressent pourtant l’attitude du père : tandis qu’elle attend les « embrassements », le roi au contraire est marqué par des« empressements », contraste souligné par la rime qui lie ces deux termes.

Agamemnon cherche à éviter le dialogue, « cette fuite »,« où courez-vous », alors que sa fille parle beaucoup : ses répliques sont les plus longues.

Mais Iphigénie ne peut saisir la raison pourlaquelle son père se dérobe.

Celle-ci tente vainement de le questionner, « quelle félicité peut manquer à vos vœux », « A qui dois-jeimputer cette fuite soudaine », … Iphigénie croit en effet que son père est heureux, l’accentuant par l’usage de nombreux pointsd’exclamations et la répétition de « quel » : « Quels honneurs », « Quel pouvoir », « Quel amour », « Quel bonheur ».

Celle-ci prévoitmême des événements heureux : le sacrifice ; « me sera-t-il permis de me joindre à vos vœux ? ».

Si la jeune fille ne peut imaginer lesort qui lui est réservé, le spectateur est lui conscient de la situation et comprend le tragique de la scène.

Outre sa mauvaiseinterprétation des évènements, Iphigénie renvoie dans ses répliques au sacrifice sans en avoir conscience, ce qui accentue le cruel dela scène : « J’ai cru n’avoir au ciel que des grâces à rendre », quand on sait que ce sont les dieux qui on causé sa perte ».

Ainsi cettescène nous apparaît comme tragique de par le décalage entre Iphigénie, joyeuse, et son père.

Mais cette scène est également tragiqueen raison du double statut d’Agamemnon : celui de roi et de père. Agamemnon est en effet tiré entre son rôle de père et l’amour qu’il a pour sa fille, et son devoir de roi.

Celui-ci utilise de nombreuxsous-entendus pour montrer ce déchirement.

Le roi explique à sa fille qu’il l’ « aime toujours ».

L’emploi de l’adverbe de temps« toujours » laisse penser qu’il y a une raison qui mettrait à mal cet amour.

Il se demande s’il doit lui révéler sa mort : « à sonmalheur dois-je la préparer ».

Iphigénie remarque alors « vous vous cachez ».

Ces deux répliques montrent bien l’hésitation du roi, àmi-chemin en l’aparté et la révélation.

La douleur que lui provoque le sacrifice de sa fille est réelle : « d’un soin cruel ma joie est icicombattue ».

Le roi est-il cruel ? Il montre en tous cas sont impuissance face aux dieux. « Puissé-je auparavant fléchir leur injustice », l’emploi du verbe pouvoir sous cette forme montre que son souhait ne peut se réaliser,qu’il ne peut rien faire : les dieux lui sont « sourds », ce qui est renforcé par le parallélisme de construction.

Le roi se résigne alors à lamort de sa fille : quand il veut lui dire la vérité, ce n’est pas pour la sauver mais pour la préparer à son malheur.

Celui-ci remplit sondevoir, à contrecœur : « plus tôt que je ne veux ».

Si cela ne tenait qu’à lui, à sa seule volonté, il repousserait le sacrifice.

Finalement,Agamemnon ne révèle rien à sa fille et s’enferme dans le mutisme : « vous vous taisez ».

La dernière réplique sonne comme un au-revoir, mais nous apparaît également comme cruelle, ayant un double sens : « Vous y serez, ma Fille ! ». Ainsi cette scène est tragique, de par le décalage qu’il existe en Iphigénie, qui ne soupçonne pas la situation et son père, Agamemnon,qui connaît la vérité.

Mais la position du père est aussi tragique, tiraillé entre l’amour qu’il a pour sa fille et son devoir de roi.Cependant, en ne révélant rien et de par ses répliques à double sens, Agamemnon peut nous sembler cruel.

(C’est d’ailleurs ce qu’amontré Yannis Kokkos dans sa mise en scène, soulignant la terreur et la pitié que concentre le roi.). »

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