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Commentaire d’un texte historique : L’industrie textile vue par Jules Michelet

Publié le 08/12/2021

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Durant la Monarchie de Juillet (1830-1848), le secteur manufacturier en France connaît une remarquable croissance, qui correspond à un changement de modèle industriel.
L'industrialisation est le processus de développement des activités industrielles. Elle a débuté avec la révolution industrielle, qui a été permise par le machinisme, qui a commencé en Angleterre à la fin du XVIIIème siècle, avant de s'étendre aux autres pays européens. L'industrialisation a commencé  par la première révolution industrielle, avec le textile et la sidérurgie, puis elle s'est développée avec les chemins de fer. Entre 1800 et 1840, l'industrie textile (coton et soie) est  la première  industrie motrice de France.
Le texte de Jules Michelet sur l'industrie textile, extrait du Peuple (1846), peut nous servir comme appuis pour étudier les conséquences du phénomène industriel de cette période historique.
Jules Michelet (1798-1874) est un historien français spécialiste de la Révolution Française et qui, après avoir réussi l’agrégation de lettres en 1821, cumula dès 1838 les fonctions de chef de la section historique des archives nationales et de professeur au Collège de France. Marqué par un libéralisme démocratique et religieux, l’originalité de Michelet quant à sa pratique de l’histoire tient à son goût pour la philosophie. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages historiques d’importance, parmi lesquels Histoire de France (1833-1853), qui ont renouvelé le but et les méthodes de l’histoire. Son ouvrage Le Peuple, publié en 1846 est une "enquête sociale" (nommée aussi "enquête ouvrière" : genre littéraire à part entière dans les années 1840-1860 ; typiquement bourgeois ces rapports ne sont pas remis à l’État mais sont publiés, ils s'adressent donc à l'opinion publique). Michelet, dans cette œuvre, donne au peuple, pris comme un acteur collectif essentiel, un rôle prépondérant dans l’histoire de la Révolution. Dans notre extrait, il fait une description de l'industrie textile.
La question que nous pourrons nous poser est celle-ci : comment Jules Michelet met-il en évidence les bénéfices et les problèmes dû à l'industrie textile en France au XIXème siècle ?
Il faut alors étudier les bénéfices décris dans cet extrait, pour enfin évoquer les problèmes et conséquences négatives de l'industrie française du XIXe siècle.
 
I- Les Bénéfices
 
Dès le début du dix neuvième siècle, dans la sidérurgie, dans les industries mécaniques et textiles, de grandes usines apparaissent.  La France se transforme avec l’apparition de grandes régions industrielles et des nouvelles villes se développent.  Usines et cités ouvrières,  formèrent un nouveau paysage industriel, notamment dans le nord de la France ou en Lorraine.
 
a. Une distribution de masse
L'industrialisation au XIXème siècle a été marquée par une modification permanente des techniques de production.  De la production  manuelle, avec une production issue de l'artisanat et des manufactures,  on passe à la production  en grande série, standardisée, c'est la production  de masse.  Il en résultera une modification de la distribution, qui devient une distribution de masse.
Ainsi, Michelet décrit cette distribution de masse par un accès aux produits par les pauvres : "elle mit à la portée des plus pauvres une foule d'objets de luxe dont ils ne pouvaient approcher". Par conséquent, nous comprenons que le prix baisse grâce à cette production de masse.
Il y a donc une réelle évolution puisque, à présent, toutes les classes sociales ont accès à la laine : "la laine, grâce à Dieu, a descendu partout au peuple et le réchauffe." et à la soie : "la soie commence à la parer.".
 
 
b. La grande révolution : l'indienne
À la base toile de coton colorée venant d'Inde, l'indienne est devenue par extension les robes fabriquées avec ces toiles sans pour autant avoir de rapport avec l'Inde au XIXe siècle.
En effet, comme l'on peut le lire dans le texte étudié, l'indienne fut la grande révolution du XIXe siècle en matière de textile. Grâce aux nouvelles machines et nouvelles techniques, il est donc possible de modifier les couleurs, la brillance des tissus : "Il a fallu l'effort combiné de la science et de l'art pour forcer le coton à subir chaque jour tant de transformations brillantes".
De même, la production et distribution de masse fait aussi effet sur cette "révolution de l'indienne" puisque, selon Michelet, les plus démunis y ont aussi accès : "transformé ainsi, le répandre partout, le mettre à la portée des pauvres".
 
c. L'utilisation de la machine
La machine est donc une révolution pour la production de masse, elle fonctionne en continu mais exige une présence constante des ouvriers. Ni la compétence technique ni la force physique sont nécessaires, car la machine a été conçue pour produire le mieux possible les objets souhaités et elle est actionnée grâce à l'énergie fournie par une machine à vapeur. Cela permet l'embauche de femmes et d'enfants en grand nombre, plus encore dans l'industrie textile qu'ailleurs.
 
II- Les Problèmes
 
Comme le souligne Michelet, derrière cette production de masse se cache une dure réalité : celle de la précarité des conditions ouvrières au XIXème siècle, celle d'un "misérable petit peuple d'hommes machines qui vivent à moitié".
 
a. Un travail dangereux
Au XIXe siècle, le travail en usine est dangereux. Les divers organes des machines ne sont pas cachés par des grilles ou des plaques car cela augmenterait le coût d'achat. Les courroies et chaînes qui transmettent l'énergie sont à l'air libre. Le maniement des teintures, des solvants, du chlore pour blanchir, se font sans protection des voies respiratoires.
La fatigue liée à des journées et des semaines de travail trop longues, l'insuffisance de la nourriture qui peut provoquer des étourdissements, rendent aussi le travail près des machines très dangereux.
 
b. Un travail peu qualifié
Le recours aux machines pour la production d'objets va bouleverser le travail puisque la machine est conçue et réglée pour produire des objets identiques en grande quantité. La présence humaine se limite le plus souvent à la surveillance de la machine. Il n'y a plus besoin du savoir-faire, ou de la qualification professionnelle. La formation professionnelle est réduite au minimum nécessaire pour savoir comment surveiller la machine et accomplir quelques opérations élémentaires.
Les usines emploient de préférence des hommes très jeunes, des femmes et des enfants. Ceux-ci sont encore moins payés que les hommes et peuvent grâce à leur petite taille se glisser sous les métiers, renouer les fils ou ramasser ce qui est tombé. Michelet évoque ces ouvriers : "ces pitoyables visages d'hommes, ces jeunes filles fanées, ces enfants todus et bouffis".
 
c. Un travail peu rémunérer
En échange de sa présence indispensable auprès de la machine, l'ouvrier reçoit un salaire. Celui-ci est destiné à lui fournir le strict nécessaire pour se nourrir, se vêtir, se loger, se chauffer, afin de pouvoir revenir travailler à l'usine le lendemain. Comme les besoins vitaux des femmes et des enfants sont jugés moins coûteux leur salaire sera plus faible que celui accordé à un homme.
 
 
 
 
CONCLUSION
 
 
Jules Michelet fait donc ici une description des conséquences de l'évolution de l'industrie textile en France au XIXe siècle.
Ainsi, l'on peut voir une révolution dans le domaine de la diffusion des produits grâce à une production de masse. De ce fait les classes les plus laborieuses ont à présent accès à la laine, à la soie et autres.
C'est au cours de ce premier XIXème siècle que se voit se développer le système de machine, dont l’emblème est l’introduction dans le textile du métier Jacquard (1809), puis de la machine-outil (1825), qui se développe fortement notamment dans les années 1830. Certes, la machine est encore au début un « allié « de l’ouvrier, cependant peu à peu elle lui prendra sa place...





 






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