Commentaire “De la cour” - recueil Les Caractères
Publié le 05/06/2021
Extrait du document
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A la recherche de l'ordre et de la clarté vers la naissance d’un idéal à atteindre, Jean
de La Bruyère sut se marquer dans la lignée des grands écrivains du XVII s'inscrivant ainsi
au sein du classicisme.
Célèbre auteur français, ses écrits sont à la fois plaisants et moraux,
en refermant derrières les lignes des leçons de vie afin de modifier et d’améliorer les
comportements de ses lecteurs.
De même, de part une écriture simple, compréhensible et
proche de la réalité tout en maniant avec perfection l’art du portrait, Jean de La Bruyère
parvient à dépeindre des événements classiques du quotidien pour démasquer les vices de
l’être humain.
En effet, en mettant en avant les défauts de l’Homme telle la vanité et
l'égoïsme, l'auteur véhicule son idéologie et sa vision du monde dans l'unique but d’éveiller
l'esprit critique de ses lecteurs vis-à-vis de la société de l’époque.
L’extrait étudié, s'intitulant “De la cour” est la 74e œuvre appartenant au recueil Les
Caractères publiés à la fin du XVIIe siècle.
Dans ce texte, de La Bruyère met en scène un
portrait à la fois satirique et dénonciateur qui blâme les traits de caractères et les façons de
faire de la société de l’époque.
L’écrivain fait alors une représentation critique de la cour à
travers un regard qui semble extérieur voir même étranger.
Par ailleurs, au sein de ce texte,
l’ensemble de la société, qu'elle soit humaine, religieuse ou même encore monarchique, est
représenté de façon à la gloser.
Dans quelle mesure, Jean de La Bruyère critique-t-il de manière plaisante la société
du XVIIe siècle?
Dans un premier temps, nous étudierons de quelle manière l’auteur met en place un
portrait plaisant.
Puis, nous analyserons la critique de l’ensemble de la société qui est mise
en écriture dans cet extrait.
Au sein de ce texte, un locuteur étanger semble prendre place et nous décrire une
société qui lui est connue de nom mais méconnue de vue.
Tout au long du texte, le pronom
personnel “je” est totalement inexistant; néanmoins il laisse sa place dès la première ligne
de l’extrait au pronom indéfini “on” que l’on va retrouver dans les prochaines lignes.
L’emploi
de ce pronom permet de créer d’entrée une certaine distance entre le narrateur et le sujet
principal du récit, le pays en question, ce qui pousse les lecteurs à penser que le compteur
ne fait nullement partie de la société exposée, il est donc un étranger.
Ainsi, le présent de
vérité générale très fréquent dans l’extrait: “parle” (l.1); “se trouvent” (l.3); “font” (l.18),
permet de créer une certaine généralité et vérité comme si l’étranger avait jadis entendu
parler de cette région ou que l’on lui a apporté des éléments sur cette dernière et sur sa
société, sans jamais l’avoir vue mais seulement l’avoir entendu.
De même, toujours dans
cette optique de distanciation, l’auteur utilise des locutions comme: “d’une région” (l.1); “chez
eux” (l.5); “ceux qui habitent cette contrée” (l.15), qui soulignent une fois encore la distinction
que l’on peut s’imaginer entre le locuteur et le pays sur lequel il s’attarde aussi longuement.
Tous ces procédés interpellent et ne font plus seulement penser mais tout simplement
affirmer aux lecteurs que le narrateur est non pas un citoyen de cette contrée mais un
simple étranger.
Par ailleurs, Jean de La Bruyère montre bel et bien l’insistance du locuteur au sujet
des traits d’apparences des habitants de cette société en question.
L'écrivain emploie alors
des périphrases: “Ceux qui habitent cette contrée” (l.15) pour désigner les courtisans; “Une.
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