Commentaire corpus sur l'homme et la nature en poésie lyrique

« Dans la préface de l’édition de 1826 d’ Odes et Ballades , Victor Hugo écrit « Le poète ne doit avoir qu’un modèle, la nature ; qu’un guide, la vérité.

Il ne doit pas écrire avec ce qui a été écrit, mais avec son âme et avec son cœur.

».

Selon Hugo, la Nature serait alors la première inspiration des poètes.

C’est dans cette perspective que l’étude de poèmes en lien avec la Nature est apparue, et ce au regard du texte de Michaux présent dans la liasse.

La poésie, grâce au lyrisme et aux figures d’images permet de sublimer la Nature et de décrire la manière dont elle est ressentie et observée par les auteurs.

Le registre lyrique est en effet au service de l’expression d’une émotion personnelle intense, donc des sentiments éprouvés par le poète avec des thèmes très présent comme l’amour, la nostalgie et la mort et la nature, le thème principal de ce corpus.

Les romantiques participent à cette effervescence du thème de la nature et du registre lyrique en poésie.

En effet, pour eux, la nature renvoie aussi bien à la mélancolie avec le thème de la mort attaché aux saisons qui rappelle le cycle de vie de l’Homme lui- même.

Ainsi le poète trouverait refuge dans la nature dans ce qu’on appelle le « paysage- état d'âme », où il y chercherait à la fois solitude et se retrouverait en elle.

L’actualité nous montre deux facettes de la nature : d’un côté la nature destructrice avec les incendies, tsunami et tremblements de terre traversant notre siècle ; de l’autre l’influence néfaste de l’Homme sur la nature et les questions d’écologie qui en émanent.

Ainsi l’Homme vit une relation compliquée avec celle qui l’a vu naître, qu’il exploite et veut protéger dans le même temps.

Il semble alors dans le contexte actuel, qu’il faut sensibiliser les élèves au pouvoir de la nature et ce dès le plus jeune âge.

Le programme de la classe de cinquième propose alors comme questionnement complémentaire : « L'être humain est-il maitre de la nature ? ».

Ce questionnement met alors en avant la relation entre l’homme et celle-ci et interroge sur la dépendance qui semble exister entre les deux.

Le corpus étudié se compose de quatre poèmes : tout d’abord « Icebergs » d’Henri Michaux, poème contemporain de 1935 extrait du recueil La Nuit Remue et provenant de la liasse.

Ce poème comprend l’ensemble des thématiques poétiques inhérentes à la nature : la mélancolie, la solitude, le lyrisme, la puissance et le sublime de la nature mais avec aussi un sous-texte écologique plus actuel.

A cela s’ajoute deux poèmes romantiques, florilèges de la nature au service du lyrique, « Aux arbres » de Victor Hugo, extrait du recueil Les contemplations de 1856, et « La mort du loup » d’Alfred de Vigny extrait du recueil Les destinées : poèmes philosophiques de 1864.

Le dernier poème s’intitule « Poème sur le désastre de Lisbonne » écrit en 1756 par Voltaire et rejoint la thématique de la nature puissante et meurtrière.

Au regard de la longueur des poèmes, « Aux arbres » et « la mort du loup » ont été volontairement raccourci pour la séquence.. »